Hennessey Venom F5-M Roadster : 1842 chevaux carburant à l'E85

Le passé rencontre le futur

L’histoire d’Hennessey ne commence pourtant pas avec des supercars. Connue d'abord pour ses muscle cars préparés à l'extrême, la marque a fait un virage spectaculaire avec la première Venom, dérivée d'une Lotus Elise dopée aux hormones. Mais, cette fois-ci, la Venom F5, totalement conçue en interne, dépasse les limites de la décence mécanique. Avec des records de vitesse à son actif, la F5 a marqué les esprits, mais pour les ingénieurs d'Hennessey, ce n'était visiblement pas assez. Et quoi de mieux pour faire monter l’adrénaline qu’une boîte manuelle dans une voiture approchant les 2000 chevaux ?

1842 chevaux sous le capot, un levier en main

Sous le capot de la Venom F5-M Roadster, on retrouve le fameux V8 biturbo de 6,6 litres, qui développe 1563 chevaux avec du carburant classique, mais peut grimper à 1842 chevaux grâce à l'E85. Alors pourquoi une boîte manuelle, me direz-vous ? Simple. Pour offrir aux pilotes – pardon, aux conducteurs – une sensation de contrôle ultime. Cette unité mécanique à six rapports, reliée à un levier en grille métallique à l’ancienne, remplace la boîte robotisée à sept vitesses. Ce n'est pas qu'une question de nostalgie, c'est aussi un défi : arriver à dompter une telle puissance uniquement avec son habileté.

Côté chiffres, la version automatique avale le 0 à 96 km/h en 2,6 secondes. La version manuelle sera sans doute légèrement plus lente, mais cela reste à confirmer. Quant à la vitesse de pointe, l’objectif reste d’aller au-delà des 300 mph (480 km/h), avec des tests à venir pour viser les 500 km/h. Juste un peu plus rapide que votre voiture de tous les jours.

Une mécanique qui se voit

La Venom F5-M Roadster ne se contente pas de transformer votre conduite en expérience viscérale. Elle affiche aussi un look qui correspond à sa philosophie. Sur le capot, une arrête en aileron de requin fait son apparition, censée améliorer la stabilité de l’engin, rappelant la Koenigsegg Jesko Absolut. Cette proéminence prolonge la prise d'air sur le toit, essentielle pour refroidir la bête. À l’intérieur, la console centrale a été repensée pour intégrer la fameuse grille de sélection manuelle, accompagnée de basculeurs pour les vitres électriques, qui semblent tout droit sortis d'un cockpit d’avion de chasse.

Les possibilités de personnalisation sont également au rendez-vous. Entre les teintes de carrosserie spécifiques et les options en carbone, les clients auront de quoi se démarquer, sans oublier la bande décorative avec filet orange central qui court de l'avant à l'arrière, pour donner à cette hypercar l’allure d’un véritable prédateur.

Un exemplaire, ou plutôt douze

Ce bolide hors normes ne sera produit qu’à 12 exemplaires, tous déjà vendus. Le prix ? 2,65 millions de dollars, soit environ 2,4 millions d’euros. Pas donné, mais quand on parle de détenir un des véhicules les plus extrêmes jamais produits, on imagine que la somme devient presque secondaire.

Aucune mention pour le moment d’une version coupé équipée de cette fameuse boîte manuelle, mais connaissant Hennessey, il ne serait pas surprenant de voir surgir une autre folie mécanique dans un avenir proche. Pour l’instant, ces 12 roadsters suffisent à rappeler que, parfois, le progrès peut faire un petit retour en arrière, juste pour le plaisir de changer de vitesse soi-même.