Le rachat de Skoda par le groupe Volkswagen est encore jeune et le grand public ne l’a pas encore totalement assimilé. Pour beaucoup, le constructeur tchèque conserve une image d’Europe de l’Est. Pourtant, la gamme récente démontre que certains modèles n’ont rien à envier à ceux de nos constructeurs locaux…
De l’espace
Ce concept d’espace est repris dans la publicité audiovisuelle de la Superb. Je ne devrais pas l’écrire car cette formulation n’est pas toujours très appréciée chez Volkswagen mais la grande Skoda complète parfaitement l’offre du géant allemand puisque c’est une VW qui n’existe pas. Cela est confirmé par les mensurations mais aussi par le volume de chargement du coffre. Avec 625 litres, c’est 35l de plus que l’Octavia et 39l de plus que la Passat. Le coffre n’est pas le seul élément gigantesque de la tchèque puisque l’espace aux jambes à l’arrière est digne de limousines boxant dans la catégorie supérieure. Mais au-delà d’une concurrence interne, ce sont peut-être les constructeurs français (dont la Renault Talisman essayée il y a peu) qui ont le plus à s’inquiéter de la Superb.
Débutant à 23 790 € en configuration berline (et 1 100 € de plus pour le Combi) dans sa plus petite motorisation, elle ne se contente plus d’être agressive puisqu’elle ajoute à présent le design. Elle se paye même le luxe d’être plus statutaire que la Passat, plus consensuelle. La finition Laurin & Klement sert de porte-drapeau et débute à 38 190 €. Sur notre motorisation, elle s’affiche à 41 190 € et à 1 500 € supplémentaires avec la boîte à double embrayage DSG, mais toujours en deux roues motrices. La transmission intégrale implique un rajout de 2 000 €.
Trois types de sellerie (sans surplus) pour personnaliser un peu l’habitacle sont disponibles. Je suis légèrement resté sur ma faim en ce qui concerne le dessin de la planche de bord, encore en retrait dans son dessin. C’est la seule chose qui trahisse encore le positionnement de la marque, comme on peut trouver pareille caractéristique chez Seat.
Parmi les options existantes, on peut citer le Pack Techno Plus (facturé 700 € et qui comprend la gestion des feux de route adaptatif, l’assistant de maintien dans la voie et le détecteur d'angles morts), le hayon à ouverture et fermeture électrique (450 €), l’ouverture mains-libres du coffre (610 €), l’astucieux crochet d’attelage ou la banquette arrière rabattable depuis le coffre (90 €), en plus des multiples offres multimédia dernier cri disponibles. Des tarifs somme toute plutôt raisonnables comparativement à ceux affichés dans les autres marques du groupe…
Pour des photos de meilleure qualité que les miennes, vous trouverez ici celles d’Etienne, mais sur un niveau de finition inférieur à la L&K.
Un diesel performant
C’est le troisième essai que nous consacrons à la Superb, après le 1.4 TSI 150 et le TDI 120. Je connaissais déjà le 2 litres TDI de 190 chevaux, l’ayant essayé à la rentrée dans la nouvelle Audi A4. J’en ai gardé les mêmes bonnes impressions sur cet essai. Performant, coupleux et même étonnamment rageur pour un gasoil, même les plus allergiques au carburant lourd se rangeront de son côté malgré un certain côté bruyant. Pendant le roulage et plus précisément en pleine charge, sa sonorité n’est pas vilaine et invite à appuyer sur le champignon. Chargé et à plusieurs dans la voiture, la consommation a tourné autour des 7 l/100 km. Pas si mal pour un véhicule de ce gabarit, alourdi par la transmission intégrale.
Dans la version 4x4, il est obligatoirement accouplé à la boîte à double embrayage DSG6. Même si ce genre de boîte colle bien à l’esprit de cette berline, je ne suis toujours pas convaincu par son mode de fonctionnement et lui préfère une vraie transmission automatique.
Un comportement souverain
Je peux vous faire un aveu, cela restera entre nous. Je suis citroëniste ou, du moins, j’ai apprécié cette marque pour plusieurs raisons. Je l’évoquais à mots couverts dans mon papier sur la BX 19 GT présent dans le magazine de ce trimestre. J’ai retrouvé dans la belle tchèque (un euphémisme d’une manière générale, n’est-ce pas ?) un exceptionnel compromis comportement routier / confort. La suspension pilotée DCC permet de naviguer entre quatre modes (Eco, Confort, Sport et Individual, ce dernier fonctionnant à-la-carte, le conducteur le paramètre à sa guise). Ce que l’on ressent derrière le volant – même si la meilleure place est sans doute sur la banquette arrière – est assez simple à retranscrire. Mode Confort activé, vous sortez du travail en costard-cravate et vous subissez les bouchons. Un trajet sans intérêt. Puis vient le moment où la route se libère et où les grandes voies laissent place aux petites routes, sinueuses à souhait. Vous vous délestez alors de votre costume trois pièces et de vos mocassins, vous enfilez votre survêtement et vos baskets, et c’est parti pour le sport, en choisissant le Mode prévu à cet effet. La placide limousine se transforme alors en berline survitaminée prête à en découdre avec le moindre morceau de bitume qui aurait le malheur de se placer sur son chemin. Tout est réuni pour prendre du plaisir et tenir la dragée haute à quelques bombinettes.
Il faut dire qu’avec la plateforme MQB, Volkswagen a fait fort. Ils ont réussi à me faire apprécier un monospace. Croyez bien que c’est comme faire manger une côte à l’os à un végétarien. L’empattement long de la Superb confère une belle stabilité en courbe et, pour ceux qui estiment en avoir vraiment besoin, la transmission intégrale est présente en option, comme sur notre modèle d’essai. Comme le veut le dicton, chacun voit midi à sa porte et fait selon son lieu de résidence. De mon point de vue, le mien ne justifie pas un tel choix qui a un impact sur la consommation et sur les rejets de CO2 (132 g/km contre 119 g sur la traction). La MQB à ce niveau de puissance ne l’impose pas davantage grâce à un excellent train avant et une belle aptitude à encaisser puissance et couple. Une traction en boîte manuelle me comblera. Où est-ce que je signe ?
Jolie, accueillante, moderne et performante, la dernière Skoda Superb cumule les louanges et plus encore dans cette version 190 chevaux. Son principal atout est son rapport prix/prestations pas loin d’être imbattable. Si vous êtes à la recherche d’une grande routière confortable et que vous ne voulez pas rouler dans la même voiture que votre voisin, courez chez Skoda !
BIEN VU
Nouveau design
Espace à bord / coffre immenses
Performances moteur
Comportement routier
Confort (avec le DCC)
Tarifs compétitifs
À REVOIR
Dessin de la planche de bord
Diesel bruyant
Encore un manque d’image de marque
Prix : 44 690 €
Crédit photo : Maxime Joly pour La Revue Automobile
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