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Essai Mazda 3 e-Skyactiv X 186 ch BVM6 Exclusive-Line : imparfaite mais attachante

Il faut reconnaître que lorsqu’on parle de compactes pensées pour le quotidien, les regards se tournent majoritairement vers les Peugeot 308, Volkswagen Golf ou encore Mercedes Classe A. Pour autant, on ne pense pas nécessairement aux productions asiatiques, notamment cette Mazda 3. Sous cette robe d’un rouge vif et d’une plastique jouant la séduction, le charme opère-t-il ?
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Tout pour séduire le conducteur

Avant toute chose, cet essai a eu lieu un peu avant l’annonce de sa version restylée. Pour autant, la « nouvelle » Mazda 3 ne change pas de visage et annonce essentiellement des mises à jour intérieures.

Quatrième génération lancée en 2018, cette Mazda ne m’avait pas laissé indifférent au moment de sa sortie. Il faut dire qu’avec un style tout en rondeur teinté de finesse, cette compacte tend à séduire dès qu’on l’approche. Si la calandre succombe aux sirènes de la démesure, le traitement de l’ensemble évite l’effet bling-bling et continue, à l’instar de sa devancière, d’effectuer un rappel au logo de la marque en venant souligner le bas de calandre ainsi que les phares.

Cette Mazda 3 affiche un profil rappelant les anciennes BMW Série 1 avec un avant très prononcé contrastant avec un arrière ramassé et arrondi. Celui-ci a d’ailleurs un impact sur le vitrage latéral qui s’en trouve réduit à l’arrière.

L’arrière reste sobre avec ces feux effilés et ce diffuseur ornant une large et double sortie d’échappement. Stylistiquement, c’est beau à contempler, et la Mazda 3 séduit encore plus une fois devant qu’en photo. Je dois tout de même reconnaître que la teinte rouge, baptisée Soul Red Crystal et facturée 950 €, contribue à son charme et est certainement celle qui lui va le mieux parmi les 9 proposées dans un nuancier un tantinet terne.

La finition Exclusive-Line de cette version d’essai ajoute un côté bi-ton avec des jantes 18 pouces gris foncé ainsi qu’un survitrage plus sombre, renforçant le contraste visuel.


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À l’intérieur, c’est moins charmeur et plus froid (si l’on n’opte pas pour la sellerie cuir rouge).

C’est digne des productions germaniques. Peu égayant, celui-ci a au moins le mérite de proposer des matériaux de bonne qualité ainsi que des ajustements de bonne facture. Fidèle à lui-même, le constructeur conserve une approche pour le moins minimaliste, voire décalée, en utilisant un système multimédia proche de celui de BMW, avec sa molette afin de naviguer dans les menus de l’écran (non, il n’est pas tactile).

Si le restyling lui fait gagner un écran tactile aux dimensions plus grandes, au quotidien, il n’apportera pas grand-chose, car placé trop loin de la position de conduite, d’autant que le système fonctionne bien avec la molette.

Autant à l’extérieur, la Mazda 3 affiche de belles proportions, autant à l’intérieur, on se sent un peu confiné malgré la présence du toit ouvrant, qui demeure bien trop petit. En revanche, une fois installé (merci les réglages de sièges et de volant), on se retrouve avec un excellent feeling. Celui-ci fait penser à une BMW : on ne fait qu’un avec le poste de conduite et les éléments tombent parfaitement sous la main.


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À l’arrière, c’est un peu moins flatteur. Deux adultes peuvent effectivement y prendre place, mais il faudra composer avec un espace aux genoux réduit et une garde au toit qui montrera rapidement ses limites aux plus grands gabarits.

Avec 364 l, le coffre est le talon d’Achille de cette Mazda, la situant dans le bas du panier (une Peugeot 308 propose 412 l en motorisation thermique). Bien que son accès ne pose pas de réelle difficulté, le constructeur a fait le minimum syndical côté modularité, sans plancher de coffre ajustable et avec des ceintures gênantes lors de la bascule des sièges.


Une – presque – parfaite symbiose

Au premier démarrage, c’est un franc sourire qui s’affiche sur mon visage. Oui, cela faisait un moment que je n’avais pas eu l’occasion d’essayer un « gros » 4 cylindres sur une compacte. Ce 2.0 l e-Skyactive X est légèrement revu par rapport à la version initiale mise sur le marché en 2019, apportant une poignée supplémentaire de chevaux et de couple et faisant baisser au passage légèrement la consommation ainsi que les rejets de CO2.

C’est donc avec entrain que j’effectue les premiers kilomètres en conduite coulée. Charge à moi d’adopter les bons gestes d’écoconduite sur des trajets mêlant urbain et voie rapide, laissant également œuvrer un Stop & Start qui fonctionne sans à-coups.

Le résultat est sans appel avec un 6,6 l de consommation moyenne sans se faire violence. L’étagement de la boîte manuelle à 6 rapports avec les 240 Nm de couple permettent de relancer sans difficulté cette Mazda 3 et d’adopter facilement une conduite en toute tranquillité, portée par un moteur doux et souple.

La compacte est également disponible en boîte automatique (pour un surcoût de 2 700 €), mais honnêtement, vous auriez tort de ne pas savourer la conduite avec cette boîte manuelle. À l’heure actuelle, il s’agit d’une des meilleures qu’il m’ait été donné d’essayer, avec un guidage et un verrouillage qui se font en toute simplicité et douceur.

Si la Mazda 3 n’affiche pas des ambitions de sportive, elle est tout de même capable d’offrir quelques sensations, les 186 chevaux lui permettant tout de même d’abattre le 0 à 100 km/h en 8 secondes. En haussant le ton sur la route, la compacte asiatique continue de me séduire.

Il faut toutefois maintenir le régime moteur aux alentours de 2 000 tr/min sous peine de le trouver un poil creux, tandis que le pousser en haut des tours n’apporte pas grand-chose. Ainsi maintenu à mi-régime, on peut alors exploiter un châssis précis et agile, teinté d’une jouissive sensation de bien comprendre ce que fait le train avant à chaque virage.

En la titillant un peu plus, la compacte se montre même légèrement joueuse de l’arrière, ce qui restera possible avec cette version traction, mais difficilement plus réalisable en version 4 roues motrices (+ 3 700 €).

Le prix à payer pour se faire plaisir reste somme toute raisonnable, avec une consommation moyenne de 8,7 l/100 km sur des trajets mixtes et pleins d’entrain : un poil élevé mais au final cohérent avec une telle cylindrée. Un retour à la raison s’impose et la consommation s’établira alors aux alentours de 7,5 l/100 km, me permettant également de noter que le châssis, ayant démontré auparavant une réelle efficacité, arrive globalement à préserver le confort.

Si cette compacte m’emballe beaucoup, elle n’est pas parfaite pour autant, avec un freinage manquant de mordant et imposant d’anticiper un peu plus. Si j’encense le moteur, il est toutefois dommage qu’il ne soit pas entièrement à la hauteur du châssis en se montrant plus nerveux dans les haut tours.

À noter également que le système multimédia, bien que fluide, reste en deçà de la concurrence avec un écran trop petit. Côté connectique, c’est du classique avec 2 prises USB-A (USB-C sur la version restylée) disponibles ainsi que la recharge par induction.


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Le choix de la raison ?

Le constructeur asiatique essaie de se distinguer de la concurrence, à commencer par l’impasse sur les motorisations diesel et hybrides (HEV comme PHEV), mais se concentre sur les versions traction et 4 roues motrices.

Ainsi, les tarifs de la Mazda 3 s’échelonnent de 27 300 € à 35 600 €, au travers de 3 motorisations (122, 150 et 186 chevaux), en BVM6 ou BVA6, sur 3 niveaux de finitions. La finition du milieu de gamme, « Homura », reste amplement suffisante pour le quotidien compte tenu de ses équipements et justifiant sans difficulté le surcoût de 2 200 € par rapport à la finition de base.

Face à la Mazda 3, la Peugeot 308 ne dispose que d’une version PureTech de 130 chevaux 100 % thermique (ainsi que d’un diesel BlueHDi de 130 chevaux), le reste de la gamme étant animé par des motorisations hybrides rechargeables.

Le lion fait payer cher sa compacte avec des tarifs démarrant, certes, à 29 420 €, mais pour grimper jusqu’à 47 470 € (version hybride rechargeable de 225 chevaux). Pour une finition équivalente à la Mazda 3 Exclusive-Line de 122 chevaux BVA6, une Peugeot 308 GT PureTech 130 EAT8 coûte 5 000 € plus cher !

On peut préférer la Peugeot pour les qualités de son châssis, un confort plus marqué à bord ainsi qu’un espace aux jambes et un volume de coffre plus important. Côté Volkswagen, la Golf dispose d’une large palette de motorisations 100 % thermiques (essence ou diesel), avec des puissances allant de 110 à 150 chevaux.

Si la Peugeot 308 est plus chère, l’allemande affiche des tarifs salés allant de 32 870 € à 44 055 € (TDI 150 chevaux) ! À finition égale, une Golf Style eTSI de 130 chevaux associés à une DSG 7, demande 8 000 € de plus ! Il est ainsi difficile de la préférer étant donné que la qualité de fabrication dont elle jouissait auparavant n’est plus justifiée aujourd’hui.

La Golf 8 reste néanmoins une bonne compacte pour le quotidien avec un bon espace à bord, des équipements technologiques à la pointe et un comportement sain sur la route. Un dernier mot sur le CO2, avec 136 g, la Mazda 3 écope d’un malus de 330 €, ce qui reste raisonnable compte tenu de la motorisation.

Conclusion:

Ainsi parée, cette Mazda 3 se montre très attachante et plaisante malgré des imperfections. Il en ressort une sorte de feel-good à son volant, qui résulte des petits ajustements effectués au travers de la position de conduite comme de l’agrément boîte/moteur. Mais dépourvue d’un réel volume de coffre comme d’un espace aux jambes pour les places arrière, cette Mazda 3 est avant tout conçue pour le plaisir de conduire, seul ou à deux, autrement il vaudra mieux repenser votre choix. À cet effet, il ne nous reste plus qu’à essayer l’autre outsider qu’est la Honda Civic de 11e génération.

Performance


Performance
3 / 5
Tenue de route
5 / 5
Habitabilité
2 / 5
Consomation
3 / 5
Prix
4 / 5
Confort
4 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

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