Discovery Sport : de plus en plus Range Rover
Ce
nouveau Discovery Sport, qui semble être un léger lifting, s’offre une allure qui le rapproche franchement de ses frangins
Range Rover.
Tout d’abord de face. On ne peut manquer le travail fait par les stylistes qui lui ont offert une
« belle gueule » massive et imposante, s’inspirant du Velar. Son bouclier est plus massif qu’auparavant avec ses larges ouïes d’aération verticales flanquées de part et d’autre du pare-chocs. Les optiques reprennent le
dessin de l’Evoque, alors que le sabot avant dévoile ses prétentions de baroudeur. En poupe, en plus des nouveaux dessins des feux qui usent de LED, la malle gagne en puissance avec des lignes franches et horizontales.
En entrant à bord, on voit franchement la différence avec la précédente génération. Les plastiques montent clairement en gamme, en se rapprochant de ceux des
Range. Les ajustements du mobilier deviennent bons et sans véritables failles. Au centre de la planche de bord trône désormais un grand et large écran tactile. Il pilote le dernier système multimédia Touch Pro qui intègre, entre autres,
Apple CarPlay et
Android Auto. Moderne et réactif, il met à disposition la
Wi-Fi via sa fonction
routeur 4G. Celle-ci permet aux familles de rester connectées en toute circonstance. Notons également le travail fait sur les sièges. Ils sont plus confortables et pratiques. La deuxième rangée est rabattable en 40:20:40 et même coulissante. De quoi proposer jusqu’à 24 configurations d’assise
différentes. En option, l’acquéreur pourra s’offrir une troisième rangée de sièges et faire grimper à bord deux rejetons supplémentaires.
Discovery Sport : des moteurs électrifiés
La technologie s’installe également sous le capot moteur. Le
Disco Sport propose une gamme de moteurs électrifiés.
En effet, les ingénieurs de la firme ont conçu la nouvelle plateforme,
Premium Transverse Architecture (PTA), pour recevoir des groupes motopropulseurs à hybridation. Avant de pouvoir proposer une version hybride rechargeable, les motoristes ont « upgradé » les moteurs thermiques avec une hybridation légère.
Pour faire simple, le système récupère l’énergie normalement perdue à la décélération et la stocke dans une batterie de 48 volts sous le plancher, afin de l’utiliser lorsque le véhicule réaccélère. À moins de 17 km/h et au freinage, le moteur s’arrête afin de minimiser les émissions.
Land Rover annonce tout naturellement une réduction de la consommation de carburant (jusqu’à 6,9 L/100 km) et des émissions de CO₂ (jusqu’à 144 g/km) en cycle WLTP.
Discovery Sport : Une bête… en tout-terrain
Pour ce premier galop d’
essai, les marqueteurs de la firme nous ont conviés à découvrir les premiers modèles sortis d’usine dans le Land Rover Expérience de Barcelone. Ici, je n’aurai pas droit à un… mais deux nouveaux
Discovery Sport. Le
Disco Sport P250 S (en gris) et le
D240 R-Dynamic (l’orange).
Nous commençons par 250 km sur les routes de l’arrière-pays catalan. Dès les premiers tours de roue, on peut apprécier le travail fait par
Land Rover sur les trains roulants. Même si notre engin est typé confort avec ses suspensions à long débattement, il ne rechigne pas à la tâche.
Il faut dire que la transmission intégrale l’aide à enrouler chaque virage, en privilégiant le couple sur la roue arrière extérieure. Une astuce qu’utilisent les meilleures sportives du moment.
Attention ! Pas de quoi cependant en faire une GTi. Sa masse de deux tonnes et ses dimensions d’armoire normande l’en empêchent. Ses moteurs sont franchement volontaires et le diesel disposant de bien plus de couple, répond mieux aux exigences d’un tel véhicule. Si sur route, il ferme la marche du dynamisme par rapport à ses concurrents teutons, il se délectera de
sa suprématie en tout-terrain.
Car c’est bien ici que le Discovery Sport excelle.
Bardé de tout l’attirail des
Range Rover, il grimpe littéralement les montagnes. Il faut bien comprendre que sa transmission intégrale, qui utilise le «
Terrain Response 2 », est tout simplement le système le plus efficace du marché. Les calculateurs sont capables de fournir la puissance à la roue qui en a besoin, à la microseconde près et selon le terrain.
N’oublions pas également qu’avec sa garde au sol de 21,2 cm, ses angles d’attaque, de fuite et de crête (de respectivement 25, 30 et 20 degrés), les conducteurs peuvent affronter des pentes allant jusqu’à 45 degrés. Bref… Ornière, trou béant, fosse, boue, sable, roche… Rien ne lui résiste.
Vous êtes seul. Impossible de voir la piste ? Ce nouveau
Discovery Sport a la solution.
Il intègre la technologie de vision au sol
ClearSight. Basée sur le concept «
Capot Transparent », cette dernière permet d’afficher sur l’écran de navigation ce qui se cache autour du pare-chocs et des roues. Grâce à lui, j’ai pu passer, comme un grand garçon, un pont fait en rondins de bois et… me garer dans une place de parking étroite à l’aéroport.
Dans la thématique des capacités remarquables du
nouveau Disco, on ne peut omettre sa capacité de remorquage maximale de 2,5 tonnes qui peut être couplée à l’
Advanced Tow Assist. Comprenez qu’il dispose d’une conduite semi-autonome pour le recul de la remorque. En clair, la voiture se guidant elle-même, le pilote n’a plus qu’à jouer de la molette pour orienter le tout. Le
Disco Sport exécute seul l’action mécanique pour y parvenir.
Revenons sur terre avec les prix du nouveau Discovery Sport
La gamme des
prix démarre à partir de 38 100 €, une somme plutôt contenue, mais qui n’offrira qu’un Land sous-équipé et sous-motorisé avec seulement
150 canassons. Une version
D180 AWD BVA SE se paye 54 850 €, voire 57 350 € pour la version au look sportif
R-Dynamic.
Ma version d’
essai est le Discovery Sport D240 AWD HSE R-Dynamic. C’est un haut de gamme qui réclame un chèque de 65 400 €. Cher ou pas ? La somme est rondelette dans l’absolu. Mais elle permet de s’offrir le meilleur de Land Rover. À tel point que ce
Disco Sport n’a plus à rougir face au tout puissant Range Rover Evoque qui dispose des mêmes armes.
À la pompe, notre
D240 demande une moyenne légèrement inférieure à 9 litres de gazole pour 100 km. Ce qui est encore raisonnable, vu la tendance relativement lourde du pied droit de votre essayeur.