Essai Triumph Explorer 1200 XCA : pensée pour le trail faite pour la route

Pas de grande nouveauté côté design pour cette version 2017. Le véhicule garde sensiblement les mêmes lignes. Un constat qui se fait depuis maintenant quelques années, l'Explorer n'ayant pas subi de vraie mutation stylistique. C'est néanmoins sur le comportement que Triumph a voulu faire évoluer son modèle off road haut de gamme. Plus d'assistance, plus d'électronique donc, pour un comportement plus sain sur tout type de route. C'est entre Paris et Le Mans que nous avons pris son guidon pour savoir si elle tenait ses promesses. Découvrons les nouveautés ensemble.
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Vie à bord...

À ce niveau, l’Anglaise devrait être irréprochable, mais quelques détails nous semblent encore à revoir. L’appel de phare est mal placé et doit être actionné avec le pouce (un détail pour lequel les Parisiens…), même reproche pour le régulateur de vitesse. Côté ordinateur de bord, nous attendions une interface un peu plus travaillée. Les menus imbriqués ne sont pas très accueillants à l’instar des Ducati Multistrada et autres Allemandes. Quant au réservoir de 20 L qui semble énorme, celui-ci n’est finalement pas gênant pour manipuler la moto. Hormis ces points, le confort reste bon. La position est particulièrement naturelle, la selle offre de bons appuis, pour un pilote de moins de 70 kg. La bulle, réglable électriquement, protège bien le pilote. En version XCa, la moto sera également équipée de poignées chauffantes ainsi que d’assises chauffantes et indépendantes.

Test

Conduite...

Impossible de ne pas y être sensible, le trail est lourd ! À basse vitesse, le manipuler demande une certaine prise en main. En ville, il peut néanmoins se faufiler dans la circulation, son rayon de braquage étant favorable à la circulation en agglomération. Pour les petits gabarits sous 1 m 80, la selle de 837 mm semblera très haute et il sera parfois délicat, voire acrobatique, de manipuler le trail. Mieux vaudra opter pour une version Low, dotée d’une hauteur de selle de 785 mm – une fois réglée au plus bas – permettant d’avoir de meilleurs appuis au sol.

Le moteur, quant à lui, est incroyablement souple. Il ne connaît pas les tremblements et sera parfaitement volontaire pour repartir après un passage à 50 km en 5e ! Le 3 cylindres 1 215 cm3 est un véritable bonheur à conduire. Les 139 ch semblent endormis jusqu’à 5 000 trs, favorisant la souplesse. Mais les 12,3 mkg de couple sont pour leur part bien présents et relancent les 258 kg (à vide) de la moto avec engouement et douceur. La recette du moteur pour cette Triumph est une belle réussite !

Une fois sur route, on oublie tout de même sa masse, et ce sont les qualités de sa partie cycle qui prennent le dessus. La prise de courbes est facile, une bonne surprise quand nous étions inquiets de sa masse lors de la sortie citadine. Le châssis, et ses suspensions semi-actives TSAS s’avèrent donc être d’une belle efficacité.

Bien entendu, lorsque le rythme augmente, y compris en TT, son poids se fait à nouveau sentir. Être debout semble d’ailleurs une position naturelle sur cette moto, les repose-pieds « piège à loup » de grande surface permettant un bon appui. Cela dit, même si le comportement de moteur en mode off road est bien géré et autorise d’ailleurs une délicate danse de la roue arrière, j’ai eu peine à m’affranchir de sa masse.

Côté duo, le passager sera bien installé. La double-selle offrant un niveau de confort supplémentaire. Pas de dos cassé ou de jambes trop hautes : les trajets, même longs, ne seront pas un problème.

Essai

LE TSAS (Triumph Semi Active Suspensions)

Cette gestion est réalisée à travers une centrale inertielle (composée de 3 gyroscopes + 3 accéléromètres) qui adapte les suspensions de la moto en fonction de l’inclinaison, l’accélération, le tangage, le roulis et le lacet. En combinant les informations avec celles récupérées par le calculateur, à savoir la position du bras oscillant, la pression de freinage, la position de poignée de gaz, le réglage de suspension en sortie est adapté au mieux au type de conduite.

Conclusion...

De belles lignes, un moteur toujours plein, à tous les régimes, couplé à une transmission par cardan qui offre de véritables relances sans élasticité ; le résultat est très plaisant en toutes circonstances. Le châssis, très sain, est un des gros points positifs de cette moto. Les plus téméraires pourront s’aventurer en off road, une aventure qui demandera une certaine habileté à manier la masse de la moto, globalement présente.
Et, pour conclure, pour apprécier cette belle aventurière, il vous faudra débourser la modique somme de 19 990 €. Anglaise, oui, mais à quel prix !

Bonne route, #drivesafe

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