Essai Golf GTI performance : le retour du grand tourisme ?

Dotant sa Golf du célèbre badge GTi, Volkswagen a enfanté une machine capable de balader gentiment la famille, mais dont l'écurie n'attend qu'une injonction du pied droit pour expédier ce petit monde sur orbite !
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Je vous propose de venir avec moi un instant pour découvrir la nouvelle Golf GTI Performance. Par contre, mettez de côté le politiquement correct et laissez-vous prendre par vos émotions. Voici ma rencontre avec un mythe automobile…

Quelque chose de diabolique ?

L’allure guindée de jeune fille bien éduquée de la Golf en prend un coup avec cette version GTI Performance !

Volkswagen a payé à sa gentille compacte un stage de remise en forme avec un coach sportif plutôt coriace. Pour preuve, elle en est ressortie avec des muscles débordants, des échappements expressifs, une grille de calandre stylisée et des jantes agressives. Y a pas à dire, elle en jette ! Mais si le proprio reste sage avec la teinte, pas comme la mienne et sa robe rouge, elle conservera malgré tout une relative discrétion.

Intimidante de l’extérieur, la Golf GTI Performance a le sens de l’accueil à l’intérieur du cockpit. Ici, les écrans digitaux se mélangent parfaitement aux plastiques de qualité et aux sièges sport revêtus d’un motif à carreaux (très vintage) pour créer une ambiance accrocheuse. Volkswagen oblige, tout est bien ajusté et sérieux. Côté position de conduite, le constructeur a trouvé un subtil compromis entre la confortable position assise d’une berline et la conduite d’un coupé. À l’arrière, aucun problème pour emmener la marmaille, qui se réjouira d’un petit tour dans la machine.

Bref, tout tombe parfaitement sous la main et l’instrumentation digitale, cachée derrière le volant, est même capable de se transformer en véritable carte GPS. Le compteur de vitesse aguiche avec son 280 km/h ! Pourtant, on regrette qu’outre les innombrables logos « GTI » et les quelques effets de style, l’atmosphère ne soit pas plus exclusive. Et si on a hâte de faire vrombir le tout, un détour sous le capot s’impose pour voir ce qui s’y cache…

Essai

Retour vers le futur !

Si en 1976, la Golf GTI annonçait fièrement 110 chevaux, le modèle actuel qui dispose de 245 chevaux a tout simplement plus que doublé sa puissance ! Impressionnant ? Pas tant que ça si on considère la Peugeot 308 GTi, sa plus proche rivale, dont le moteur débite 270 canassons ! Pourtant, face au chrono, la compacte teutonne ne démérite pas, ne lui concédant que 2 centièmes de seconde au TOP 100, avec un chrono de 6,2 secondes, alors que sa vitesse de pointe atteint les mythiques 250 km/h, pour la version Performance équipée de la boîte mécanique. La consommation normée, elle, n’est jamais descendue aussi bas avec une moyenne de 6,3 l/100.

Parlant de moteur, intéressons-nous à celui-ci qui a récolté de profondes modifications, à l’instar du turbocompresseur, de la double injection (directe et indirecte), du collecteur intégré au bloc moteur… Concrètement, la totalité des canassons est disponible dès 5 000 tr/min et pousse de manière continue jusqu’à 6 200 tr/min. Le couple de 370 Nm, digne d’un engin agricole, pousse dès 1 600 tr/min. De quoi limiter les passages de vitesse et conduire sur un filet de gaz.

Bon cette fois, on y va !

Fébrilement, le doigt presse le bouton de démarrage. Le 4 cylindres de 2 litres claque des dents, un peu à la façon d’un diesel, avant de se stabiliser sur un ralenti plus mélodieux. Encore l’un des dégâts collatéraux de l’injection directe ! Auditivement parlant, ça ne donne pas encore de frissons, mais ça reste assez discret.

Évoluant tout en douceur, pour m’extirper de la pagaille parisienne, je conduis la Golf GTI Performance sans y penser. J’oublie presque que j’ai en main une mécanique qui en a sous le capot. Le silence n’est pas vraiment de rigueur, puisque l’échappement fait ses vocalises à chaque pression sur l’accélérateur. Le confort de suspension est tout à fait étonnant, avec un ressenti sportif, mais pas trop ferme.

Enfin une belle départementale…

Ici, point de bouchons, que du tarmac qui serpente entre les champs de céréales, forêts et flancs arides de collines. Je passe en mode « sport ». La direction se durcit, le moteur monte en régime et les suspensions, jusqu’ici « confortables », se transforment en roc.

Dès la première pression de l’accélérateur, je comprends enfin que cette GTI Performance ne veut plus être une « petiote » bien sage. C’est désormais la chevauchée sauvage, avec une bande sonore qui s’est largement arrondie.

La boîte DSG (double embrayage) à 7 rapports lui sied parfaitement. Elle est même fabuleuse en montant les rapports à la vitesse de l’éclair, mais demande plus de doigté pour les rétrogradages. Petite gâterie des motoristes : elle lâche des petits pets dans l’échappement à chaque changement de rapport… Cela ne sert à rien, mais personnellement, j’adore.

Boite

Les poussées sont franches, sans être brutales, et continues jusqu’à 5 500 tr/min ! Au-delà, l’accélération se calme et c’est justement à cet instant que la boîte claque le rapport supérieur pour repartir pour un tour ! Du moins jusqu’aux virolos.

A priori, ils ne devraient pas vraiment poser de problème. C’est qu’elle est équipée d’un différentiel VAQ (qui utilise un système complexe d’embrayages) et d’une puce électronique baptisée XDS, pour produire la meilleure motricité possible du train avant. Moins brutal qu’un classique autobloquant mécanique, le système se montrera en revanche frustrant lorsque l’on cherche sa limite technique, car l’électronique reprend trop souvent le contrôle et empêche de réaccélérer en milieu de virage.

Pour forcer la cabriole, il me faudra déconnecter l’ESP. Et là, avec un freinage tardif et un petit lever de pied comme on les aime, le train avant prend l’intérieur alors que l’arrière devient mobile et cherche à passer devant… ce qu’elle fait d’ailleurs, parfois brutalement.

Les freins, eux, ne semblent pas vouloir défaillir, tant que l’on s’en tient à une utilisation « raisonnablement sportive ». Je regretterai cependant les remontées de couple lorsqu’on envoie le « bousin » à l’arrêt. Un phénomène qui aurait été gommé par un autobloquant mécanique, mais bon…

Et le tiroir-caisse ?

À 39 170 € la bestiole et quelques mesquineries sur la liste des équipements de série – par exemple ma belle couleur Rouge Tornado à 300 € ou l’absolument nécessaire amortissement piloté DCC à 1 071 € –, la Golf GTI Performance n’est pas donnée ! Elle se place face à une Peugeot 308 GTi, plus pêchue avec ses 270 chevaux et ses 200 kilogrammes de moins.

Cependant, sa moyenne de consommation est plutôt bonne. Si à l’attaque l’affichage s’affole avec plus de 40 litres aux 100 et une grosse moyenne de 17 litres, elle est également capable de se contenter de moins de 7 litres en écoconduite. Belle perf !

Conclusion:

Une nouvelle Golf GTI ! 


Aussi facile à l’usage qu’une Golf classique, la GTI Performance est capable de se transformer en compacte rageuse. Rageuse, mais pas bestiale ! Cela, elle le laisse à sa grande sœur la Golf R. 

Cette Golf distille avec facilité ses canassons et se révèle très facile à vivre. La Golf GTI, même avec cette version Performance, n’est donc pas la petite délurée au tempérament franchement sportif d’antan. Elle s’est muée en bourgeoise homogène facile à vivre, équipée d’une armada d’aides à la conduite électronique que ses rivales ne peuvent prétendre proposer. Une Grand Tourisme Injection moderne, en sorte. 


Performance


Performance
3 / 5
Tenue de route
3 / 5
Habitabilité
3 / 5
Consomation
2 / 5
Prix
2 / 5
Confort
3 / 5

Verdict

  • - Facilité d’utilisation
  • - Le couple moteur/boîte
  • - Les aides à la conduite de segment supérieur
  • - Le différentiel VAQ, pas assez sportif
  • - Suspensions exagérément dures en mode SPORT
  • - Les prix qui montent très vite au-dessus de 40 000 €

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