Essai bmw gran tourer 220 d x drive un monospace premium

Voici quelques mois, tout le monde se demandait bien pourquoi BMW avait renoncé à la propulsion pour lancer la Série 2 Active Tourer. En fait, ce modèle, qui contribue à une forte croissance de la marque en France (+24,6%), préfigurait tout simplement le Gran Tourer. Pour pouvoir concevoir ce monospace à vocation familiale et gagner en espace intérieur, il fallait adopter une disposition transversale du moteur et la traction avant facilitait la conception d‚Äòune toute nouvelle plateforme adaptée à ces nouvelles exigences.
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Dans ce mouvement d’une véritable révolution culturelle, BMW, en lançant ce Gran Tourer, entend bien proposer un monospace Premium qui puisse séduire tout aussi bien les familles, les femmes ou les entreprises qui rejettent parfois le côté hautain ou prétentieux des SUV.

Présentation

Quand nous découvrons le Gran Tourer, rien n’est différent dans la face avant par rapport à l’Active. De profil, jusqu’à la portière avant pas de changement non plus, par contre l’empattement et la longueur augmentent respectivement de 11 et 10 centimètres, tandis qu’à l’arrière le toit est également rehaussé de 5 centimètres. Le design général, avec un nervurage copieux des flancs et un arrière vertical sans grande originalité, s’inscrit dans une certaine intemporalité sans déchaîner la passion.

À l’intérieur par contre, le traitement de l’habitacle lumineux et très ergonomique séduit tant par son aspect cossu que par ses nombreux rangements et son astucieuse modularité.

Les 7 places sont bien là, très accessibles. On y tient tellement chez BMW, que si vous voulez acheter un Gran Tourer de seulement 5 places, vous devez  cocher une option, minorant le prix, sur le bon de commande.

Les sièges du second rang sont inclinables et coulissants (sur 13 cm), ceux du troisième rang (pour enfants) peuvent totalement s’escamoter par commande électrique. Au second rang, les passagers disposent de tablettes type aviation, réglables en hauteur. Le siège avant du passager peut se replier (option) permettant des chargements d’objets longs.

À partir de la finition basique dénommée Première, nous trouvons successivement les finitions suivantes : Lounge, Sport, Luxury et M Sport

BMW propose en option, outre un toit de verre panoramique, un dispositif d’ouverture automatique du hayon, la suspension SelectDrive, la direction DirectDrive variable et un affichage tête haute couleur. Ce dernier projette toutes les indications liées aux systèmes d’assistance, à la navigation ou à la vitesse dans une représentation couleur sur une lame transparente escamotable et réglable en hauteur. Le nouveau Pack Advanced Safety, qui fonctionne à l’aide d’une caméra, offre en plus un régulateur de vitesse avec fonction stop & go, ainsi qu’un pilote automatique en embouteillage.

Pour le lancement actuel de ce Gran Tourer, les clients auront le choix entre deux motorisations essence : un 3 cylindres de 136 chevaux sur la 218i et un 4 cylindres de 192 chevaux sur la 220i. Trois motorisations diesel sont proposées: un trois cylindres de 116 chevaux sur la 216 d, un 4 cylindres sur les 218 d (150 chevaux) et 220 d X drive (190 chevaux).

Ce modèle 220 d X drive avec transmission intégrale automatisée en permanence nous fut proposé dans sa finition M Sport, bénéficiant des options précédemment énoncées et avec la boîte automatique 8 rapports, option incluse d’office en M Sport. 

Comme à son habitude le Service Presse BMW France avait su choisir un parcours d’essai fort bien réparti sur un panel de routes exigeantes et superbes, capables de mettre en valeur le dynamisme de l’auto. 

En route…

Aucune difficulté pour trouver une bonne position de conduite tant les réglages électriques du siège s’avèrent complets et efficaces. La molette de commande du large écran central permet un accès rationnel et facile aux diverses informations et réglages, que l’on retrouve concentrés sur un volant cuir de belle facture.

Nous redécouvrons une position de conduite rencontrée sur l’Active Tourer et déplorons à nouveau l’angle mort vers l’avant, dû à l’important montant du pare-brise. 

Pour ce qui concerne le jugement que nous portons sur ce nouveau véhicule, il faut tenir compte de plusieurs paramètres. La puissance du moteur a augmenté, le poids a lui aussi connu une certaine inflation et l’empattement est différent.

Nous n’irons pas jusqu’à dire que le comportement est fondamentalement différent mais bien des nuances et des précisions méritent d’être apportées.

Nous retrouvons également une boîte automatique à 8 rapports avec palettes au volant, pour ceux qui veulent retrouver le plaisir de ne pas subir le bon vouloir d’un étagement déterminé. Le moteur diesel turbocompressé délivrant un couple plus qu’intéressant à moins de 2 000 tours/minute, constitue un point fort de cette auto, dont l’exploitation peut avoir lieu selon trois modes: Eco Confort et Sport. 

L’impression première, qui prévaut tant que l’on ne s’attaque pas à une conduite volontairement sportive comme la dénomination nous y incite, c’est de s’étonner de la direction ne retransmettant pas les effets de couple à l’accélération et permettant une lecture précise de la route. Le bruit de fonctionnement du moteur surprend par sa discrétion, quelle que soit l’allure adoptée.

En mode Confort nous pensons vraiment que la boîte de vitesse est typée « longue » et, quand cela se confirmera même en mode Sport, le recours aux palettes permettra de pallier cet inconvénient. Par contre nous n’aurons pas de solution miracle pour effacer cette sensation peu sécurisante d’avoir l’impression qu’il faut beaucoup insister sur le volant pour que l’arrière suive la trajectoire déterminée par le train avant. Les 1 690 kilos de notre monture contrarient effectivement ce dynamisme que l’on attendait à un meilleur niveau.

Pour les mêmes raisons, lors d’un enchaînement rapide de virages serrés en descente, nous sommes surpris de devoir vérifier l’efficacité du freinage en raison d’un certain « allongement de la pédale ». À l’évidence, le passage de l’Active au Gran Tourer avec un tel écart de poids aurait nécessité un accroissement des capacités de freinage.

Chez BMW, où l’on n’avait pas du tout la culture traction avant, alors que l’on a voulu conserver ce caractère dynamique du véhicule, avec succès d’ailleurs, il semble que l’on ait peiné un peu plus à trouver les meilleurs accords de suspension pour un confort optimal. L’équation n’est d’ailleurs pas facile à résoudre entre une garde au sol inhabituelle pour une BMW traditionnelle (même si la M Sport est un peu moins haute que les autres modèles) et une maîtrise du roulis nécessaire sur un monospace. Le résultat a bien du mal à nous convaincre avec des suspensions fort sèches, qui filtrent mal les gendarmes couchés par exemple, au point que mon coéquipier plaignait les bébés potentiellement en train de dormir à bord, puisque cette cible familiale semble bien privilégiée par la marque.

À préciser que les jantes en 18 pouces avec leurs pneus taille basse, ne font qu’aggraver la situation. La qualité de l'assise et du maintien latéral du siège particulièrement appréciable en virage ne suffit pas à compenser cet inconvénient. 

Par contre, BMW a su développer avec le moteur diesel 4 cylindres de 1 995 cm3 des atouts importants, à la fois en termes de performances mais également pour ce qui concerne la sobriété et la maitrise des émissions. Malgré son poids, notre 220 D X Drive abat le 0 à 100 km/h en 7,8 secondes et ne consomme en cycle mixte que 4,9 – 5,1 litres/100 km. Certes, nous avons  observé pour notre part une consommation globale de 8,4 litres/100 km mais ce chiffre demeure malgré tout  très raisonnable, eut égard à la manière dont nous avons sollicité l’auto.

Les rejets sont tout à fait contenus et, lorsque l’on lève totalement le pied de l’accélérateur, la voiture se met en roue libre et l’on voit au tableau de bord une aiguille nous indiquer qu’une recharge de la batterie s’opère. Sans doute l’alternateur a pu être sous-dimensionné pour économiser de l’énergie. Dans le même ordre d’idées, le Stop & Start fonctionne avec une belle réactivité et dans une discrétion absolue quant au redémarrage.

En conclusion

BMW n’a nullement renié ses origines et ses valeurs en proposant un monospace cossu, spacieux, pratique et modulable, dont le design n’a rien de particulièrement original. La version 220 D X drive met en avant des performances de premier plan, alliées à la sécurité active de la traction intégrale. Nous regrettons, outre des suspensions trop sèches, le maquis des options et un prix peu raisonnable par rapport à la concurrence. On nous répondra n’est pas Premium qui veut. Certes, mais les 47 050 euros prix de base de la finition M Sport auront de quoi faire réfléchir sérieusement les clients. Heureusement, en version Lounge on reste plus raisonnable avec un tarif de 41 300 €. De plus, il faut remarquer qu'avec un fincement LOA sur 3 ans, la valeur résiduelle du Gran Tourer étant meilleure que celles de ses concurrents,le loyer mensuel sera inférieur.

Crédit photographique : Étienne Rovillé

Note : 14/20

BIEN VU :

Puissance, économie, silence du moteur

Précision de la direction

Modularité et multiples rangements

 

À REVOIR :

Sécheresse des suspensions

Prix élevé et maquis des options

Manque de caractère du design

 

Caractéristiques techniques

Moteur : 1 995 cm3 transversal 4 cylindres en ligne turbo compressé injection directe à rampe commune

Puissance : 190 ch à 4 000 tr/mn

Couple : 400 Nm à  1 750 tr/mn

Transmission : automatique et séquentielle

Boîte de vitesses : automatique à 8 rapports

Direction : à crémaillère à assistance électromécanique (EPS), fonction Servotronic

Longueur x largeur x hauteur : 4 556 mm x 1 800 mm x 1 608 mm

Coffre : de 560 à 720 selon position banquette coulissante

Réservoir : 61 litres

Pneumatiques : 205/45 R18 

Poids : 1 690kg

Vitesse maxi : 218 km/h

0 à 100 km/h : 7,8 sec.

Consommation Euro 6 : urbain / extra-urbain / moyenne: 5,7l  à - 5,5 l/ 4,7 l à 4,5 l / 5,1l à 4,9 l

Emissions de CO2 : 134 g/km

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