24 h du mans moto honda devant

Comme nous avons déjà eu l'occasion de l'indiquer, une course de 24 heures débute bien avant le baisser du drapeau. Pour preuve, le timing des écuries en ce samedi, avant le départ fixé à 15 heures. Derrière les rideaux baissés des stands, les membres des équipes arrivent de manière échelonnée dès 8 heures.
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Ultimes vérifications

En général, le chef mécanicien met en place les deux motos sur leurs béquilles et vérifie l'organisation du stand, qui sera plus tard quasiment envahi par les autres membres de l'équipe, les pilotes, leurs proches et les invités, sans oublier la presse, d'autant plus présente que la moto figure dans les favoris. Ensuite vient le moment  de préparer toutes les pièces pour les interventions éventuelles pendant la course. Pendant ce temps, les informaticiens peaufinent leurs armes de simulation et les chronométreurs vérifient pour la énième fois leurs connexions. La séance de warm-up a lieu à 10 h 30 et selon les équipes le plan de travail peut être différent, de quelques nuances. Le plus souvent il s'agira de faire passer, durant les 45 minutes de la séance, les trois pilotes sur la moto, avec à chaque fois un test de changement de roues. Normalement on ne touchera plus aux réglages prédéfinis de la moto et l'on déjeunera sur le pouce avant d'entamer une nouvelle procédure .

A 13h45, nous entrons dans le vif du sujet, avec un tour de reconnaissance et une mise en grille en épi, selon la procédure Le Mans, pour une présentation des équipes. Alors que les motos partent en piste, un préposé de chaque team va se placer avec une petite charrette comportant un système plus ou moins élaboré, permettant de maintenir deux pneumatiques en température et de disposer de quelques outils en cas de ratage au départ. Les parapluies faisant office d'ombrelle sont ouverts au-dessus des réservoirs alors que les pilotes ont coiffé des casquettes, autant pour la pub que pour se protéger effectivement du soleil, bien présent durant toute cette longue séance de présentation. Eurosport, présent en force avec de nombreux et prestigieux consultants tels que des anciens vainqueurs de l'épreuve (Guillaume Dietrich et William Costes), recueille les déclarations des pilotes alors que les hymnes nationaux de toutes les composantes de ce plateau très international retentissent.

Pendant ce temps-là, dans les boxes, on se rassure en rangeant le matériel, en vérifiant tel ou tel détail concernant l'affichage pour le pilote ainsi que le bon fonctionnement des liaisons radio entre membres du team. Nous découvrons même des mécaniciens, soucieux de l'image de leur équipe, astiquant leurs chaussures avec des bombes de rénovation.

Le public, massé dans les tribunes, ne perd pas une miette de cette présentation largement commentée, tandis que, dans les loges dominant les stands, les invités terminent leur déjeuner et bavardent en échangeant sur les poulains soutenus par l'annonceur, puissance invitante pour l'occasion.

La tension du départ

Presqu'alignées au cordeau, les 56 lignes établies pour les 56 motos admises au départ regroupent tous les pilotes pour un moment solennel au son de l'hymne national. Après une évacuation de la piste menée avec précision, les pilotes regagnent le cercle qui leur est assigné. Un départ à blanc et deux tours de lancement précédent le vrai départ à 15 heures pile.  Le thermomètre indique 15 degrés et le vent souffle à 30 km/h. Quelques drapeaux français flottent dans les tribunes. La tension est palpable. Les pilotes piaffent face à leurs machines et puis, dans un silence de cathédrale, le drapeau tricolore s'abaisse. Les diables jaillissent et se précipitent sur leurs motos encore inertes, les enfourchent et leur donnent vie d'un coup de démarreur rageur. À l'envol, la Kawasaki no11 de Leblanc précède la Honda no111 de Da Costa et la Suzuki de Philippe, serrée de près par la Yamaha no7 de Neukirchner.

Ce quatuor se détache très légèrement de l'ensemble du peloton. La cadence qu'il s'impose se traduit bientôt par des doublages d'attardés, ce qui, au bout de 20 minutes de course , nous permet de découvrir une Honda un peu moins agressive que les motos de Leblanc et de Philippe, que rien ne semble empêcher d'imposer un rythme soutenu et rapide. 

Au petit jeu du à toi, à moi, Philippe croque Leblanc avant la demi-heure de course alors que Neukirchner sur Yamaha tourne presque dans le même dixième de seconde que la Suzuki no1. Les premiers ravitaillements devraient nous fournir des éléments intéressants quant aux stratégies des uns et des autres, engagés dans un bras de fer énorme comme on aime les vivre en endurance.

La Yamaha no7 rentre pour ravitaillement au bout de 27 tours de course. La Bmw no13 passe également au ravitaillement un tour plus tard. Les trois autres leaders (Suzuki, Kawasaki, Honda) semblent disputer une course de vitesse, jusqu'au moment où Philippe – Suzuki no30 – s'apprêtant à rentrer au stand, se fait sauter par la Honda pour le leadership. 

Le point crucial à retenir de cette première partie de course tient dans le fait que la Honda n'opère son premier ravitaillement qu'au bout de 35 tours, après une heure entière de course. Cette sobriété assez inattendue est sans doute l'arme secrète de Honda, elle sera d'autant plus mal venue pour Suzuki, qu'Anthony Delhalle chute mais repart. À l'arrivée on reparlera peut-être de ces quelques 25 secondes perdues, sans raison apparente, mis à part le fait d'avoir perdu l'avant à cause d'une rafale de vent . En tout cas, Honda, sur les 24 heures de course, devrait pouvoir compter deux ravitaillements de moins que ses principaux adversaires.

La course d'endurance constitue une école difficile dont il faut apprendre toutes les règles. La BMW no13 écope d'un stop and go d'une durée de 30 secondes pour vitesse excessive dans l'allée des stands. Yamaha, marque qui connait bien la course, a choisi deux stratégies pour ses deux motos officielles. Le Yart ayant choisi pour son moteur une version incisive genre Superbike, connait un petit souci de consommation. Le manager nous disait avoir effectué un test sur 3 000 kilomètres sans problème. Chez le GMT 94, on semble avoir choisi un moteur un peu moins pointu, mais on constate une difficulté confirmée pour David Checa tombé aux essais. Ses temps flirtent avec les 1' 42'' alors que les autres pilotes officiels sont plus proches de 1' 40''. 

A 16 h 54, une chute de Sébastien Foret sur la Kawasaki no11, alors en tête de la course, survient, sans doute à cause du vent pour lui aussi. Ce coup du sort affecte moralement Gilles Stafler et la moto, rentrée au stand, recule grandement au classement, après plus de 13 minutes perdues et un redémarrage en 47e place .

Au classement général un peu après 17 heures nous trouvions:

1- Honda no11 ; 2- Yamaha no 7 ; 3- Suzuki no30 ; 4-Yamaha no94 ; 5-Kawasaki no4, 1ère en Superstock 

En tout cas, nous pouvons vous assurer que la bagarre est intense et que nous avons encore d'excellents moments à vous raconter.

Crédit photographique: Gilles Vitry, La Revue Automobile

 

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