Wrc 2014 hyundai avec neuville et shell

Dans son siège européen flambant neuf inauguré il y a à peine trois mois, Hyundai avait invité la presse automobile spécialisée à une présentation très clean. Un peu guindé certes mais réglée au millimètre par un service de la communication très à cheval avec les éléments de langages. Les différents intervenants se sont tous efforcés de suivre au mot près les discours des prompteurs placé en fond de salle. C'est dire s'il s'agissait de démontrer la nouvelle homogénéité de la présence du constructeur du Pays du Matin Calme au sein du concert automobile du vieux continent. Insistant sur leur implantation très européenne, les dirigeants de Hyundai ont même mis n Europe la Turquie, où est monté l'i20. Il s'agit en effet de s'imposer par le produit, la gamme évolue constamment vers le haut mais aussi par l'image. L'implication en championnat du monde des rallyes en est un élément décisif. Mardi dernier, dans la banlieue de Francfort, au cœur d'une Allemagne conquérante qui représente sans doute un gros objectif pour le constructeur asiatique, l'i20 WRC a donc été présentée dans sa version ''décorée''. Alors que les deux voitures de développement affichaient bien entendu la livrée ''zèbre'', nul ne savait qui serait le sponsor titre de l'opération. Ce sera donc Shell qui un conclut un accord de partenariat avec la marque coréenne. Hormis cet aspect important certes mais un peu extra sportif, il tardait de savoir la composition définitive des équipages en charges des deux i20 de WRC.

Thierry Neuville homme de base

Ce sera bien entendu le Belge Thierry Neuville qui aura à charge de couvrir l'intégralité du championnat sur les trois surfaces du WEC. Aussi à l'aise sur le tarmac que sur la terrer et la glace, le pilote de Saint-Vith porte tout les espoir de la marque. « Même si nous nous faisons pas d'illusions sur la hauteur de la tâche qui nous attend en 2014. C'est une année d'apprentissage et nous sommes prêts à le faire... » confiait d'ailleurs Michel Nandan le patron du team de course. L'année sera sans doute ardue pour le Belge mais il avoue être plein d'ambition. « Dès que j'ai rencontré tous les hommes du team, dès que j'ai vu l'immense motivation qui les animait, j'ai su que j'avais eu raison de signer chez Hyundai Motorsport. » Pourtant le jeune espoir du rallye mondial ne manquait pas de sollicitation. « Je suis ambitieux, je veux être champion du monde, c'est possible avec cette équipe » a déclaré Thierry Neuville à ses amis journalistes belges accourus en nombre pour suivre la nouvelle orientation donnée à sa carrière. On pourrait penser qu'il s'agit là de la langue de bois traditionnel d'un nouvel arrivant mais la quantité de travail réalisé par le team a effectivement de quoi en séduite plus d'un. Associé à son ami Nicolas Colsoul, Neuville sera bien entendu de l'intégralité du championnat avec pour objectif ''au moins un podium'' lui a fixé Michel Nandan. L'autre voiture sera partagée à trois équipages. Pour la neige et les rallyes ''froids'', ce sera le Finlandais Juho Hänninen qui s'est vu confier le volant de la seconde i20. Il a beaucoup participé avec Brian Bouffier à la mise au point de la voiture. Il sera associé à son compatriote Tomi Tuominen, un copilote d'expérience. Troisième pilote à partager la seconde voiture : Dani Sordo. Le Catalan a sans doute gagné ses galons en s'imposant en Alsace avec des temps référence. Son potentiel sur l'asphalte est intact et Michel Nandan a voulu profiter de sa belle connaissance de cette surface pour travailler avec lui lors des classiques tarmac (France, Catalogne, Allemagne). C'est Marco Marti qui évidemment, sera de la partie avec son ami Dani.

Le quatrième pilote pour Hyundaï sera donc Chris Atkinson qui lui aussi a effectué beaucoup de kilomètres de mise au point. Son rôle sera de faire progresser la I 20 dans les ralyes de l'hémisphère sud comme en Australie où les spéciales sont très particulières. C'est le vétéran belge Stéphane Prévot qui copilotera le Wallaby.

Une voiture pour se jauger en permanence face à la concurrence des VW et des Ford, une autre pour progresser méthodiquement sur toutes les surface en s'appuyant sur des spécialistes, la recette semble des plus élaborées. Cette fois, Hyundaï semble avoir pris la mesure de la tâche qui l'attend. Aller chercher le géant VAG sera sans doute un conquête comparable à celle du Graal. Mais, du côté de Séoul, la certitude est là. Comme dans l'industrie, la place de Hyundai dans le championnat du monde des rallyes sera un jour, tout en haut du podium. C'est du moins ce que l'on veut du côté de Namyang.