Rallycross loeb pastrana block et les autres en raffolent

Après avoir pris des parts de marché à Red Bull, présent un peu partout de la F1 aux WRC en passant par la moto, la marque concurrente américaine Monster a décidé d'explorer de nouveaux territoires. Parmi eux le Rallycross européen. Jadis un peu embourbé dans un format très convenu avec manches qualificatives et finales spectaculaires certes mais pas toujours très simples à suivre pour les spectateurs, les promoteurs du championnat 2013 ont rénové la formule. Après quelques tâtonnements ils ont réussi à apporter du neuf tout en respectant l'académisme de la discipline. C'est donc un tout nouveau FAI European Championship qui a vu le jour début 2013.

Deux catégories reines

Avec les Supercars, plus de 500 chevaux, 4 roues motrices, une accélération à faire pâlir Sebastian Vettel en personne, si si, une supercar démarre plus vite qu'une McLaren ou une Ferrari F1, le Rallycross dispose d'un outil assez phénoménal côté spectacle. Extrapolation des actuelles WRC de rallye, les Supercars ne peuvent qu'impressionner lorsqu'elles s'alignent à six sur une grille de départ pour des sprint de 3 à 4 kilomètres sous très haute tension. Avec un seul objectif aborder en tête la première courbe d'un circuit mixte tarmac-terre. Alors, forcément, c'est chaud, c'est vibrant, c'est diabolique. Pour rien au monde les aficionados du genre ne laisseraient leur place pour un départ de Grand Prix. De véritables caravanes de camping cars en Europe, de motor homes aux USA vont de course en course formant partout un public enthousiaste et conquis à la cause de la discipline.

De la glisse, des dépassements sous haute tension, une course de supercars, c'est entre quatre et cinq minutes d'adrénaline en suspension dans l'air ambiant. Les rois du genre ont pour nom Walfridson, Bakkerud, Hansen, Børseth, Marklund, des vikings, des vrais mais aussi Timerzyanov, un Russe très cosaque et actuel leader du championnat, Doran un briton pur et dur mais aussi le Français David Jeanney qui est en ce moment troisième du championnat d'Europe défendant ainsi fort honorablement les couleurs nationales. Peter Solberg, champion du monde WRC 2003 est désormais une des stars de la discipline. Sébastien Loeb, la super star française sera au volant d'une Citroën DS3 Supercar lors de la manche française de Lohéac à la fin du mois d'août où sont attendues plus de 45 000 personnes !Et puis un Américain Tanner Foust qui préfigure un futur débarquement en masse des Yankees dans la discipline.

Il faut dire qu'avec une manche des X-Games totalement dédiée au Rallycross, la discipline est désormais fort couru outre Atlantique avec un championnat, le ''Global Rallycross'' un peu fou sans doute mais qui démontre les immenses possibilités de la discipline lorsqu'il s'agit de faire le show. Jumps, dérives interminables, circuits du troisième millénaire, le rallycross US est déjà dans une autre dimension. Les stars en sont Sverre Isachsen, un colosse norvégien champion d'Europe mais aussi quelques pilotes polyvalents ''Made in USA'' pur jus comme Travis Pastrana ou encore Ken Block, l'homme qui fait ce qu'il veut avec un engin à quatre roues et idole des fans de glisse US. La discipline a même conquis quelques jeunes espoirs du sport auto comme Patrick Sandell, déjà deux fois champion du monde junior des rallyes.

La tendance est évidemment à une unification des deux séries, l’américaine et l’européenne pour ne faire qu'une seule. Le championnat du monde est sur les rails avec les supercars. Restera quand même à homogénéiser un règlement et des formats communs. Pas le plus simple assurément mais chacun semble y mettre de la bonne volonté.

Alors, un authentique championnat du monde à l'horizon 2015-2016 ? C'est tout a fait possible. Restera quand même à faire coexister Red Bull et Monster, deux entreprises concurrentes mais en ces temps de concentration capitalistique tout est possible.