La découverte du Japon en Nissan Note e-power Nismo

Même si les voyages spatiaux ont fait un bond en avant, les road-trips sur Mars ne sont pas encore prévus. Toutefois, il n'y a pas besoin de quitter la terre pour avoir l'impression de conduire sur une autre planète. Il suffit de se rendre au Japon.
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Pour cette escapade, j’ai donc fait le choix d’une route somme toute assez modeste et pas vraiment insolite, en tirant un trait entre la délirante Tokyo et Kyoto, une ville non moins étonnante, mais plus ancrée dans la tradition. Je souhaitais aussi découvrir le pays du Soleil levant au volant d’une automobile inconnue chez nous. Si l’idée du keiijidosha, ces petites voitures typiques, a directement germé dans ma tête, c’est Nissan qui, par l’intermédiaire de Nissan France, a répondu présent. Et pas avec n’importe quelle monture, puisque c’est une Note e-Power dans sa configuration Nismo qui m’a été attribuée. Une voiture uniquement proposée au Japon et qui rencontre un franc succès sur ses terres.

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Une conduite sur la pointe du pied
Quand on est piéton, la circulation paraît rapidement intimidante : le volant est à droite, le trafic est dense et la signalisation luxuriante. Un spectacle auquel on prête plus attention lorsque l’on vient de se procurer le précieux sésame. Car pour pouvoir conduire au Japon, le permis international n’est pas reconnu pour les ressortissants français. Il faut donc effectuer une traduction du papier rose français auprès de la Japan Automobile Federation, contre 3 000 yens. Ce n’est donc pas sans appréhension que je débute mon périple après avoir récupéré les clés de la Nismo. Mais après quelques kilomètres seulement, il est finalement assez facile de fouler les routes japonaises. Si le GPS est uniquement disponible en japonais et fait preuve d’une réelle lenteur dans le suivi de la navigation, l’affichage et les indications sont claires. Aussi, dans les grandes villes, le carrefour qui se présente est instantanément modélisé. S’il permet de prendre connaissance de la direction à suivre, le petit écran se révèle d’une utilité certaine pour se positionner au milieu des milliers de taxis survoltés.

La Nissan Note e-Power est équipée d’un seul rapport et dotée d’un système de récupération d’énergie si efficace que j’en oublierais la pédale de frein. La e-Power est dotée d’un mode Eco, d’un mode normal et d’un mode S, pour Smart, qui se situe à mi-chemin entre les deux premiers. Au regard du couple disponible instantanément, le mode Eco sera de mise en ville, au moins, afin de maîtriser la fougue de la voiture électrique. Cette conduite à une seule pédale, en tout point similaire au système e-Pedal de la Nissan Leaf, est aussi une aubaine pour finalement mieux se concentrer sur la route et, surtout, sur les feux tricolores qui se trouvent en hauteur à l’opposé du carrefour. L’absence de nombreuses commandes est aussi bienvenue pour me laisser le temps d’apprendre à ne plus confondre le commodo des clignotants avec celui des essuie-glaces.

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Toll Charge
Sorti de la périphérie de Tokyo sans encombre, je mets donc le cap vers le sud du pays. Ou, ce qui n’est pas tout à fait faux, vers l’ouest, comme le disent souvent les Japonais. Après avoir traversé quelques barrières de péage pas des moins coûteuses, je m’engage sur la Tomei Expressway, un bandeau de bitume parfait qui dévale le long du Pacifique, laissant rapidement la froideur fascinante des buildings de la capitale pour la grandeur du mont Fuji dans le pare-brise. Un spectacle qu’on a le temps d’apprécier grâce aux limitations de vitesse à 100 km/h. Une exception toutefois sur certaines portions, où la vitesse peut grimper à 110 km/h. Ce qui me promet donc un trajet de plus de six heures pour fouler les 470 km qui me séparent de Kyoto ! Toutefois, il n’est pas rare de voir les automobilistes filer à des vitesses plus élevées. Un comportement étonnant dans un pays où les règles sont élevées au rang de codes d’honneur. À cela plusieurs raisons : les radars sont aux abonnés absents (hormis quelques caméras et voitures banalisées) et les autorités font preuve d’une certaine tolérance.

Ainsi, régulé à 110 km/h par le système adaptatif de la Nissan Note e-Power Nismo, j’ai souvent été suivi de près par quelques conducteurs pressés, voire quelques poids lourds, sans qu’aucun ne fasse preuve d’agitation dans mon rétroviseur. Le respect d’autrui avant tout. Et pourtant, les reprises du monospace auront mis leur patience à rude épreuve : malgré les 254 Nm de couple disponibles instantanément, la Note e-Power réclame 7,0 secondes sur l’exercice du 80-120 km/h. Le tableau s’améliore dans le mode normal sans toutefois délivrer des performances dignes du O rouge, avec un chrono de 6,5 secondes. La faute à une courbe de couple qui s’effondre trop rapidement, pour laisser sa place à une puissance muselée par les 1 300 kg à tracter.

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Un moteur électrique secondaire
En outre, dans ces phases d’accélération, le moteur thermique, qui a pour mission de recharger la batterie, se fait trop entendre, et vient donc perturber la quiétude à bord et l’excellente insonorisation de la Note avec les nuisances extérieures. Reposant sur un système nommé hybride série, la Nissan Note e-Power est à la croisée des mondes : techniquement considérée comme une voiture électrique à prolongateur d’autonomie, la Note préfère le statut d’hybride, moins dérangeant. Car n’oublions pas de préciser que les voitures électriques, techniquement, qui sont dotées d’une sortie d’échappement (la seule au monde avec un échappement chromé de série) et qui passent à la station essence sont tout de même assez rares dans le monde. Aussi rare que des chips au chocolat ou même que des Kit-Kat saveur saké ou wasabi, uniquement disponibles au Japon. Ce qui est courant en revanche, ce sont les interventions du 3 cylindres 1,2 litre de 79 ch qui sert de générateur.

Alors qu’il est censé venir en support pour recharger la batterie lorsque celle-ci est à plat, le bloc HR12DE est omniprésent. À vrai dire, ce n’est pas étonnant au regard de la minuscule batterie de 1,5 kWh, empruntée à la Nissan Leaf, dont elle reprend également le moteur de 80 kW. Avec une telle capacité, l’autonomie n’excéderait pas les 10 km, ce qui justifie largement l’absence de mode 100 % électrique. De plus, le système n’attend pas que les batteries soient vides avant d’entrer en action. Dans les faits, au milieu de l’agréable circulation kyotoïte, la technologie e-Power permet de ne parcourir qu’une centaine de mètres sur le moteur électrique, alors que même avec un pied extrêmement vert, on ne peut espérer aller au-delà des 40 km/h sans solliciter le bloc thermique.

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Le parc d’attractions automobile
Après quelques jours à avoir fait le tour des plus belles attractions du pays, notamment le sanctuaire haut en couleur de Fushimi-Inari, je remets le cap sur Tokyo. Ce jour-là, la météo a décidé de singer la saison des moussons avec une pluie battante sur tout le pays. L’occasion pour les autorités de réguler la vitesse sur l’autoroute à un surprenant 80 km/h. Au même moment, ironie du sort, où notre Premier ministre a annoncé l’officialisation de cette limitation sur les routes nationales françaises. Inutile de préciser que le temps de trajet fut long. Pour la bonne cause, j’effectue un crochet par le spectaculaire parc de Hakone. Située dans le cratère d’un volcan vieux de 3 000 ans, la ville est réputée pour ses onsens, les bains à source d’eau chaude, ses différentes excursions en funiculaire et la vallée d’Owakudani. Cette dernière est percée par de nombreuses émanations volcaniques, qui délivrent une odeur de soufre forcément peu agréable au petit matin. Mais je ne sais toujours pas ce qui semble être le pire à cette heure-ci, entre ce délicat parfum, un café transformé en gelée ou œuf cuit dans les bains d’eau chaude : par réaction chimique, leur coque adopte une teinte noire et leur consommation permettrait de gagner en espérance de vie.

Mais il existe une autre attraction connue de quelques petrolhead dans ce décor époustouflant : le Hakone Turnpike. Un pèlerinage obligé qui lui, a défaut de faire gagner des années, donne la banane ! Après m’être affranchi de 720 yens au péage, s’ouvre une route parfois surnommée le Nürburgring japonais. Les bosses en moins. Car la particularité de ce col grimpant à 1 011 mètres d’altitude est un bitume digne d’un circuit et un tracé très rapide, composé de longues courbes au-dessus du précipice, de lignes droites pour faire sortir les chevaux et de quelques compressions. Un terrain de jeu qui est encore plus impressionnant dans un brouillard épais comme du tofu, où toutes ces petites facéties routières me sautent à la tronche au dernier moment.

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Tokyo sans drift
Bien que la direction trop légère et bien trop démultipliée de la Nissan Note e-Power Nismo n’invite pas à l’attaque, sa tenue de route met en confiance. Même avec l’ESP déconnecté, les pneus conservent leur grip au sol et la rigueur du train arrière est de mise. À aucun moment, ce dernier ne vous donnera de sueurs froides, ni même vous fera décrocher un trop grand sourire comme le ferait une GTI. Un comportement typiquement japonais, n’allant jamais dans les extrêmes. Le confort de suspension, bien qu’un peu ferme pour le segment, n’atteint pas ses limites avec une caisse rigoureusement maintenue. Si elle n’est pas la première GTI électrique, la Note e-Power Nismo n’en est pas moins attachante. Je regrette cependant le hurlement du moteur thermique dans ces conditions de conduite, mais la peine est plus mesurée qu’à bord de certaines concurrentes : alors que les envolées du moteur dans les tours évoque le comportement d'une transmisison CVT, comme utilisée par Toyota par exemple, dans le cas de la Nissan, le moteur électrique continue d'envoyer du couple aux roues.

Après une ascension lyrique, mais que j’imaginais bien plus spectaculaire (des petites routes voisines rappelleront bien mieux les épisodes d’InitialD, comme la route 401 menant à Gotenba), le col se termine sur un panoramique donnant sur le lac Ashi et le mont Fuji. Pour ma part, je n’y verrai qu’une masse nuageuse. Après avoir une nouvelle fois mis la main à la poche au péage retour (!), j’ai décidé d’aller mesurer l’accueil réservé à la Nissan Note e-Power Nismo, dans l’aire de repos de Daikoku Futo. Connu d’une poignée de passionnés, ce parking accueille à longueur de temps (mais principalement le week-end) tout ce qui se fait de plus délirant dans la sphère automobile japonaise. Surtout en matière de personnalisation, avec des décorations dignes d’un hobby shop d’Akihabara, des appendices aérodynamiques proéminents et des échappements libérés. Difficile de tenir tête devant ce parterre de sportives, équipées pour certaines de pièces Nismo de haut vol mais, même s’il lui manque les superbes mais peu confortables sièges baquets Recaro, la citadine met le paquet côté style avec des jantes spécifiques de 16 pouces et un kit carrosserie qui lui offre bien plus de charisme, dans le plus pur style JDM.

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A consommer sur place
Côté ramage en revanche, je ne tenterai pas d’aller me frotter aux missiles enquillant les 10 km de ligne droite qui s’ouvrent après Daikoku en direction de Tatsumi, un autre repaire de passionnés. Je me satisfais plutôt de ce paysage illuminé, où les éclairages défilent bien moins vite que dans une des nombreuses courses de ma jeunesse sur Gran Turismo. Dans un registre moins sérieux, on remarque aussi où les pistes de Mario Kart 64 ont puisé leur inspiration. Toutefois, ce souvenir peut devenir une réalite à Tokyo : quand on dispose de la traduction du permis français, la possibilité nous est offerte d’enfiler une combinaison de personnage Nintendo pour enfourcher un kart dans cette immensité. Les bananes et autres carapaces en moins.

Une expérience unique qui mérite d’être vécue au moins une fois, comme la conduite sur le réseau routier japonais. La Nissan Note e-Power Nismo a largement participé à tirer le meilleur de cette escapade. Si elle n’est pas à la hauteur du badge sportif qu’elle porte et si elle ne révolutionne pas le segment des voitures hybrides avec sa consommation moyenne de 5,6 l/100 km au terme de mes 1 315 km, tous ces paradoxes en font tout de même un véhicule attachant.

De quoi la mettre facilement en parallèle avec le pays dont elle est issue : le sérieux de sa conception, son comportement imperturbable et ses équipements bien pensés cohabitent sans s’opposer à un grain de folie, avec une présentation originale. Un petit bout du Japon qu’on aimerait bien voir débarquer en Europe mais qui, pour le moment, ne sortira pas de l'archipel. Au contraire de la technologie e-Power qui pourrait venir en Europe avec la prochaine génération de Nissan Juke.

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