Comment classer cette Space Star ?
De prime abord, il apparaît difficile de la situer, cette
Mitsubishi. Si elle se positionne en tant que citadine, il n’en reste pas moins qu’elle oscille au gré de son humeur entre deux segments. Certains disent d’elle qu’elle est à cheval entre les microcitadines (le segment A) et les citadines compactes (segment B).
Il est vrai qu’avec sa taille de 3,71 mètres de longueur, la
Space Star est plus proche des
3,48 mètres d’une Peugeot 108 que des
4,05 mètres de la nouvelle Renault Clio. Et, même si elle n’est proposée qu’en version 5 portes, sa masse inférieure à 900 kg à vide et son équipement électronique « chiche » confirme cette impression.
Bref… il est clair qu’elle ne chasse pas sur les terres des dernières citadines à la mode, comme la
Peugeot 208, capable de rouler presque sans les mains avec ses systèmes d’aides à la conduite semi-autonome.
Sous le capot moteur de la Space Star ?
Pas de moteur ultra moderne avec injection directe et indirecte ou de turbocompresseur à double étage. La
Space Star se contente de simples moteurs à essence atmosphérique composés de 3 petits cylindres. Tout comme les microcitadines du moment… tiens, tiens !
L’entrée de gamme ne cube qu’
un litre et développe 71 chevaux. Le second fait « grimper » sa cylindrée de 20 % pour atteindre
1,2 litre et proposer 80 canassons sous le pied droit. D’ailleurs, en bonne citadine qu’elle est, cette
nouvelle Space Star propose en option et sur ce dernier groupe motopropulseur, une boîte automatique de type CVT.
Timide Space Star ?
La toute première raison est qu’avec son châssis, dénommé «
Global Small », les
ingénieurs ont eu pour priorité d’abaisser le poids au maximum en faisant appel à des éléments à haute limite d’élasticité aux endroits stratégiques. Cette solution technique, couplée à ses moteurs de conception simple, a pour vertus de limiter les émissions de CO2 à 92 et 101 g/km, tout en limitant les coûts de construction et donc son
tarif.
Même si
Mitsubishi ne dit encore mot sur le montant du chèque qu’il faudra laisser à son concessionnaire, on nous a fait comprendre que cette nouvelle génération de
Space Star se calquerait sur la gamme des prix de sa devancière et que la moyenne d’acquisition de l’entrée de gamme se ferait sous la barre des 10 000 €. Ce qui la place de suite comme la citadine la moins chère du marché.
Une Space Star pas chère et pour cause !
Assis au volant, on ne va pas s’extasier sur le mobilier de l’habitacle. La planche de bord a tout de même fait l’objet de quelques soins, mais l’ensemble est vraiment tristounet. Ceci dit, l’espace à vivre est quant à lui suffisant y compris aux places arrière où deux adultes de taille «
normale » logeront sans problème. Le coffre, avec 235 litres, est honnête, d’autant qu’il profite d’une banquette arrière rabattable 40/60 pour offrir jusqu’à 600 litres.
Côté équipement ? Ne rêvez pas… Mitsubishi limite les frais au maximum avec une radio qui peut se connecter à son smartphone et ainsi se transformer en GPS. Par conséquent, si pour vous c’est indispensable d’avoir du bon son, la commande vocale ou une borne Wifi, passez votre chemin.
Une Space Star, tout en rondeur !
On enclenche la première et on roule avec les 71 canassons de l’entrée de gamme. Dès les premiers tours de roue, on se rend bien compte que cette Mitsu est à son aise en milieu urbain. La voiture virevolte de rue en rue, de virage en virage et si l’on taquine la zone rouge, ce
petit cube devient démonstratif à défaut de nous coller aux sièges.
Sur routes, voire, pire encore, sur autoroutes, il manque cependant de muscle. Les relances demandent bien trop de temps et imposent de descendre un, voire deux rapports pour dépasser. Le 1.2, quant à lui, n’offre pas un agrément bien supérieur en ville, mais dispose d’une allonge plus confortable. De quoi s’autoriser de temps en temps une escapade périurbaine.
Ceci dit, ce qui ravira ses occupants, c’est surtout son confort de roulement. La
Mitsu gomme parfaitement les bosses, trous, ornières et autres joyeusetés de notre macadam. Le revers de la médaille, c’est le comportement routier qui le paye avec une tendance à se pencher sur l’extérieur du virage.