Essai bmw ninet sport edition neo retro a velo moto

Depuis déjà quelques années, le café racer s'est fait une place de choix sur nos routes. En 2014, BMW s'est affirmé dans ce segment en nous offrant un modèle tranchant sérieusement avec la gamme. La R NineT (prononcez Ninety) est une sirène de la route : mi-café racer sexy, mi-roadster agile. Autant dire qu'elle a de quoi séduire bon nombre de motards. Aujourd'hui, on arbore fièrement ses préparations et la personnalisation devient un incontournable au sein de la secte bobo-hipster. Avec cette R NineT Sport Edition, BMW suscite l'émotion avec un modèle encore plus typé rétro. Sans oublier les performances, bien sûr.
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Un café corsé…

Ceux qui aiment les café racers finiront par aimer la R NineT ! Les plus récalcitrants ou autres puristes revendiquant « qu’on ne fait pas du vieux avec du neuf » devront d’abord admettre que malgré tout, ça marche tout de même mieux dans ce sens, mais surtout que — et ce sera valable pour tous — le travail réalisé sur cette R NineT est véritablement un travail bien fait ! Nous sommes donc ici face à une version spéciale : la Sport Edition. Il s’agit d’une R NineT avec sa motorisation d’origine, mais avec quelques spécificités. Elle s’habille pour l’occasion d’une couleur grise au style alu brossé et d’un panel d’accessoires, d’ailleurs déjà présents au catalogue. Mais attention, BMW garde à l’esprit le confort du pilote (le passager étant ici… en bus) et la facilité de conduite. Le guidon est le même que les R1200R quand on aurait espéré quelque chose d’un peu plus charismatique. Envisager des bracelets semble peut-être trop radical, mais un guidon plus droit, quitte à rehausser les pontets pour compenser. Dommage ! Même chose pour la plaque d’immatriculation. Je crois ne pas connaître un seul motard ne s’étant pas plaint de son support de plaque d’origine ; où est l’arm side ?

On râle, on râle, mais une fois la session condescendance terminée, on reprend notre sérieux et on l’admet sans hésitation : elle est magnifique cette Sport Edition ! La couleur est parfaitement choisie. Ce gris type alu brossé, plus vivant, pertinent pour ne pas tomber dans le cliché du dark black bien trop répandu. En cette version, la belle, désormais monoplace, s’équipe d’un capot de selle de la couleur de la carrosserie — et en aluminium — relevant de plus légèrement l’arrière. De nombreux éléments sont d’ailleurs en aluminium. Authentique et très élégant !

Rappelons-le, la R NineT dans sa gamme globale pense plus au style qu’au côté pratique, le capot n’étant pas amovible, seul le petit dosseret s’ouvre (sans clef) et peut servir pour ranger un bloque disque.

On opte ici pour des roues à bâtons, très vintage ! Finalement, le positionnement de l’échappement Akrapovic apporte une très belle touche de style. Situé en hauteur du côté gauche, il dégage la roue arrière et confère une ligne magnifique à cette R NineT Sport Edition. Beau boulot !

avisEssai BMW R Nine T Sport

Mes cuirs…

Petit rappel de ce qui nous est proposé sur la R NineT : fourche inversée de 46 mm de diamètre au débattement de 120 mm. Pas de Telelever, abandonné pour diverses raisons, dont l’esthétique ; imaginez seulement un café racer avec un fer à repasser sous le réservoir… ! Donc pas de Telelever. Paralever, oui. ABS également présent, mais non déconnectable.

Je confie mon 3 cylindres anglais pour repartir avec cette magnifique R NineT Sport Edition le temps d’un essai. Les premiers mètres sont toujours très satisfaisants bien que le premier trajet soit souvent tout aussi frustrant. Banlieue parisienne, autoroute saturée, feux rouges… Rien de bien plaisant. Mais les premiers constats sont déjà là. La moto est présente, son bicylindre ronronnant avec engouement. La partie cycle se laisse dominer — à condition d’être respectueux — et le transit autoroutier est très vite avalé tout comme la portion sans embouteillage. Arrivé à destination, je la laisse prendre ses marques dans son nouveau garage, lui mets une couverture, lui chante une ber… non ! En attendant le lendemain.

Jour de test. Soleil is shining, cuir is on — je cherche un itinéraire sans feux pour éviter de fondre au soleil ! Inexistant… tant pis ! C’est donc parti pour une petite sortie en solo. Direction la banlieue sud de Paris afin de tester au mieux cette belle monture.

Petite revue du poste de pilotage avant le départ. Le bloc compteur est nouveau, et avait été réalisé spécialement pour la R NineT. Compteur de vitesse à gauche, compte tours à droite. Moins lisible que sur d’autres modèles de la gamme, il reste néanmoins tout à fait convenable. D’autres informations sont d’ailleurs affichées sur l’écran — comme le rapport engagé précisé en gros au centre.

Me voilà donc enroulant les virages sereinement. C’est effectivement très facile, le large guidon aidant à la tâche, la main droite suffit tant la monture semble légère. Un vrai vélo ! Pneus et bonhomme chauffés, le rythme s’accélère doucement et la R NineT ne bronche pas, augmentant même la fréquence des détentes dans l’échappement comme pour me provoquer. Petite pause, je lui donne à boire avant de repartir. La consommation moyenne sera d’ailleurs de 7 l à l’issue de cet essai. Avec un réservoir de 18 l, on est de toute façon à l’aise sur au moins 250 km, mais pas beaucoup plus.

Chemin inverse, j’augmente encore un peu la cadence, les 107 canassons sont suffisants et le couple de 119 Nm se montre très plaisant. Les suspensions font leur boulot et le Telelever ne manque pas particulièrement, en fin de compte. Peu étonnant quand on sait que la fourche est empruntée à la S1000RR. La partie cycle, on ne peut pas s’en plaindre, globalement légère et maniable même en attaquant, est saine. Finalement, mis à part sentir ma botte caresser le bitume et une poignée de graviers me rappeler à l’ordre, l’échappement continuera à se moquer de moi… En fait, j’adore ça ! Quel bruit !

EssaiEssai BMW R Nine T Sport Edition

Mais pourquoi ?

Quelques détails nous font dire que les fans vont encore aller puiser dans le catalogue de pièces détachées. Ceci dit, outre la réussite technique de la R NineT déjà établie, la déclinaison Sport Edition est une belle prouesse esthétique. Entre efficacité et style, ici, on ne voit pas vraiment de compromis. La moto est plaisante, douce et sait être joueuse lorsqu’on sollicite plus sérieusement le bicylindre. C’est avec un grand sourire affiché qu’on la pilote. Un sourire qui se paye malgré tout 17 000 € bien que cette déclinaison engendre une économie client de 436 € par rapport au catalogue options. De quoi rappeler que l’exclusivité en deux roues a tout de même un prix.

Note : 4/5

Photos : Julien Fautrat

Bien vu :
- Le style
- L’équilibre moteur/partie cycle
- Le bruit de la sortie Akrapovic

À revoir :
- De ne pas en avoir une en moto de fonction
- Qu’Étienne n’ait pas son permis moto
- Le prix 

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