Essai la bmw m2 sur le tourniquet du hungaroring

Les ingénieurs de la famille BMW Motorsports, viennent d'accoucher de leur nouveau petit bolide, la M2 coupé. Si les marketeurs de la firme la posent en héritière de la toute première M3 et de son six-cylindres, cette M2 est bien plus que cela. Pour preuve, elle récupère les trains roulants et le différentiel autobloquant piloté de sa grande s?ìur M4, alors même qu'elle n'est issue que de la très élégante gamme Série 2 coupé. Un mélange des genres qui s'annonce explosif?!
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Il était apparemment trop simple, pour BMW, de nous proposer la M2 sur un essai routier. En même temps, cette surexcitée envoie 370 pur-sang sur son seul train arrière. C’est pourquoi les Bavarois ont, en toute simplicité, privatisé un circuit de Formule 1 pour mon test. Le fameux « tourniquet » du HungaroRing.

Le « tourniquet » hongrois…

Le fameux circuit de Hongrie est né d’une volonté, celle du grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone. Depuis 1983, il tentait d’organiser un Grand Prix en URSS. Par peur et idéologie politique, le Kremlin mit rapidement fin à toute discussion. Mais peu importe, la F1 aura bien son Grand Prix dans le bloc de l’Est après la signature du contrat avec le gouvernement hongrois. Huit mois de travaux dans la petite ville de Mogyoród, situé à 8 kilomètres au nord-est de Budapest, auront suffi pour que la piste accueille sa première course, le 24 mars 1986, à la mémoire de János Drapál, pilote moto hongrois.

Depuis, le HungaroRing a marqué la Formule 1 de son empreinte. Des moments historiques comme la victoire de Mansell, parti douzième et auteur d’un brillant dépassement sur Senna en 1989, ou Felipe Massa victime d’une grave blessure au visage après avoir reçu sur le casque un ressort d’environ 800 grammes provenant de la monoplace de Rubens Barrichello qui le précédait, font partie de sa légende.

Aujourd’hui, les 4,381 km du HungaroRing sont réputés pour être un circuit lent (200,22 km/h de vitesse moyenne en F1), vallonné et surtout étroit. La largeur de la piste n’excède pas 15 mètres dans les 788 mètres de la ligne droite des stands contre au moins 20 mètres sur la plupart des autres circuits. Il porte également le sobriquet de « tourniquet », cela en raison de ses enchaînements incessants de virages, en particulier dans le deuxième secteur. Bref…, il est temps de partir à son assaut avec ma petite BMW M2 coupé DKG.

Focus sur la belle bestiole…

La M2 Coupé reste dans la tradition BMW, avec des caractéristiques ébouriffantes. Sous son capot prend place le 6 cylindres en ligne 3,0 litres biturbo de 370 chevaux pour 465 Nm de couple, allant même jusqu’à 500 Nm avec la fonction overboost. La cavalerie est envoyée sur le seul train arrière via une boîte automatique à sept rapports DKG (en option, sinon boîte méca à 6 vitesses). Ainsi parée, elle expédie le TOP 100 en 4,3 secondes alors que la vitesse de pointe est bridée à 250 km/h. Pour les accros de l’Autobahn, celle-ci peut être relevée à 270 km/h grâce au pack M Driver.

BMWM2 sur circuit F1 de Hongrie

Pour canaliser efficacement la puissance, les ingénieurs ont renforcé son châssis, élargi les voies de 64 mm à l’avant et 71 mm à l’arrière, alors que les disques de frein passent à 380 mm et sont relativement cachés par des jantes de 19 pouces chaussées de pneus Michelin Pilot Super Sport. En plus de la suspension pilotée et de la direction électrique retravaillée, les roues arrière sont contrôlées par un différentiel à glissement limité actif capable de transmettre jusqu’à 100 % du couple sur une roue.

Essai Circuit BMW M2 : À l’attaque du tarmac…

Cette BMW M2 a déjà commencé à faire des chronos un peu partout dans le monde. BMW annonce un temps de 7 minutes et 58 secondes sur la boucle nord du Nürburgring, soit six secondes de plus que la BMW M4 de 431 ch et sept secondes de mieux que la M3 E92 avec son V8 de 420 ch. Si le constructeur m’offre la piste hongroise pour cet essai, il n’est pourtant pas question de faire un chrono, mais juste de ressentir la boule de nerf entre mes mains.

La piste est comme de coutume très poussiéreuse, car peu utilisée le reste de l’année. De fait, mon coupé M2 doit être conduit avec le maximum de dextérité pour réaliser un tour rapide. En raison de l’étroitesse de la piste qui ne dépasse guère les 10 ou 11 mètres – hormis la ligne droite des stands – il faut que j’assure mon pilotage avec le maximum d’appui sur chaque freinage et chaque virage, sous peine d’être sanctionné par un tête à queue assourdissant.

IntérieurInterieur cuir de la BMW M2

J’appuie sur le bouton START, le 6 cylindres s’égosille gentiment. La position de conduite est simple à trouver, car les sièges sont capables de s’incliner sur une multitude d’axes. D’une pression, je gonfle les soutiens latéraux et me retrouve parfaitement maintenu. Un mouvement à droite, la boîte passe en DRIVE, puis un second pour la mettre en manuel. J’enclenche le mode SPORT+, pour m’assurer du maximum de son potentiel et désactiver l’ESP. Fin prêt, j’entends dans les stands le passage au feu vert.

La

C’est parti !

La BMW M2 se lance avec furie et un petit dérapage sur le premier long droite en dévers. Le freinage plaque le train avant et lui offre le grip pour plonger sur la corde. À la réaccélération, le postérieur fait des siennes. Plein gaz, le coupé hurle de ses 4 sorties d’échappement. Puis suit à 200 mètres un double gauche qui se fera dans une belle glisse. L’arrière-train est légèrement mobile. La ligne droite des stands me permet d’atteindre les 220 km/h avant d’écraser la pédale du centre et de me retrouver catapulté vers le pare-brise. Les freins encaissent sans broncher et leur toucher progressif permet de maintenir la pression sur chaque courbe en toute facilité. Les tours passent et la cadence s’accélère. Je me retrouve à jouer avec le popotin de la M2 qui ne demande qu’à passer devant, mais il n’en sera rien, car un simple et léger contre-braquage la remet immédiatement dans la bonne ligne.

Prix M2 : La douloureuse…

Affichée à un prix de base de 61 750 €, la M2 est tout compte fait bien tarifée. Elle se place dans la bonne moyenne de ses concurrentes – Mercedes A 45 AMG et Audi RS3 – et cela même alors que les équipements d’origines ne nécessitent pas de passer par la case option. Son plus gros défaut, ici, c’est qu’il faudra attendre mai 2017 pour être livré, de quoi passer son chemin pour un grand nombre de fans. Pourtant, ils risquent de louper l’une des automobiles modernes des plus envoûtantes à piloter ! Je vous réserve mon avis sur ses prestations routières, lors d’un futur essai qui s’annonce être également rock’n roll.
Note : 17/20

Bien vu :
- Prise en main
- Un 6 cylindres vs 4 ou 5 chez les concurrents
- Un train arrière joueur mais facile à tenir

À revoir :
- Le son moteur feutré
- Et ???

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