Basé sur la plateforme CMP qui a donné naissance aux Opel Mokka, DS 3, Peugeot 2008, ou encore Alfa-Roméo Junior, ce Jeep Avenger affiche des proportions similaires à l’Opel ainsi qu’à la DS (le Peugeot 2008 est plus long de 22 cm) mais avec un style très différent.
A la fois mignon et baroudeur, il ne sombre pas pour autant dans un design agressif ou encore extravagant. Sa filiation à la marque Jeep est reconnaissable à sa face avant arborant les 13 aérateurs verticaux et également au différents easter eggs disséminés ici ou là (pare-brise, tableau de bord…)
Dans cette version micro-hybride, les différences avec la version 100% électrique se font rares, avec seulement l’apparition d’une canule en bas de diffuseur et l’absence de badges E, à l’image de ses cousins. Là où le Jeep Avenger se distingue d’avantage, c’est au niveau du nuanciers de couleurs, au travers de propositions plus égayantes telles que jaune, rouge ou encore ce bi-ton bleu turquoise « Lake » en contraste avec le toit noir de mon modèle d’essai, facturé 1250 euros (sic).
Si l’intérieur présente bien de loin, on y retrouve des plastiques durs faisant d’ailleurs penser à ceux de la Fiat 500e. En même temps, l’Avenger en reprend certaines pièces à l’instar de l’écran tactile de 10,25 pouces, accouplé à une instrumentation numérique de 7 pouces, le tout compatible Android Auto et Apple Car Play.
Bon point également, avec la présence de boutons sur la console centrale et qui facilite les réglages de climatisation. L’ensemble est un peu sombre, ce que le toit ouvrant se chargera d’égayer un peu. Il est toutefois dommage de ne pouvoir proposer un toit vitré panoramique, réservé finalement au Peugeot 2008 et qui collerait bien à la philosophie baroudeur de ce Jeep Avenger.
Malgré un gabarit compact, le SUV dispose d’aspects pratiques avec un grand rangement sous la console centrale ainsi double prise usb et recharge par induction. Si l’on reste correctement assis dans cet Avenger, malgré la présence de sièges électrique pour le conducteur (jusqu’à présent indisponible sur la version 100% électrique), il faudra passer auparavant quelques minutes avant de trouver une position plutôt satisfaisante. Les sièges sont également un poil trop serrés au niveau des cuisses et même un gabarit moyen, risque de déborder un peu.
En revanche, les passagers arrières se sentiront un peu à l’étroit au niveau de la garde au toit mais l’espace aux jambes est correct et autorise de longs trajets sans trop de souffrance.
En version micro-hybridée, le Jeep Avenger dispose d’un volume de coffre de 380l soit 25l de plus que sur la version 100% électrique et en comparaison des Opel Mokka et DS 3, l’Avenger s’en tire plutôt bien. Son accessibilité un peu réduite et la marche est assez haute. Il sera possible d’agrandir cet espace en rabattant la banquette au format 2/3 - 1/3.
Débarrassé de sa batterie électrique (300kg environ), l’Avenger peut déjà retrouver une certaine agilité avec un peu plus de 1.2 Tonnes sur la balance. Cette version micro-hybride embarque un moteur thermique 3 cylindres de 100 ch associé à un moteur électrique de 21 KW alimenté par une batterie de 0,9 kWh située sous le siège conducteur (et donc sans impact sur l’espace intérieur).
L’avantage d’une telle motorisation est ainsi de pouvoir rouler plus régulièrement en ne sollicitant que le moteur électrique sans pour autant devoir gérer un énorme surplus de poids et convenant plus à un usage urbain. Il n’est donc pas étonnant de démarrer cet essai quelques instant en silence car l’Avenger peux ainsi parcourir un kilomètre en 0 émission, jusqu’à 30 km/h.
Une fois que le moteur thermique prend le relais, la transition s’effectue sans à-coups non désagrément pour peu que l’on adopte une conduite fluide ou normale. Lors des franches reprises, il y aura un léger temps de latence. Aidée par une transmission double embrayage e-DSC à 6 rapports, le système s’appuie sur le couple cumulé disponible (205Nm + 55Nm) afin de fournir des relances intéressantes sans pour autant faire hurler le moteur thermique.
L’autre avantage avancé par le constructeur est une économie de carburant de 13% par rapport à une déclinaison thermique traditionnelle et abaissant ses émissions à 111 g, lui évitant le malus.
S’il m’a été difficile de vérifier ce chiffre, je peux toutefois constater que l’Avenger dans cette motorisation n’affiche pas une consommation déraisonnable, bien au contraire. Sur parcours mixte, seuls 6.2 L ont été nécessaire ce qui reste une bonne valeur tout en ayant profité du couple pour effectuer des dépassements (pour rappel 0 à 100 km/h en 10,9s).
Mais en poussant l’exercice un peu plus loin et en adoptant un peu d’éco conduite, j’ai pu ainsi descendre à 5.4 L sans pour autant sacrifié l’agrément de conduite et même en poussant sur autoroute à vitesse à vitesse stabilisée, un beau 4.9 L/100 s’est affiché.
En environnement urbain, l’Avenger se montre facilement manoeuvrable avec une bonne visibilité et appréhension de ses dimensions. On notera toutefois des suspensions un poil ferme à basse vitesse (quelques percussions) avec les jantes de 18 pouces.
En conduite plus intense, l’Avenger présente un comportement sain avec (pour un SUV urbain) un train avant qui s’inscrit bien dans les virages ainsi qu’un bon niveau de freinage. Mais le plus de ce petit SUV, ce sont ses modes de conduites : 3 sont ainsi prévu pour le quotidien (normal / éco / sport)… et 3 pour la partie tout-terrain (sable / boue / neige), car c’est bien là que le Jeep Avenger va se démarquer des autres SUV.
Et la marque s’est bien gardé de nous mettre en situation dans les meilleurs conditions en allant directement au centre d’essai de Baloco, jadis terre précieuse de FCA et aujourd’hui conquise, affichant Stellantis sur ces drapeaux à l’entrée du site.
Bien que l’Avenger ne soit qu’une simple traction, son poids plume et ses modes de conduites dédiés hors route lui sont spécifiques parmi les SUV de la plateforme CMP.
Sur le terrain de test mis à disposition, on reste surpris par la capacité de l’engin à bien se comporter, sur des angles auquel on ne penserait jamais. Le parcours traversant les bois, implique d’enchainer les virages bien boueux mais l’Avenger sait se contrôler et ne s’embourbe pas. Il faudra toutefois nuancer avec le fait que le SUV était en monte pneumatique hiver, facilitant ainsi son extraction.
Sur les descentes allant jusqu’à 40% (bien loin de votre sortie de garage), la fonction Hill Control opère sans problème en gérant le freinage. Seul point à revoir, l’absence de caméra à l’avant afin de mieux voir le devers qu’il y avait, vous obligeant à vous tortiller pour combler son absence.
A l’opposé, dans les montées très marquées, boueuses et avec les roues grasses, le système évite tout patinage violent et s’adapte en douceur au terrain. La micro-hybridation ajoute un plus avec le couple additionnel fournit par le petit moteur électrique.
N’étant pas habitué à ce genre d’exercice, celui-ci s’est avéré ludique car je n’ai rencontré aucune difficulté : comme quoi, ce petit Avenger cachait bien son jeu! Un dernier point concernant l’infotainement, si le GPS se montre lisible, il ne brille malheureusement pas par sa réactivité.
Pas rapport à la version 100% thermique, ce Jeep Avenger e-hybrid annonce un gain de 0,8 L/100 pour un surcout de 2000 euros lui évitant également le malus (de 240 à 330 euros sur la version 100% thermique).
Avec des tarifs allant de 26 500 euros à 31 000 euros, sur 3 niveaux de finitions (Longitude / Altitude / Summit), le Jeep Avenger s’annonce plutôt abordable et propose les équipements utiles au quotidien sur la finition d’entrée de gamme avec la climatisation manuelle, le radar de recul ainsi que Apple Car Play / Android Auto.
Pour 2000 euros de plus, la finition intermédiaire n’ajoute que peu d’équipements intéressant en dehors d’éléments de design tandis qu’en optant pour la plus haute finition (+ 2500 euros par rapport à l’intermédiaire), le Jeep Avenger devient correctement équipé avec la caméra de recul, l’ouverture ainsi que le hayon mains libres, la surveillance des angles morts ou encore la recharge par induction.
Il est toutefois dommage que pour la plus haute finition ne propose pas de série l’écran tactile de 10,25” avec GPS et qu’il faille passer pas le packs d’option ajoutant 1000 euros supplémentaires. Mais à plus de 30 000 euros en haut de gamme, le Jeep Avenger reste moins onéreux que l’Opel Mokka à finition et motorisation équivalente, étant donné que ses tarifs vont de 29 200 à 33 000 euros, hors options.
Côté DS… la facture est encore plus élevée avec de prix allant de 33 117 à 39 354 euros. Certes, la sellerie et la qualité des matériaux sont de meilleure facture mais le comportement pataud du DS 3 ne plaide pas en sa faveur (cf mon précédent essai du DS 3). Ainsi, le Mokka est incisif (moins qu’un Peugeot 2008 toutefois) tandis que l’Avenger offre un bon compromis au quotidien.
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2018 98740 km Manuelle Diesel
2020 67790 km Automatique Essence