Essai opel astra opc de la route a la piste

Alors qu'Opel présente en ce moment sa nouvelle mouture de l'Astra, à La Revue Automobile nous avons pris conscience de n'avoir jamais essayé la version sportive de l'actuelle, voici l'oubli réparé. Avec sa plastique unanimement appréciée ‚Äì d'autant plus dans cette robe d'un bleu Bermudes ‚Äì et une fiche technique tout à son honneur, l'Opel Astra OPC fait envie, cependant qu'en est-il vraiment sur route (et sur circuit, bien sûr) ?
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Esthétiquement, l’Astra GTC est clairement une réussite, alliant avec brio les courbes et les lignes tendues, le tout avec une belle impression de dynamisme. La version OPC, pour sa part, aurait mérité un traitement plus sportif de la face avant. Nous ne sommes pas convaincus par la nécessité d’avoir des jantes en 20 pouces, si ce n’est que ces dernières sont bien plus jolies que les 19 pouces d’origine. Mais avec leurs flancs taille basse et leur dessin « vers l’extérieur », il faut en prendre grand soin pour éviter de les abîmer contre les trottoirs.

À l’intérieur, les magnifiques sièges baquets et leur sellerie cuir de belle qualité donnent immédiatement envie de s’y caler. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont tout aussi agréables au regard qu’ils le sont à l’assise. Une fois bien installé, on se retrouve face à une planche de bord fournie d'autant de boutons que le serait le cockpit d’un avion, ce qui est assez déroutant à l’heure où tous les constructeurs les réduisent au maximum. Si esthétiquement ce n’est pas ce qu’il y a de plus joli, cela reste pratique d’avoir un seul bouton à pousser pour accéder directement à une fonction. Toujours à propos du visuel, lorsqu’on est assis, on distingue très peu de la voiture (capot, ailes avant, angle mort quasi inexistant) et il faudra bien prendre les mesures de l’auto qui est tout de même assez large.

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Sur la route :

À la mise en marche, ce qui étonne c’est le manque de fermeté de l’ensemble des commandes. Que ce soit le volant, les pédales ou, dans une moindre mesure, le levier de vitesse. Nous sentons bien que l'Astra ne se veut pas radicale, mais elle aurait gagné à montrer plus de fermeté, ce dont les suspensions, elles, ne sont pas privées, loin de là... La voiture est assez « tape-cul », si vous me passez l’expression, sans toutefois être taxée d'inconfort. Elle est également très basse et les dos-d’âne qui fleurissent sur nos routes doivent être pris à allure réduite sous peine de frotter à l’avant.

Le moteur est plein partout et vous pouvez changer de vitesse dès 1 500 tr/min pour une conduite coulée et économique. En effet, l’Astra OPC contient très bien sa consommation en conduite normale et le couple disponible à bas régime n’oblige pas à un rétrogradage énergivore. Par contre, sitôt que l’on sollicite les 280 chevaux du 2L Turbo, la consommation augmente considérablement et la moindre poussée sur l’accélérateur brûle de l’essence aussi vite qu’elle vous donne le sourire. Car c’est bien là l’essentiel, l’accélération est franche jusqu’à 3 500 tr/min et se permet même de trouver un regain à partir de là !

La sonorité, qui savait se montrer « réservée » sous 4 000 tr/min, idéale pour la conduite normale et les longs trajets, se révèle alors plus démonstrative. C’est d’ailleurs avant tout l’important souffle du turbo que l’on entend et l’Astra mériterait un échappement plus présent, afin que l’on profite pleinement de la cavalerie et que l’on savoure d’autant plus l’impression d’être dans une sportive.

La tenue de route paraît tout à fait à la hauteur avec un très bon train avant, malheureusement pas assez mis en valeur par le manque de consistance du volant. La direction est du reste légèrement floue au point milieu. En conduite dynamique sur route sinueuse, mode « OPC » activé, l’Astra passe très vite en courbe et reste vraiment stable, y compris sur chaussée légèrement dégradée où elle garde son cap sans faire mine de nous envoyer dans le fossé, et ce même si, parfois, l’arrière bouge un peu, nous poussant à jouer un peu plus…

Pour ce faire, direction le circuit de La Ferté Gaucher !

Sur la piste :

En effet, pour nous amuser en toute sécurité nous avons posé les roues de l’Astra OPC sur cette piste de Seine-et-Marne, avec des conditions météo idéales – temps sec et environ 22 °C – permettant de juger pleinement des qualités de l’auto sur cet exercice.

Ligne droite, gros freinage et virage à gauche serré, de quoi se mettre tout de suite dans l’ambiance. L’Astra prend de la vitesse de bien belle manière, mais l’attaque de la pédale de frein est timide et sa course désespérément longue, de quoi surprendre et se retrouver à tourner avec trop de vitesse et là, l’avant nous tire inexorablement vers l’extérieur. Bref, on ne la sent pas réellement faite pour l’exercice comme peut l’être une Megane RS, mais ne baissons pas les bras. Nous avons du temps devant nous et un circuit exclusivement réservé, donc on se retrousse les manches et on met les mains – et les pieds – dedans.


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Après plusieurs tours, nous commençons à percevoir le fonctionnement de l’Astra OPC sur piste. Concrètement, elle n’aime pas être malmenée et chaque fois que l’on rentrera trop fort dans un virage, elle nous punira d’un sous-virage très prononcé, le freinage, comme dit plus haut, n’est pas exceptionnel et semble assez rapidement montrer de la fatigue, les 1 500 kg n’étant pas faciles à stopper. Cependant, se faire plaisir sur piste reste accessible, en prenant les freins assez tôt et en posant bien la voiture sur ses appuis en entrée de courbe, l’Astra nous gratifie même d’un – très léger – mouvement du train arrière.

À la fin de la session circuit, il en ressort une infime frustration et des freins sans doute aussi entamés que les pneus. Pneus dont nous soupçonnons l’usure d’être, au moins en partie, responsable de ce sous-virage très marqué. Le poids et la définition sport-chic de l’OPC ne lui permettent pas de jouer dans la catégorie des pistardes, mais elle sait y faire bonne figure.

Pour cette Astra, la marque à l’éclair a mis les petits plats dans les grands avec des solutions techniques telles que le différentiel à glissement limité mécanique, les freins Brembo de taille généreuse ou encore les pivots découplés et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est probant. À part des commandes un peu molles, il n’y a pas grand-chose à reprocher à cette OPC. Bien au contraire, son moteur sait se montrer souple et civilisé ou rageur et réactif à la demande, sa tenue de route est bien difficile à mettre en défaut sur route ouverte, et le design de l’ensemble est réellement fort réussi, vivement la prochaine !

Note : 15/20

Bien vu :
- Design
- Sièges baquets
- Performances
- Consommation en conduite normale

A revoir :
- Consommation en conduite sportive
- Trop sous-vireuse (pneus de notre modèle ?)
- Commandes un peu molles
- Prix un peu élevé

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