Alors que la Mercedes Classe S a fait peau neuve il y a peu et que la BMW Série 7 s’apprête à faire de même, l’Audi A8, elle, commençait à montrer quelques rides profondes. Un défaut majeur dans cette catégorie où la clientèle est, on la comprend au vu des prix pratiqués, extrêmement exigeante. Pour revenir dans la course, la marque aux 4 anneaux offre un restylage à son vaisseau amiral. Afin de savoir si cette opération, peu visible esthétiquement, suffit à la remettre en selle, nous nous sommes glissés dans la peau de son client type.
Voici, enfin, l’heure tant attendue : celle où je prends livraison de ma nouvelle A8. Bon, nouvelle, cela ne saute pas aux yeux. Certes, les optiques avant et arrière ont été redessinées, mais les designers ont eu la main très légère. Ce que je remarque surtout, c’est la nouvelle calandre, entièrement chromée. De quoi donner à cette Audi un prestige visuel presque aussi important que celui de ses deux principales rivales, les BMW Série 7 et Mercedes Classe S. Mais si je n’ai pas opté pour l’une de ces deux dernières, pourtant plus valorisantes dans la rue, c’est parce que l’A8 affiche des lignes bien plus discrètes. Pour le quidam moyen, difficile de la distinguer d’une A6, voire d’une A4. En ces temps où les signes extérieurs de richesse sont largement pointés du doigt, voilà un « effacement » qui me convient parfaitement.
Et pour rester dans le politiquement correct, c’est, comme le feront 9 clients français sur 10 selon Audi, vers la version hybride rechargeable que s’est porté mon choix. Les autres pourront toujours opter pour la 50 TDI, dont le V6 3.0 développe 286 ch, ou pour la méchante S8, dont le V8 4.0 TFSI est capable d’envoyer 571 pur-sang sur le bitume. Pour ma part, la promesse de silence absolu faite par le mode 100 % électrique s’est avérée bien plus séduisante. Et pour permettre à mon chauffeur de se faufiler plus facilement en ville, j’ai choisi la version courte, déjà longue de 5,19 m. La variante Limousine affiche 13 cm de plus, au bénéfice exclusif des occupants des places arrière.
Loin des exubérances de ses rivales estampillées BMW ou Mercedes, la présentation intérieure de la nouvelle A8 se veut des plus classiques. Le geek qui sommeille en moi est ravi de constater que les écrans haute définition ont conquis la planche de bord, jusqu’aux commandes de climatisation. Les surfaces tactiles sont recouvertes d’un verre à retour haptique, c’est-à-dire qu’une légère vibration est émise lorsque l’on presse une commande. Une fonction parfaitement inutile et donc rigoureusement indispensable. Autre point fort de ces équipements, l’entrée d’une adresse dans le système de navigation peut se faire simplement en écrivant celle-ci sur l’écran inférieur de la planche de bord. Rien de tout cela n’évolue toutefois vraiment par rapport au précédent opus. Au final, ce qui me séduit le plus, c’est la progression de la qualité de présentation. Il faut le reconnaître, la précédente version présentait, par endroit, des matériaux indignes des tarifs pratiqués par Audi. C’en est désormais terminé puisque le mobilier de bord est largement habillé de laque piano noir et de boiseries en frêne. C’est nettement plus chic que le « plastoc » façon aluminium que j’avais pu observer dans un modèle prérestylage.
Naturellement, c’est aux places arrière que je passerai le plus clair de mon temps. La vie d’un grand patron nécessite d’être constamment disponible, que ce soit par téléphone ou par e-mail. Dommage que, pour recharger le premier, le seul chargeur à induction disponible se trouve à l’avant. Pas très pratique. Heureusement, il est possible d’opter, contre 190 €, pour une prise 230V située dans le prolongement de la console centrale. Elle pourra également servir à recharger la batterie de mon PC portable.
Naturellement, à ce niveau de gamme, le confort qui règne à bord est digne d’un salon. Il faut dire qu’Audi n’a pas lésiné sur les moyens puisque la suspension pneumatique est livrée de série. Grâce à elle, je ne ressens presque aucune des déformations du bitume. Seules les saignées les plus profondes occasionneront quelques remontées dans l’habitacle, mais cela est sans doute, en partie, dû au fait d’avoir opté pour des jantes de 20 pouces. Étienne, mon chauffeur, met toutefois tout en œuvre pour éviter les nids-de-poule. Sa conduite souple me permet également de profiter au maximum de la parfaite isolation phonique de l’habitacle. Grâce au double vitrage acoustique, qui m’a valu de rallonger la facture de 790 €, les bruits extérieurs ne parviennent pas jusqu’à mes oreilles. Et pour m’isoler encore plus, mon A8 est équipée de vitres arrière surteintées (560 €) et de pare-soleil électriques au niveau des portes postérieures et de la lunette arrière. Il ne me reste plus qu’à me lover sur le cuir Valcona, également proposé d’office dès la finition Avus, pour profiter d’une petite sieste durant le trajet.
Après ce repos salvateur, il est temps de congédier Étienne… et de prendre moi-même le volant de mon A8. Grâce aux multiples réglages électriques du volant et de la colonne de direction, je trouve sans problème la position de conduite idéale. Et je m’empresse de l’enregistrer dans la mémoire de l’auto. Celle-ci est également capable de conserver mes réglages favoris de climatisation et de radio. D’une simple pression sur un bouton, je lance la mécanique. J’ai beau tendre l’oreille : aucun bruit ne me parvient. Logique puisque, comme toutes les hybrides rechargeables, l’A8 TFSIe démarre en mode électrique. De toute façon, je me rendrai compte, au fil des kilomètres, que la mécanique se fait des plus discrètes. Merci l’insonorisation soignée. Le seul moyen d’entendre le râle du 6 cylindres 3.0 turbocompressé est de malmener la voiture, notamment en forçant les rétrogradages grâce aux palettes, idéalement situées derrière le volant. À ce rythme, la consommation de ce monstre de puissance s’envole, les 462 ch réclamant alors aisément plus de 15 l/100 km. Et même si la suspension pneumatique fait ce qu’elle peut pour atténuer le roulis en cas de conduite sportive, ce dernier est bien présent. Logique pour une berline de 2 400 kg. Après cet interlude fort peu récréatif, je reprends le rythme qui sied à cette limousine. Je découvre alors un niveau de douceur de conduite rarement atteint par une voiture. Cette A8 semble survoler le bitume et même les épingles à cheveux sont absorbées sans qu’elle prenne de gîte. Impressionnant ! Ce qui l’est également, c’est qu’ainsi, la consommation en mode hybride flirte avec les 7 l/100 km. Rappelons-le, mon A8 mesure 5,17 m, pèse 2,4 t à vide et développe 462 ch. Pour mes trajets entre ma banlieue chic et le siège de ma société, je pourrais même me contenter du mode 100 % électrique, opérationnel durant une quarantaine de kilomètres.
Face à ses deux principales rivales, fraîchement renouvelées, l’A8 affiche, certes, quelques rides. Mais force est de constater que ses prestations d’ensemble demeurent de très haut niveau. Sa relative discrétion esthétique sera également un atout pour qui souhaite rouler dans le plus grand luxe, mais sans ostentation.
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