Essai Abarth 600e : Fini le vrombissement, place au coup de fouet !

De loin, avec ses feux arrière, on pourrait croire qu'il s'agit d'une Fiat 600. Et pourtant, ne vous laissez pas méprendre par son regard moitié snob, moitié glamour, ni même par son logo Fiat sur le porte-clé. Regardez plutôt le logo au scorpion sur la clé.
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Oui, il s'agit bien de la nouvelle version de l'Abarth 600e. Une version 100 % électrique qui a contraint le constructeur italien à un exercice assez compliqué : garder la recette originale Abarth tout en appliquant les technologies d'aujourd'hui, et tout en étant prêt à affronter les futures restrictions. C'est ainsi qu'Abarth a dû céder au virage électrique... mais c'est sans compter sur la passion d'antan encore persistante, qui lui fait intégrer un générateur de son activable à souhait.

Dès l’allumage, ce générateur diffuse une signature sonore rappelant vaguement les moteurs thermiques d’antan. Certes, il manque cette note rauque et agressive des anciennes Abarth, mais une fois sur circuit, le bruit synthétique est vite oublié face aux performances offertes. Le pied droit sur la pédale d'accélérateur libère instantanément les 345 Nm de couple, et la sensation de poussée est franche, presque brutale, comme si la 600e bondissait d'un coup. Le silence électrique s’accompagne d’une intensité surprenante qui cloue littéralement le conducteur au siège.

Le comportement ultra-sportif de la bombinetta permet d'abattre le 0 à 100 en 5,85 secondes. En piste, ce chrono se transforme en une sensation grisante où la voiture semble griffer le bitume pour s’en extraire avec force. L’électrique, c’est la puissance à la demande, immédiate, sans compromis ni latence, et l’Abarth 600e le prouve. Dotée d'un moteur de 240 ch pour la version standard et 280 ch dans sa version radicale, la Scorpionissima, elle fait honneur au scorpion de son blason. L’accélération vous saisit, chaque mètre de piste avalé dans un tourbillon d’adrénaline où l'on sent la maîtrise technologique et le savoir-faire d'Abarth en matière de conduite sportive. Enchaînant les courbes du circuit de Baloco, l’Abarth montre son agilité avec une direction précise et une réactivité impressionnante. La 600e s’inscrit dans les virages avec la vivacité d’un kart : les mouvements de la direction sont directs, presque instinctifs, transmettant chaque nuance de la route. Sur un virage serré à 90 degrés, un léger ajustement de la direction et elle bascule avec assurance, tandis que le différentiel à glissement limité Torsen aide à maintenir une trajectoire exemplaire. Une fois sorti du virage, un léger appui sur la pédale de droite fait ressentir toute la réactivité du moteur, qui relance la 600e comme un athlète prêt à bondir. En sortie de courbe, la poussée est instantanée, presque fulgurante, et l'on ressent chaque muscle de cette bombinette tendue comme un arc.

Chaussée de pneus Michelin Pilot Sport EV en 20 pouces, avec des jantes en alliage diamantées rappelant le côté tranchant du scorpion, l’Abarth 600e se révèle collée à l’asphalte. Sur chaque courbe, la combinaison des suspensions, du châssis rigide et de l’adhérence des pneus offre un grip infaillible qui incite à attaquer toujours plus fort. On s’amuse à tester les limites en mode Track, où les aides à la conduite se montrent plus permissives, offrant un réel plaisir de conduite. Avec une motricité qui laisse rarement la place au doute, elle passe de courbes en épingles avec une précision chirurgicale. Dans les longues courbes rapides, elle est incroyablement stable, l'aileron arrière et les ajustements aérodynamiques jouant leur rôle pour garantir une trajectoire sans faille.

À l'intérieur, le volant au revêtement en Alcantara rappelle les Abarth d'autrefois, mais avec un agrément moderne. La prise en main est idéale pour ressentir les moindres mouvements de la voiture. Chaque virage, chaque transfert de poids se ressent directement dans les mains du conducteur, donnant l’impression de piloter une voiture bien plus légère que ce qu’elle n’est en réalité. Les sièges baquets Sabelt vous maintiennent fermement, évitant tout glissement dans les virages, offrant à la fois confort et sécurité. La console centrale, protégée par un couvercle magnétique, est un clin d'œil à la praticité en conditions extrêmes ; on peut y ranger son téléphone sans craindre de le voir voltiger lorsque la 600e s’élance en courbe serrée.


« Mind the Scorpion »

Difficile de ne pas remarquer la présence du Scorpion à travers le véhicule. Sur les roues, les côtés, caché sur le becquet aérodynamique, sur le repose-pied gauche et même sur les appuis-tête, il rappelle que cette Abarth n’a pas perdu son mordant, même en version électrique.

Le rapport des vitesses s'enclenche avec des boutons situés en bas, au milieu de l'habitacle. On retrouve un sélecteur bien cher à Stellantis avec trois modes de conduite : Turismo (limité à 150 km/h), Street (limité à 180 km/h) avec un calibrage agressif de la pédale d'accélérateur, une direction Sport+ et des réglages ESP « amusants », et enfin le mode Track qui, lui, permet d'atteindre la vitesse maximale de 200 km/h avec un couple de 345 Nm et de profiter des 280 ch à fond. Dans ce mode, l’Abarth devient une bête de circuit, la réactivité de la pédale devient brutale, la direction se durcit encore, et l’on prend un malin plaisir à exploiter chaque centimètre de piste. Sur la ligne droite, on ressent l’accélération jusqu’à 200 km/h, sans aucune difficulté. La Scorpionissima se lance à fond, domptant chaque mètre de piste avec un aplomb bluffant.

L'équipe d'Abarth est vraiment embarrassée par ces mesures de malus et les restrictions futures à venir, mais a tenté de jongler avec un paradigme complexe : créer une nouvelle version de l'ultra-sportive tout en conservant la recette originale et en intégrant la technologie Stellantis Motorsport d'aujourd'hui, tout en s'accordant aux régulations de demain.

Conclusion:

Une émulation qui a ce mérite de lui faire quitter ce côté kéké mal élevé du 16ème et lui conférer une image plus noble et sobre en même temps et de surcroît moins engoncée. Son seul souci reste l'absence de bruit moteur, car même avec le son généré artificiellement, l’Abarth manque encore de cette note rauque et indomptée, un silence remplacé ici par le souffle continu d’une machine affûtée comme jamais, prête à piquer à la moindre occasion.

Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
4 / 5
Habitabilité
3 / 5
Consomation
2 / 5
Prix
2 / 5
Confort
2 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • + Les performances
  • + L'allure craquante, mais pour certain...
  • + Attention a
  • - ... trop "punchy", un chouïa Kéké ?
  • - La recharge, banale ! 11 & 100 kW
  • - Attention au confort !!!

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