Toujours irrésistible
Cela peut vous sembler girly, mais j’assume pleinement. Sérieusement, comment ne pas craquer sur son design et cette couleur Celestial Blue, spécifique à la
version cabriolet ?
Au 1er coup d’œil, vous savez qu’il s’agit d’une
Fiat 500, mais remise au goût du jour. Pour preuve, cette signature lumineuse évolue avec une partie supérieure scindée en 2 tandis que les optiques du bas deviennent des cercles. La calandre se ferme (plus besoin de refroidir le moteur) et arbore fièrement le logo
500 en lieu et place du logo de la marque. De profil, la
nouvelle 500 électrique se reconnaît, mais a pris de l’embonpoint.
Cela est dû à sa nouvelle architecture conçue pour l’
électrique. De ce fait, par rapport à l’ancienne
Fiat 500, la nouvelle génération est plus longue (3,63 m), plus haute (1,53 m) et plus large (1,75 m). Dans cette variante cabriolet, la citadine compacte conserve l’ouverture de la capote en 2 temps, guidée par les montants latéraux, et brode le nom du constructeur sur cette dernière.
Bref, le style est soigné et réactualise les codes de la
500 en lui conférant également un aspect plus sérieux.
À l’intérieur, les designers se sont bien amusés. En complément de la planche de bord qui s’étire horizontalement, on trouve quelques clins d’œil bien sympathiques dans la partie chargeur à induction et les contre-portes : on adore. Pour le reste, c’est visuellement très flatteur, mais dès que l’on s’attarde sur la qualité des matériaux, cela coince en raison d’une forte présence de plastiques. C’est certes mieux que l’ancienne génération, mais il reste des progrès à faire.
La
Fiat 500 se met également à la page, avec un grand écran tactile (réactif) de 10,25 pouces, des compteurs digitaux ou encore des équipements technologiques tels que la conduite autonome de niveau 2 (inédite sur ce segment) et le radar 360°.
Une fois installé à bord, on se sent plutôt à l’aise, notamment avec ces sièges enveloppants, et la plupart des commandes tombent bien sous la main… à l’exception de la boîte de vitesse. Quatre boutons trônent en bas de la planche de bord au lieu d’avoir un commodo dédié ou un toggle switch. Certes, on gagne de la place au rang 1, débarrassé ainsi du tunnel de la boîte de vitesses, mais on perd en praticité lors de la conduite.
La rétrovision est correcte lorsque la
500e garde le haut, mais sera absente si vous repliez complètement la capote. Rassurez-vous, il est possible de déshabiller à moitié la petite Fiat et ainsi de conserver cette rétrovision.
Toutefois, si la
Fiat 500e a fait des progrès, elle conserve néanmoins les points négatifs de la génération précédente. Malgré 6 cm de plus en longueur, les places arrière sont toujours anecdotiques et ne conviendront qu’à des enfants en bas âge.
En outre, ne comptez pas faire de grosses courses avec, notamment sur la version cabriolet dont le volume de coffre est infime (avec 185 l) et permet d’y caser 4 packs d’eau. Vous pourrez éventuellement rabattre les sièges arrière, mais cela ne fera pas de miracle…
La vita è bella !
En fait, ce ne sont pas ces points qui vont vous poser problème, car la Fiat 500 cabriolet n’est en réalité qu’un plaisir personnel. Ce véhicule a été pensé pour vous faire décapoter dès que le temps le permet et vous procurer une impression de feel good.
Et le charme opère dès les premiers tours de roue lorsque l’on entend l’hymne italien se jouer. Avec cette puce, il n’est point question de sport, mais de confort. Ce dernier fait partie des 3 modes de conduite proposés, avec
Range et
Sherpa. Dotée d’une
batterie de 42 kWh, la bomba italienne est censée parcourir jusqu’à 301 km selon le cycle WLTP.
En Range, le système active le mode
One Pedal… tandis que le mode
Sherpa prolonge l’expérience en limitant la vitesse à 80 km/h et en coupant le plus de systèmes possible (clim, sièges chauffants…) afin de préserver au maximum l’autonomie.
En soi, ce mode de conduite à pédale unique est réellement amusant et incite à jouer avec les phases de freinage automatique plus prononcé. Là où la plupart des véhicules ralentissent jusqu’à 5 km/h via la récupération d’énergie, la puce italienne va jusqu’à l’arrêt complet du véhicule.
Mais ce mode de conduite pose problème dans certaines situations où le mode roue libre est utile, par exemple lorsque vous manœuvrez à basse vitesse ou descendez dans votre parking. On est alors contraint de conserver le pied sur l’accélérateur.
C’est toutefois en mode confort que cette
Fiat 500 montre son potentiel. D’une
puissance de 118 ch (87 kW), la citadine peut abattre sans rougir le 0 à 100 km/h en 9 s. L’icône répond également très bien lors des enchaînements de courbes avec une direction suffisamment ferme et remontant bien les informations de la route. Le fait que les 294 kg de batteries soient logés dans le plancher n’est pas perçu comme une contrainte, mais comme un avantage, permettant à la Fiat 500 d’avoir une très bonne tenue de route et aidant le train avant à bien se placer.
Mais revenons au principal : rouler toit ouvert. C’est un réel plaisir, car il n’y a pas de remous d’air gênants. De même, s’il fait mauvais temps, la capote offre un correct niveau d’insonorisation pour ne pas souffrir d’un mal de crâne.
En jouant avec la puce italienne, elle se montre plutôt modérée dans sa consommation avec un 16 kWh relevé en parcours mixte, donnant une autonomie réelle proche des 270/280 km si l’on fait attention.
Équipée d’un chargeur rapide 85 kW, l’icône italienne permet d’obtenir 50 km d’autonomie en 5 minutes ou 80 % de la batterie chargée en 35 min. At home, si vous optez pour la wallbox ELVI (en option à 1 149 euros), 3 niveaux de charge vous sont alors proposés : 3,7 ; 7,4 et 11 kW (4 h 15 de charge).
Sous le charme ? Il faut assumer
Quand on est une icône, on a une image à conserver ainsi que des tarifs. Si d’apparence, ceux de la version Cabriolet peuvent paraître élevés, allant de 30 900 à 37 900 euros (soit 3 000 euros de plus que la version 3 portes), il ne faut pas oublier que la Fiat 500 Cabrio est seule sur ce segment.
En revanche, sur les versions normales, l’Italienne vous coûtera entre 24 500 et 34 900 euros avec une autonomie de 190 ou 320 km en fonction de la batterie sélectionnée. La Renault Zoé voit ses tarifs aller de 32 500 euros à 38 800 euros, mais offre une autonomie supérieure, à 386 km. Quant à la Mini E, ses tarifs sont supérieurs pour une autonomie de 227 km…
Sur notre version d’essai (haut de gamme du lancement), la puce italienne s’affiche à 37 900 euros, mais dispose d’un équipement complet avec les récentes aides à la conduite (dont la conduite autonome de niveau 2), les jantes de 17 pouces, les projecteurs LED et la recharge à induction.
En réalité, la
nouvelle Fiat 500 vient s’intercaler entre des citadines moins chères, mais à plus faible autonomie (Twingo, Up-e…) et des concurrentes plus chères (
Mini Cooper S E) et offrant parfois une meilleure autonomie (
Renault Zoé). De ce fait, elle se montre très intéressante sur un aspect qualité/équipement/prix.