Il y a trois semaines, j’ai mis en ligne l’essai de la Peugeot 308 R Hybrid que nous avions réalisé il y a un an pour le numéro spécial du magazine dédié aux sportives françaises. Dedans, il y avait aussi notre journée passée aux Écuyers avec la R.S. 16 et l’équipe de Renault Sport. Je profite de la présentation de la nouvelle Mégane R.S. au Grand Prix de Monaco pour vous mettre à disposition ce texte écrit après mes tours effectués en passager.
Sur le même principe que la Peugeot, j’ai fait le choix de ne pas retoucher au texte bien que l’on sache depuis plusieurs mois qu’elle ne sera pas commercialisée. Je remercie Benoît et Étienne qui m’ont accordé le droit d’utiliser plusieurs photos pour écrire un chapitre sur la R.S. 16 dans la suite de La loi de la traction consacrée aux Clio Renault Sport…
La genèse
Le projet KZ01 débute à la fin de l’année 2015, peu avant l’officialisation de la réorganisation opérée chez R.S. Renault Sport Technologies devient Renault Sport Cars en tant qu’entité dédiée à la route. La compétition est, quant à elle, représentée par l’équipe Racing. La R.S. 16, dont le nom est un hommage à la monoplace de Formule Un, est le fruit de cette union. Deux types de liens ressortent de ce rapprochement. Le premier est technique – avec l’utilisation de pièces de compétition – tandis que le second est humain. En effet, le bureau d’études de la compétition a participé à la conception de ce modèle (notamment sur les supports moteur).
La première question qui me brûle les lèvres est de savoir si une commercialisation est envisagée. La réponse est très clairement oui. C’est l’avantage d’avoir eu peu de temps pour se préparer, il a fallu piocher dans la banque d’organes existante. Le F4RT de 275 chevaux étant déjà dépollué pour les normes Euro6, l’implantation de l’ensemble moteur/boîte/différentiel de la Mégane R.S. s’est imposée d’elle-même.
La réconciliation
La Clio 4 R.S. en a déçu plus d’un, y compris dans sa version Trophy. RSC ayant promis que la Mégane 4 R.S. ne serait pas dans la même veine que la Clio 4 R.S., je leur garde une confiance absolue. En revanche, je dois dire que je n’avais jamais imaginé une Clio R.S. revisitée à ce point.
L’autre motif de satisfaction est l’aspect extérieur, considérablement plus méchant que d’ordinaire. Les élargisseurs d’ailes sont spécifiques, l’aileron provient de la Clio Cup et la signature lumineuse à l’avant est inédite. À l’intérieur, la banquette arrière a été purement et simplement supprimée même s’il n’est pas exclu qu’elle soit proposée, éventuellement en option, dans la version de série. Car lancement en série il doit y avoir. Messieurs-dames de chez Renault Sport, vous être allés trop loin pour revenir en arrière !
Confirmation sur la piste
Direction le circuit des Écuyers où l’équipe de Renault Sport est en train de travailler. Au volant, David Praschl, pilote chargé de la mise au point de la KZ01. C’est d’ailleurs lui qui restera à la meilleure place durant l’ensemble des sessions. Étienne et moi n’avons le droit qu’au siège passager, mais, étant les premiers à pouvoir nous installer dans le showcar et non dans le mulet, c’est déjà un bel honneur.
Les fantastiques baquets Pôle Position sont repris de la Trophy-R. Tout simplement exceptionnels, ils prodiguent à la fois un excellent maintien latéral et un confort bluffant. Je croise les doigts pour qu’ils passent le cap de la série. Le vide régnant dans le coffre et la ligne Akrapovic spécifique font résonner le 2 litres turbo dès le démarrage. Il n’y a pas de quoi se rouler par terre, mais, pour la catégorie, c’est pas mal.
Parfois caricaturée comme étant une Mégane R.S. recarrossée en Clio, je peux vous assurer qu’il n’en est rien. De la Mégane, elle récupère certains éléments évoqués plus haut, le train avant à pivots indépendant, les moyeux, les étriers de frein et les disques sur bol alu de la Trophy-R. Le reste provient de la Clio, voire des Clio, la précédente R.S. ayant offert ses triangles et ses bras inférieurs en aluminium. Le porte-fusée est unique à la R.S. 16 et les amortisseurs Racing sont réglables une voie.
David m’explique que, comparativement à la Mégane, la Clio est plus facile à faire décrocher et que le survirage est plus aisé à contrôler. Le poids plus faible de la Clio (même s’il n’est pas officiellement communiqué) et le train arrière de la R3T enlèvent de l’inertie. Pourtant, avec les pneus Michelin Pilot Sport Cup 2, le grip est au rendez-vous. Performante grâce au moteur le plus puissant de la catégorie, elle sait également montrer de quoi elle est capable sur ce tracé sinueux du circuit qui met en valeur ses passages en courbes et je ne rêve que d’une chose, m’installer derrière le cerceau…
Rendez-vous au parc presse, svp
Que ce soient les journalistes ou bien les membres de Renault Sport, tout le monde n’attend qu’une chose : l’officialisation de la commercialisation de la R.S. 16. Je me joins volontiers à la vox populi. Le prix de vente sera forcément très élevé, mais il y a sûrement suffisamment de clients, aussi bien en Europe que sur des contrées plus exotiques, pour rentabiliser la production…
Crédit photo pour La Revue Automobile : Étienne Rovillé
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