Essai ford fiesta st

En pleine guerre des bombinettes

Cela fait plus de deux ans que notre marché déborde de petites sportives enflammées. Entre les reines françaises de la catégorie : Renault Clio RS, Peugeot 208 GTI, les « teutonnes » Volkswagen Polo GTI, Seat Ibiza Cupra, Skoda Fabia RS et la rital Abarth 595, les afficionados de bombinettes ne savent plus où donner de la tête. Le constructeur américain, compte bien nous embrouiller dans notre choix avec sa Ford Fiesta ST.

Ses promesses …

La Ford Fiesta ST c’est d’abord un look avec des jantes en alliage de 17 pouces qui laissent apparaître des étriers de freins rouge, des suspensions sport qui la plaquent au bitume et un becquet sportif. La Fiesta ST affirme son style agressif avec sa couleur vive, sa calandre large au ras du sol et son diffuseur arrière ponctué par sa sortie d’échappement. En ville, la Fiesta ST est au centre de toutes les attentions. Les regards se posent sur elle, à chaque coin de rue.

L'habitacle de la Fiesta ST se distingue par ses sièges baquets Recaro, son volant et pommeau de levier de vitesses en cuir. Mais pour aller où bon vous semble, il faudra passer par la case option pour intégrer un système d’info-divertissement qui propose un GPS, un autoradio SONY et une caméra de recul. Si son écran est ridiculement petit et son utilisation fastidieuse avec sa molette de commande, il permet d’écouter, via son téléphone, ses chansons préférées grâce à la technologie Bluetooth.

Sous le capot moteur se loge un 4 cylindres de 1.6 litre gavé par un turbocompresseur avec fonction « overboost ». Il distille avec vigueur 182 canassons à 5.700 tr/min et 240 Nm de couple entre 1.600 à 5.000 tr/min. La cavalerie passe, via une boîte 6 rapports, uniquement sur le train avant. Pour exploiter la puissance, les ingénieurs Ford ont concocté un châssis et des dispositifs électroniques spécifiques.

A l’épreuve du bitûme …

Les présentations sont faites. Passons sur l’habitacle qui marque le pas avec des plastiques durs, un design simple et surtout un écran GPS tout rikiki. Le plus important est que dés que l’on appuie sur le bouton démarrer, le moteur commence son petit chant mélodieux. Un effet rendu possible grâce à un clapet actif intégré à la ligne d’échappement, il amplifie le son du moteur afin de produire un son rauque à chaque accélération.

Avant d’aller contrôler ses performances sur notre circuit de « La Ferté Gaucher », je dois passer par le cœur de notre capitale. Bien que le moteur offre toute l’allonge et la souplesse nécessaires pour se sortir des bouchons, le confort de suspension est médiocre. A chaque aspérité de la chaussée, même si les sièges vous maintiennent parfaitement, on se met à sautiller avec l’auto et à la longue c’est vraiment désagréable. Par contre, dés que l’autoroute s’annonce, la Fiesta se transforme en une vraie furieuse prête à avaler les kilomètres. Cependant son vrai terrain de prédilection reste, les petites routes de campagne. Ici elle virevolte à chaque virage. Les appuis sont francs et le train avant ne lâche pas une once de grip. C’est presque dangereux car elle permet des vitesses de passage en courbe affolantes… Heureusement le circuit arrive !

Malheureusement, le temps gâche un peu la fête. Il fait 3°c et la piste est humide. Pas vraiment des conditions optimales pour essayer le bolide. Mais je suis là pour envoyer du bois …

C’est étonnant, après quelques tours de piste, les pneus montent en température et la Fiesta ST commence à s’accrocher au bitume. Je ressens le contrôle vectoriel de couple qui équilibre de manière précise la puissance du moteur entre les roues avant. Ce système rend la voiture stable et facile à contrôler. Le chrono tombe : 1’12’’73, un bon chrono vu les conditions.

Puissance, performance et efficacité.

La Fiesta ST est la réponse de Ford aux autres bombinettes. Elle est loin d’être parfaite, surtout avec son habitacle sans saveur particulière et son écran GPS d’une dimension ridiculement petite. Son look, méchant, son châssis et ses trains roulants efficaces en font vraiment un modèle de choix. Question budget, il faut compter une moyenne de 8,4 litres aux 100 km et un chèque de 25.740€ pour notre modèle qui reçoit des options.
Note 14/20

Bien vu :
- Look agressif
- Adhérence
- Place à bord

A revoir :
- Confort de suspension
- Ecran du système GPS
- Prix de base 24.300€

En attendant de pouvoir véritablement la comparer avec les reines du segment. On vous propose des comparatifs techniques entre notre Fiesta ST, la Peugeot 208 GTi et la Volkswagen Polo GTI :

Credit photographique : Gilles Vitry, La Revue Automobile