Le style ? Pas vraiment les mêmes !
i8 : Finesse…
C’est le qualificatif que je donnerai à la
BMW i8. Son allure semble provenir d’un concept-car. Elle est plate, large et n’a rien à envier aux supercars élevées à la pasta. D’ailleurs, il suffit d’ouvrir l’une des deux portes en élytre pour voir se suspendre le temps des badauds.
Comme si cela ne suffisait pas, un appui long sur la commande du toit, et la toile qui sert de couvre-chef se cache derrière les deux – et uniques – sièges. C’est beau, élégant et ça fait rêver les enfants.
RS Q8 : Robustesse…
La concurrente d’Ingolstadt est bien plus «
massive ». Ici, nous sommes en face d’un SUV aux dents longues. Un
Q8 flanqué du logo RS qui en dit long sur son potentiel sportif, tout comme ses appendices. Les jantes sont immenses et la calandre béante est capable d’avaler un sanglier.
Cette
RS Q8, on la regarde et on la craint.
L’habitacle ? Il y a le plus et le moins !
i8 roadster : Tutti rikiki…
Comme une supercar, qu’elle n’est pas, l’i8 roadster offre un habitacle que nous qualifierons de « mesuré ». Et mesuré pour 2 personnes, n’ayant pas pour but de passer faire les soldes aux Galeries Lafayette avec madame.
Si l’espace est suffisant dans le cockpit, les bagages ne trouveront place que dans le minuscule coffre étriqué, d’à peine 150 litres, à l’arrière. Pour pallier légèrement cela, on trouve, bien heureusement, des compartiments derrière les baquets. De quoi mettre 2 bagages 48 heures, tout de même.
RS Q8 : Maousse costaud…
Si c’est la crise du logement dans le roadster, dans le SUV on est plutôt à bord d’un gros yacht de luxe cruisant le long de la Riviera. Le mobilier est parfaitement fini et ajusté comme il se doit. À défaut d’originalité, ce
RS Q8 signe pour un cockpit moderne qui fait la part belle à l’électronique et ses 3 écrans de contrôle.
En passant à l’intérieur, les passagers, il peut y en avoir 5, profiteront d’un vaste espace.
Pour ranger les bagages, pas besoin d’être un expert de Tetris. La soute peut accueillir jusqu’à 605 litres de sacs en tout genre. Et si vous n’êtes que deux, en rabattant la banquette arrière, vous transformerez ce bloc d’acier roulant en déménageur, avec 1 755 litres de volume.
Performance : deux oranges pressées !
i8 roadster : Orange amère…
Avec son look de supercar, on s’attend à un grondement sauvage, lors de la mise en route de la BM.
Il n’en est rien.
Le silence règne !
La Bavaroise n’est pas un produit traditionnel des ingénieurs de Motorsports. Pas de 6 cylindres en ligne et encore un V8. Non, le moteur est un… 3 cylindres.
Oui ! Un 3 pattes comme sur une vulgaire citadine à moins de 10 000 €.
Bon, il est tout de même épaulé par un
gros turbo qui lui permet de développer 231 chevaux et un moteur électrique installé sur le train avant.
Si l’on additionne la cavalerie des deux modes de propulsion, on atteint un « petit » 372 canassons.
On est loin des surpuissantes supercars italiennes qui rivalisent de puissance avec des Formule 1.
Cette motorisation hybride est tout de même vaillante, lorsque la batterie est chargée. Elle passe le 0 à 100 km/h en 4,6 secondes. Si on est loin du TOP 100 des autres supercars, sa consommation moyenne de 7 litres fait d’elle le chameau de la bande.
RS Q8 : Orange sanguine…
Ce Q8 piqué aux hormones ne fait pas dans la dentelle comme la Bavaroise. Pas question de se laisser transporter par cette vague écolo lorsque l’on prend possession de cette machine. En appuyant sur le bouton «
start », on déclenche la foudre du 8 cylindres cubant 4 litres. Cette
machinerie propose pas moins de 600 chevaux et 800 Nm de couple.
Prendre le volant du
RS Q8 c’est comme renier les lois de la physique. Ce mastodonte de la route, qui flirte avec les 2,4 tonnes, se pilote comme une sportive. Ça freine fort et court. Ça vire presque à plat. Et sur circuit, ça fait la nique à la plupart des GT.
À n’y plus rien comprendre !
On reste dans le budget !
Les deux belles Oranges rentrent bien dans le budget de départ. On est à moins de 160 000 € pour les deux.
Sauf que la
BM, en tant qu’hybride rechargeable, est capable de parcourir plus de 50 km en 100 % électrique. De fait, elle est éligible à la « prime écolo » et dans certains départements, la carte grise est gratuite.
Ça se complique un peu plus pour la
RS Q8. Son fabuleux moteur fait exploser la grille du Malus écologique. L’état en profite pour vous demander, en plus de son prix, 20 000 € pour avoir le droit de rouler avec. La carte grise rajoutera quelques milliers d’euros à cette facture et n’oublions pas votre abonnement chez Total. Car avec les 14 litres aux 100 km de moyenne, vous serez un très bon client.