San francisco en passe de devenir la nouvelle motor city

Avec l'avènement des nouvelles technologies, les voitures ressemblent de plus en plus à des robots programmés et utilisables comme des smartphones. Cette révolution automobile a poussé des entreprises du high-tech à s'investir dans le domaine. Et si la Silicon Valley devenait la prochaine Motown ?

Depuis le début du siècle dernier, Détroit, située dans le Michigan, est la capitale de l’automobile américaine : entre 1900 et 1930, la ville américaine a donné naissance à tous les plus grands constructeurs automobiles, de Chevrolet à Ford en passant par Pontiac, Cadillac ou Chrysler. Ce berceau de la mécanique abrite aussi de grands noms de l’automobile étrangers et une partie de l’ingénierie mécanique aux USA. La Motor City connaît des années fastes, mais s’incline peu à peu face à la mondialisation. La fermeture de Packard en 1958 a été le coup d’envoi d’un déclin inévitable.

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La chute de Détroit :

Pour éviter de sombrer, les constructeurs automobiles ont fusionné et délocalisé une partie de la production. Au fil des années, alors que la situation de la ville n’est guère rassurante, les fabricants délaissent ce berceau pour d’autres contrées plus intéressantes, et la crise financière de 2 008 vient mettre le coup de grâce à la ville de la Soul Music, poussant les dirigeants à licencier plus de 400 000 employés en un an à peine. Pendant ce temps, à l’autre bout du pays, en Californie, les courbes affichent un profil inverse.

Depuis les années 70, ce bout de terre situé entre San Francisco et San José est devenu le berceau des nouvelles technologies aux États-Unis. Au fil des années, ces terres fertiles ont donné naissance à des milliers d’entreprises spécialisées dans les technologies électronique et informatique : Hewlett-Packard, Apple, Adobe ou Intel sont tous nés au sud de la City by the Bay. Avec le phénomène 2.0, d’autres sociétés ont poussé à la Silicon Valley, dont Google, Facebook ou eBay. 

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La naissance de l’automobile 2.0 :

Au milieu de ces entreprises spécialisées, Elon Musk a choisi la ville de Palo Alto pour implanter Tesla Motors. Ce n’est pas la première fois qu’un constructeur automobile tourne le dos à la Motown, mais il s’agit d’une première dans la Silicon Valley. La firme américaine ne pouvait trouver un terrain plus approprié à ses voitures révolutionnaires et connectées, souvent comparées à un smartphone sur quatre roues ou l’iPhone de l’automobile.

D’autres enseignes californiennes ont aussi fait le choix de l’automobile. En mai 2014, Google a lancé un pavé dans la marre en présentant son premier concept-car. La Google Car est devenue l’un des synonymes de la voiture autonome. Une pionnière dans le domaine, qui témoigne la métamorphose de l’automobile que nous connaissons tous. Si ce concept n’a pas vraiment fait l’unanimité, la marque s’investit activement dans le développement de la voiture autonome.

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Spécialisé initialement dans l’informatique, Apple espère aussi entrer dans la course et ne cache plus ses ambitions pour l’automobile de demain. En février 2015, la firme de Cupertino se fait surprendre en train de tester une camionnette équipée de plusieurs capteurs. Alors que tout le monde n’y croyait plus, Apple prouvait qu’il était sur les traces de Google et de Tesla. Si le Project Titan semble plus avancé que la Google Car, Apple aurait besoin d’investir encore un peu plus afin de finaliser la mise au point du véhicule en 2020.

La nouvelle Motor City ?

Avec l’avènement de la voiture 2.0, électrique, autonome, connectée et bardée de capteurs en tout genre, la capitale américaine de l’informatique et du circuit imprimé est tout indiquée pour ces constructeurs de demain. La technologie et les véhicules autonomes sont désormais plus proches que jamais, et la Silicon Valley, qui a acquis une solide réputation, fait les yeux doux aux constructeurs. Aussi, toutes les entreprises ou startups engagées dans la recherche et le développement de la voiture sans conducteur sont activement à la recherche d’un bout de terrain dans la Silicon Valley. 

D’après Victor Coleman, le PDG de Hudson Pacific Properties, l’un des plus gros propriétaires de la Silicon Valley, Google souhaiterait faire l’acquisition d’un terrain de 37 000 m2 pour le développement de sa voiture autonome. De son côté, Apple serait intéressé par le double de cette surface et souhaiterait faire sortir de terre la iTown. Les deux entreprises seraient aussi accompagnées de demandes émises par Tesla ou Ford, intéressés par la réactivité de la Valley concernant les produits de haute technologie.

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En revanche, la Silicon Valley ne devrait pas connaître des heures aussi fastes que Détroit, puisque les constructeurs n’y implanteraient pas de chaînes de montage, toujours délocalisées autour du globe. San Francisco et sa banlieue n’embaucheront pas à tour de bras. Aussi, le Salon de l’auto de la Silicon Valley n’est pas non plus prêt à faire de l’ombre au premier rendez-vous automobile de l’année.

Cette attirance pour le sud de San Francisco pourrait faire de la ville américaine la nouvelle Motor City, laissant derrière elle la ville de Détroit et un siècle d’automobiles thermiques et analogiques. Alors que Détroit a longtemps été le cerveau de la mécanique américaine, San Francisco accoucherait bientôt des premières voitures autonomes et silencieuses. Une métamorphose qui a déjà commencé avec Tesla.

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