24 h du mans chez toyota planification maximale pour une victoire optimale

Dans le petit monde de l'endurance toutes les personnes avisées s'accordent à penser que 2014 doit être l'année Toyota, avec en point d'orgue une victoire aux 24 heures du Mans. Forts de ce consensus, nous avons voulu percer un peu le voile de confidentialité qui entoure l'organisation même de cette équipe composite, oùcollaborent trois entités : les japonais de l'usine mère, la structure allemande TMG et les français de chez Oreca.
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Pour nous ouvrir les portes de la compréhension d‘un tel agencement, qui  mieux que Philippe Leloup, manager chez Oreca depuis 1996 à l’époque des Viper. Auparavant, il avait appris le métier dans l’équipe AGS en F1 puis avec Gérard Larrousse.

Une répartition des tâches très précise

Pour le programme endurance Toyota, les rôles sont clairement répartis. Aux japonais la prise en charge de la motorisation et de toutes les questions d’hybridation, à l’équipe TMG de Pascal Vasselon, tout ce qui touche au châssis et, à Oreca tout ce qui concerne l’exploitation en piste de l’auto. A ce titre, Oreca délègue sur le circuit de la Sarthe  David Floury ingénieur d’exploitation, des ingénieurs voitures, des mécaniciens, le docteur, les kinés, le catering….

A l’évidence, un très gros travail de planification a été entrepris afin que tout le monde et chacun sache exactement ce qu’il aura à faire pour telle ou telle situation et dans le déroulement chronologique de la semaine du Mans.

Nous avons pu voir le petit mémento personnalisé que chaque membre de l’équipe se voit attribuer en fonction du « plan test » de la journée. C’est impressionnant de précision et, en cas de modification du déroulement en fonction d’événements imprévus (voiture de sécurité, ou panne par exemple) les modifications pour l’adaptation à la nouvelle situation, sont alors annoncées par les liaisons de la radio interne selon, là aussi, un plan de diffusion rigoureux et éprouvé.

Au delà de la gestion des pilotes…

Philippe Leloup, grâce à sa longue expérience s’est vu confier toute la gestion des pilotes. Pour lui l’objectif apparait comme relativement simple. Il se focalise sur des temps de repos de chacun, avec l’obsession de « mettre  dans la voiture, un  pilote le plus frais possible. »

Ce rôle essentiel n’interdit pas à Philippe Leloup de porter son regard sur les questions techniques, qu’il connaît tout aussi bien. Nous parlons des 4 essais d’endurance de 36 heures et des nombreux essais de performances, qui ont eu lieu pour valider des choix techniques.

Il poursuit sur le sujet en ces termes :

« On a beaucoup travaillé depuis l’hiver dernier sur la consommation énergétique au tour. Quand on bute sur le seuil réglementaire, on recherche alors la performance par autre chose, comme l’aérodynamique ou le freinage par exemple. » 

Vos espoirs c’est d’être devant ?

« Nous avons travaillé beaucoup pour la course. Audi aussi, avec des essais  c’est difficile de savoir où chacun en est, malgré tout nous avons une petite idée…Aujourd’hui, je dirais que tous les feux sont un petit peu au vert pour nous…On a beaucoup travaillé cet hiver, maintenant la course sera déterminante pour chacun. »

Vous avez des équipages homogènes qui ont un peu changé par rapport à l’an dernier, pourquoi ?

« Oui, il y eu changement. Au niveau des gabarits  c’était intéressant avec cette composition, on ne change plus de siège lors du changement de pilote. Il était important de ne pas laisser les français ensemble pour le côté international de la chose. Un équipage  paraît un peu plus jeune avec un petit moins d’expérience. Mais vous savez, le but c’est de mettre en avant Toyota et pas les équipages. »

Vous nous dites qu’il n’y pas de rivalité entre eux ?

« Il n’y pas d’individualité, c’est une osmose globale, tout se passe bien entre eux. Les pilotes s’entendent très bien , ils savent que c’est la marque qui doit être mise en avant et on fait tous notre maximum de ce côté-là. » 

Un mot sur la concurrence ?

« Porsche, on les voit bien être rapides aux essais et faire la pôle. En course c’est leur première année, ça sera donc normalement un peu difficile pour eux, à priori. Chez Audi, ils connaissent bien Le Mans, on sait qu’ils ont toujours quelque chose dans leur sac. Ils peuvent encore surprendre au niveau de la course. On sait très bien qu’ils seront là. La bagarre va être serrée. »

Mais vous n’avez pas trois voitures comme eux ?

« Si nous ne commettons pas d’erreur sur la piste, normalement deux voitures suffisent, si vous avez la performance, on doit pouvoir sortir notre épingle du jeu. »

La performance les Toyota paraissent l’avoir obtenue, avec la très belle qualification  en pole de la N° 7 et la troisième place sur la grille de la N° 8, alors, comme le reste est également particulièrement bien préparé, on sait que les rêves de victoire sont bien présents dans toutes les têtes de cette belle équipe. Ils ont effectivement toutes les bonnes raisons d’y croire !

Crédit photographique: Gilles Vitry La Revue automobile

 

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