Dans la gamme des découvrables de la marque aux anneaux, il y la sportive TT Roadster, la sculpturale Audi A5 cabriolet, mais aussi sa petite sœur A3 cabriolet. J’ai eu l’occasion de rouler avec celle-ci sur plus de 4 000 km pour un essai au long court et elle me manque…
Pour la compacte Audi A3, c’est déjà la seconde génération de cabriolet. Si la première du nom ne se démarquait guère de la populaire Golf cabriolet, avec son toit qui semblait avoir été scalpé puis remplacé par une toile, l’A3 cabriolet qui nous est proposé dans les concessions évoque maintenant volontiers la valorisante A5.
Les lignes sont longilignes, les feux effilés, les pliures de caisse bien marquées, la calandre grande ouverte, les boucliers musculeux, les prises d’air béantes, les jantes aérées, les pneus fins… bref, tous les attributs d’une élégante et sportive teutonne.
Dans l’habitacle, c’est la même chose. Cette A3 cabrio ne fait pas dans la pingrerie. Elle offre certes le même tableau de bord que les A3 berline et Sportback, sauf qu’avec cette finition S Line, elle y rajoute des attributs sportifs. On notera les magnifiques sièges et volant sport en cuir, ou bien une panoplie d’éléments en aluminium, un système multimédia utilisant la cartographie « Google Earth » et le fameux Virtual Cockpit qui reprend les informations de navigation, radio, téléphone et de conduite. Enfin, comme sur les A5 ou les TT, la firme d’Ingolstadt reste fidèle à la bonne vieille capote en toile.
Ce couvre-chef fait d’ailleurs tout l’intérêt de ce modèle. Les ingénieurs ont superposé pas moins de trois couches différentes. Ce mille-feuille technique permet d’affiner l’insonorisation et l’isolation thermique à un niveau égal à celui des cabriolets à toit en dur. L’ouverture ou la fermeture ne demandent que 18 secondes, et surtout restent possibles jusqu’à la vitesse de 50 km/h. Une possibilité extrêmement appréciable lorsque l’on pénètre sur autoroute ou bien lorsque le ciel s’assombrit d’un coup.
Question habitabilité, on retrouve facilement ses repères puisqu’on est bien à bord d’une A3, sauf que les places arrière sont fatalement plus étroites, et les dossiers plus raides. Petit détail bien pratique, les dossiers en question peuvent se rabattre, dégageant un passage vers le coffre à travers la cloison. Les bagages devront trouver place dans une soute de 320 à 275 litres si la capote est repliée. Assez pour deux, mais pour quatre, il faudra voyager avec la toile au-dessus de la tête.
Pour profiter au mieux des rayons du soleil, Audi propose plusieurs motorisations. Si la version S3 et ses 300 pur-sang font bonne figure dans le cœur des plus sportifs d’entre nous, l’addition de 60 760 € limite son accès.
Moi je préfère un choix plus « raisonnable ». Un « raisonnable » qui monte tout de même à 180 canassons et 250 Nm de couple. Épaulé par une boîte automatique à double embrayage S-Tronic, ce 1.8 TFSI abat le 0 à 100 km/h en 7,2 secondes et est capable d’atteindre, sur autoroute allemande, la vitesse de pointe de 242 km/h.
De quoi faire grincer les pneus ? Eh bien… Non ! Pas du tout ! La philosophie de ce moteur ne s’accorde pas avec l’envie de faire le kéké. Cette A3 Cabrio 1.8 TFSI s’apprécie surtout pour sa force tranquille, son silence de fonctionnement et ses reprises à mi-régimes qui laissent sur place les TDI un peu trop aventureux. Entre 2 000 et 5 000 tr/min, ce 4 pattes donne tout ce qu’il a, sans vraiment donner de la voix. Et c’est peut-être là son défaut. Avec un peu plus de démonstration vocale en mode « SPORT », il aurait encore gagné en caractère.
Au volant, on retrouve le savoir-faire technique du groupe Volkswagen. La plateforme MQB, qui sévit sur presque tous les derniers modèles du groupe, propose un comportement routier sûr et serein dans toutes les situations. Même sur les routes sinueuses de montagnes, et bien qu’elle ait été scalpée de son toit, cette A3 Cabrio révèle son tempérament assez équilibré. Aucune mauvaise surprise à prévoir. La bonne nouvelle, c’est que le confort est en accord avec le reste grâce à un amortissement piloté bien réglé.
Prendre le volant de cette Audi A3 Cabriolet et faire des kilomètres à son bord, c’est déjà partir en vacances. Rouler avec elle, c’est profiter de la route à ciel ouvert, dans un environnement pratique et bien étudié. Elle combine intelligemment passion et raison. Mais à quel prix ?
Bon, ici, c’est comme d’habitude. Lorsque l’on parle de porte-monnaie ou de compte en banque avec la marque aux anneaux, il faut qu’ils soient bien remplis. Pour preuve, si cette Audi A3 cabriolet 1.8 TFSI réclame un prix de base de 36 490 €, il faut rajouter un peu plus de 4 000 € pour la belle finition S-Line et la boîte à double embrayage. N’oublions pas le spectaculaire catalogue d’options proposant des petits gadgets et autres équipements nécessaires qui feront encore grimper la commande. Pour preuve, ma version culmine à 44 590 €… En même temps quand on aime...
J’allais oublier… La consommation se sera stabilisée avec une moyenne aux alentours de 8,5 l/100 km, sur un tempo « normal » et sur un parcours mixte. Ce qui est vraiment une bonne performance.
Bien vu :
- Ligne élégante et sportive
- Finition impeccable
- Couple moteur TFSI et boite S-tronic
A revoir :
- La note monte vite !
- Places arrière
2020 63208 km Automatique Essence
2022 42350 km Automatique Essence