Essai Mercedes Classe C : elle a tout d’une, très, grande !

Depuis 1982, Mercedes a réussi à imposer sa berline comme la référence du genre. C’est d’ailleurs devenu le modèle le plus produit par la firme à l’étoile, et les dirigeants ne comptent pas voir les choses changer. Alors vous imaginez bien que cette nouvelle génération de Mercedes Classe C a reçu toutes les attentions nécessaires pour rester au firmament des berlines à travers le globe.

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Mercedes Classe C : Une ligne… non deux lignes !

Le plus intéressant dans cette nouvelle génération de berline à l’étoile est de voir que Mercedes s’offre le luxe de proposer deux Classe C bien distinctes visuellement.
En effet, qu’elle soit berline ou break, vous pourrez différencier la finition du modèle par son allure. Les stylistes nous proposent deux styles, chacun associé à une finition.

La Classe C Avantgarde Line est plus « douce » que la Classe C AMG Line qui se la joue « sportive ». Et cela se voit dès la face avant.
L’Avantgarde Line propose une calandre en V tout en rondeur qui intègre lamelles et cadre chromés. L’ensemble du bouclier est tout en rondeur. Tout l’inverse de l’AMG Line qui tend ses lignes avec des ouïes larges pour faire respirer le moteur, une jupe avant extrêmement travaillée et une calandre en « V » inversée. Elle singe un animal sauvage chassant sa proie.
De profil, l’Avantgarde se contente de jantes de 17 pouces alors que l’AMG Line passe à 18 pouces qui s’accompagnent de bas de caisse latéraux.
Bref… vous l’aurez compris. La Classe C Avantgarde joue sur l’élégance alors que l’AMG Line montre ses bras musclés.

À l’intérieur, nous sommes sur un tout nouvel habitacle. Il s’inspire franchement de sa très grande et luxueuse sœur, la Classe S. C’est ainsi que l’on trouve une grande dalle tactile de 11,9 pouces au centre de la planche de bord. Elle pilote l’infodivertissement, les éléments de confort ainsi que le châssis de la Mercedes. Ici, aussi, votre finition influencera l’ambiance à bord.
Par exemple : le volant n’est pas le même. Celui de l’AMG Line dispose de trois doubles branches, d’un méplat en partie basse et le cuir est perforé. Notons également que, sur l’AMG Line, la planche de bord est en similicuir ARTICO façon Nappa noir et que le client peut opter pour une structure métallique sur la console centrale.

Par contre, le poste de conduite sera identique. Toutes deux auront droit à un écran LCD haute résolution de 12,3 pouces, en lieu et place des traditionnelles aiguilles de compteurs. Positionné en surplomb de la planche de bord, l’écran se place parfaitement sous les yeux du pilote qui peut changer à souhait les informations à disposition.


Sous le capot moteur …

Au lancement, Mercedes nous propose deux uniques moteurs. Mais ils ont la particularité d’être équipés d’un système de microhybridation via un alternodémarreur et une batterie au lithium-ion de 48 V.

L’alternodémarreur intégré (ISG) comprend le réseau de bord 48 V qui permet l’utilisation de fonctions telles que le mode croisière, boost ou récupération et une nette réduction de la consommation. Les moteurs démarrent ainsi très vite et en tout confort, si bien que la fonction Stop/Start est activée de manière quasi imperceptible pour le conducteur, tout comme le passage du mode croisière avec moteur à l’arrêt à une traction avec la pleine puissance du moteur. Au ralenti, l’action conjointe intelligente de l’ISG et du moteur thermique garantit une régularité de marche exemplaire.

La Mercedes C220d est donc un turbo diesel. Il est le premier diesel, de la firme à recevoir un alternodémarreur intégré (ISG) de deuxième génération. Grâce à la récupération d’énergie et à la possibilité de rouler en mode croisière lorsque le moteur est coupé, ce dernier est encore plus économique. Il développe 200 chevaux aidés par l’ISG fort de 20 chevaux et surtout 200 Nm de couple s’associant aux 440 du diesel. Le TOP 100 est fait en 7,3 secondes et la vitesse de pointe culmine à 245 km/h. Les consommations normées sont de 4,9 à 5,6 litres aux 100 km, soit 130 et 148 grammes de CO2.

La Mercedes C200, est un 4 cylindres turbo essence également épaulé par l’alternodémarreur. Il accumule 204 chevaux pour 300 Nm de couple aux 20 chevaux et 200 Nm de couple de l’ISG. Il se contente pourtant de 6,3 litres aux 100 km en cycle WLTP, soit 143 gr de CO2. De plus, ses performances sont vraiment alléchantes avec 7,3 secondes pour le TOP 100 et une vitesse de pointe de 246 km/h.

Toutes deux auront de série la boîte de vitesses 9G-TRONIC qui a été perfectionnée pour l’adaptation de l’alternodémarreur intégré (ISG).

La propulsion 4MATIC des modèles à transmission intégrale, qui sera bientôt proposée, a été perfectionnée. Avec la nouvelle traction avant, des couples plus élevés sont transmis et des répartitions de charge sur essieux idéales en termes de dynamique de marche peuvent être représentées. Il s’y ajoute un net avantage en termes de poids par rapport aux composants correspondants de la gamme précédente – une contribution à la réduction du CO2. Sur les boîtes de transfert également nouvelles, les techniciens ont pu encore réduire les pertes par frottement. Elle dispose en outre d’un circuit d’huile fermé et n’a besoin d’aucune mesure supplémentaire pour refroidir le moteur.


Sur la route avec la nouvelle Mercedes Classe C…

Autant vous le dire tout de go. Rouler à bord de cette nouvelle génération de Mercedes Classe C, c’est pénétrer dans un monde de douceur. La meilleure façon de profiter de cette Mercedes est de la conduire en douceur et en toute décontraction. Les amortisseurs pilotés électroniquement parviennent à maintenir un confort et un ouaté dignes de la Classe S-upérieure. Et cela, malgré ses grosses jantes de 18 ou 19 pouces en finition AMG Line. Que l’on soit en ville, ou sur départementale, la petite étoile avale les déformations de la chaussée et contient les rebonds.

Cerise sur le capot, ce confort de suspensions n’est nullement altéré par les deux moteurs de notre essai : C200 et C220d. Les deux blocs savent rester discrets à l’oreille des passagers. Ce qui l’est un peu moins hors de l’habitacle, où l’on regrettera, un peu car il faut avoir l’ouïe fine, le claquement rauque de l’injection directe.
Ceci étant dit, les deux moteurs distillent tranquillement leurs puissances de 200 canassons sans trop le faire savoir dans l’habitacle. Nous vous conseillons par ailleurs de faire bien attention au compteur digital, car les chiffres de la vitesse ont tendance à monter vite en nombre et sans le faire savoir.

La boîte de vitesses est inexistante.
Ce n’est pas qu’elle est mauvaise ou qu’elle réagit à contretemps.
Non, c’est plutôt l’inverse. On oublie qu’elle est là.
Elle travaille et fait parfaitement son office et sans que l’on s’en rende compte, dans une conduite coulée.

Une route de montage ?
On enclenche le mode sport, et le mode « manuelle » pour avoir plus de précision au volant, à la pédale des freins, à la montée des rapports qui nous laisse taquiner la zone rouge.

Le must reste tout de même l’autoroute.
Ici, elle est une véritable reine. À 130 km/h, le silence règne aussi bien sur la C220d que sur la C200. Elle avale avec facilité les petits défauts de la route. Dispose d’assez de puissance pour déboîter ou relancer si besoin. On peut ainsi profiter de l’excellente sono et même user des multiples aides à la conduite, les fameux ADAS, qui font d’elle une voiture semi-autonome de niveau III.
Ahhh, le problème ici, c’est que la réglementation la bride. Les constructeurs n’ont pas encore les autorisations d’appliquer ce niveau d’autonomie de conduite. La Classe C d’aujourd’hui reste donc sur du Niveau II. Par contre, comme elle est capable de faire des mises à jour régulièrement en toute autonomie, Mercedes nous promet de débloquer les systèmes lorsqu’ils seront validés par les autorités.

Une Merco reste une Merco !

Cette nouvelle génération de Classe C tape encore une fois aux portes du segment supérieur. Il n’est donc pas surprenant que vous deviez payer un supplément pour quantité d’éléments et que le montant total de la facture s’en ressente fortement.

La Mercedes C200 Avantgarde Line est affichée à partir de 49 900 €, mais vous pouvez ajouter en moyenne 6 à 8 milles euros d’options, pour en faire votre Mercedes ! Ce n’est pas qu’elle soit mal équipée… bien au contraire même. Mais la firme sait vous donner envie avec des packs en tout genre qui oscillent entre l’absolument nécessaire et son contraire, qui devient de fait indispensable.

Conclusion:

La nouvelle Mercedes Classe C s’inspire clairement de ce qui se fait de plus haut dans la gamme.

Son allure est certainement la plus réussie du segment. Pas une pliure, un angle de vue, un panneau de tôle ou une touche de chrome n’altère son élégance naturelle.
Son design de « petite Classe S » est une réussite esthétique !
Le pire, c’est qu’en passant dans l’habitacle, vous ne pouvez qu’être réjoui par le dessin majestueusement haut de gamme du mobilier. Les écrans lui donnent un petit plus de modernité, que l’on n’attendait pas sur une voiture de ce segment.

Bref… on frôle le sans-faute.
Car bien heureusement elle n’est pas parfaite, cette nouvelle Classe C.
La première des choses est sa position de conduite. Je n’ai jamais réussi à bien m’y installer, car mes épaules ne trouvaient pas leur place dans le siège. Du moins sur les places avant, car à l’arrière, c’est confortable et spacieux.
La seconde critique est certainement son toucher de route légèrement artificiel au volant. Difficile de sentir la route sur petite route de montagne en mode pilote de course. Elle est taillée pour le confort et cela se sent dans ce cas.
Il faudra attendre les AMG, qui arriveront fin 2021 et seront couplées à un moteur électrique, pour jouer les Sébastien Loeb.
Troisièmement, il y a le portefeuille. Cette Classe C a un pedigree et compte bien le valoriser à l’achat. Même si elles sont bien équipées dès la première version, il faudra débourser près de 60 000 € pour avoir un exemplaire digne de son rang. Une inflation galopante si l’on considère qu’avec l’ancienne génération, il en fallait 50 000.


Performance


Performance
3 / 5
Tenue de route
3 / 5
Habitabilité
4 / 5
Consomation
3 / 5
Prix
2 / 5
Confort
4 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • + Une allure sportive et bourgeoise
  • + Dessin et qualité du mobilier
  • + L'intelligence artificielle, MBUX, s'améliore
  • - Le tarif d'une étoile
  • - L'hybride rechargeable arrive en 2022
  • - Position de conduite un peu spéciale

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