Si le design de MG n’était pas aisément identifiable jusqu’à lors avec des véhicules aux styles différents, la marque souhaite corriger cet aspect à l’avenir, en commençant par les MG3 et MG4. Ainsi, cette citadine arbore un design globalement neutre bien qu’en essayant de mettre l’accent sur certains détails à l’instar de cette lame en effet carbone ou encore d’un épaulement marqué à l’arrière.
Car pour plaire aux européens, il faut commencer par adopter leurs “codes” visuels, volonté qui se retrouve dans le récent recrutement de Jozef Kaban ancien directeur du design extérieur de chez Skoda ou encore BMW. La MG3 partage un air de famille avec la MG4, notamment avec ce museau et ses feux étirés mais se montre plus sage et tout en rondeurs.
Compte tenu de son positionnement tarifaire, cette citadine a bénéficié de certaines attentions et son style ne reflète pas sa simplicité tarifaire mais il lui manque toutefois ce petit plus pour capter l’attention. Le traitement des feux reste simple à l’avant comme à l’arrière malgré une signature en pointillé ainsi qu’un diffuseur à l’arrière.
A l’intérieur, la présentation et l’agencement global ont été soignés malgré la présence de plastiques durs sur une grande partie de la planche de bord, que l’on pardonnera vite compte tenu du prix qui sera abordé plus loin. La MG3 dispose ainsi de deux écrans de 7 et 10,25 pouces, de résolutions correctes.
A noter que l’écran des compteurs est non configurable tandis que celui du GPS se montre plutôt fluide et bien présenté pour ce niveau de gamme. Les sièges se montrent confortables une fois installé et maintiennent bien le conducteur comme le passager. Vous trouverez également des rangements sous la console, dans l’accoudoir ainsi que devant celui-ci, suffisant pour y ranger des bouteilles comme les objets du quotidien.
A l’arrière, les passagers pourront bénéficier d’un bon espace aux jambes et pieds ainsi que d’une bonne garde au toit. Il faut dire que la MG3 longue de 4,11m dispose d’un meilleur empattement que ses concurrentes. L’ensemble est utilisable au quotidien comme pour les longs trajets et en prime, ceux-ci disposent de prises USB dédiées. Il est juste dommage qu’il manque un peu de luminosité, ce qu’un toit panoramique aurait pu apporter… s’il avait été proposé au catalogue.
Côté coffre, avec 293l, la MG3 s’en tire plutôt bien par rapport à la concurrence, mieux que la Suzuki Swift mais en dessous des 310l de la ë-C3. A noter que le seuil de coffre est un peu haut lors du chargement. Si durant cet essai la banquette arrière n’était rabattable que d’un bloc, cet aspect devrait être corrigé depuis directement en usine pour les prochains exemplaires.
En comparaison des citadines accessibles et essentielles orientées sur des puissances modérées, la stratégie adoptée sur cette MG3 Hybrid + se veut différente avec une cavalerie bien plus prononcée. Cela est rendu possible grâce à son architecture qui diffère de ce que l’on connait également sur les stars du segment des citadines, que sont les Toyota Yaris et Renault Clio (lire mon essai de la version e-Tech pour vous rafraîchir la mémoire).
Ici, la MG3 est surtout mue par un moteur électrique de 136 ch auquel s’ajoute un petit bloc essence 4 cylindres de 102 ch, portant la puissance cumulée à 195ch : oui, autant de chevaux dans une citadine hybride de moins de 20 000 euros, autant dire que ça tranche radicalement. A quoi cela sert-il me demanderez-vous? Essentiellement à dépasser en toute sécurité car le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en 8s.
L’effet est quelque peu lissé lorsque l’on met le pied au plancher mais le résultat bien présent, offrant à la MG3 la possibilité de s’insérer comme de s’extraire dans le traffic sans avoir à jouer du levier de vitesses. Je mets toutefois une nuance, la MG3 n’est pas une sportive pour autant.
Il faut reconnaître que la marque a effectué quelques réglages de trains, rendant la citadine sécurisante au quotidien. La direction ne remonte toutefois pas assez d’informations et le train avant de la MG3 montre ses limites si on la pousse un peu trop. La cause probable de ce ressenti est la monte pneumatique Khumo de 16 pouces qui manquait légèrement de grip mais qui réussit tout de même à préserver un confort de roulage y compris sur route dégradée, en dehors de quelques bruits de roulements.
A noter également des suspensions pompant un peu trop lorsque la route ondule trop mais rien de rédhibitoire. Pour une citadine accessible, le freinage s’est montré également correct pour le quotidien, grâce à un poids contenu pour ce type de motorisation, avec 1285 kg sur la balance.
En ville, la citadine se montre extrêmement agréable à conduire avec une belle fluidité dans les transitions entre moteurs. La MG3 évolue ainsi en 100% électrique jusqu’à 60 km/h, puis le moteur thermique fonctionne comme un générateur afin d’assurer la charge de la batterie de 1,83 kWh. Au delà, celui-ci vient directement prêter main-forte au bloc électrique afin de vous donner le niveau de puissance maximal.
La recharge de la batterie s’effectue sans effort réel et assez rapidement pour effectuer une bascule régulière entre les motorisations, permettant d’abaisser les consommations au quotidien avec un beau 4.4L annoncé par le constructeur… Je dois reconnaître que pour une fois, j’ai été capable de reproduire ce même score sans avoir à pratiquer de l’éco-conduite, sur plusieurs parcours mixtes urbain / voie rapide, donnant une bonne autonomie théorique avec son réservoir de 36l.
La MG3 peut également s’aventurer sur autoroute (sa vitesse maximale est de 170 km/h) où vous aurez un cycle électrique / recharge thermique plus régulier mais l’insonorisation de la MG3 étant bonne pour ce niveau de prix, cela ne dérangera pas. Pour peu que l’on adopte une conduite intelligente en alternant avec les deux moteurs, il sera possible de préserver la consommation globale.
Pour compléter le package, le système audio se montre correct tandis que la MG3 bénéficie de Apple Car Play et Android Auto. La Caméra 360° n’offre pas la meilleure résolution mais se veut fonctionnelle. Polyvalente la MG3 n’aura rencontré qu’une seule difficulté en la sortant de son terrain de prédilection, en allant grimper en haut du Mont Ventoux. Le tandem de moteurs n’est pas prévu pour un tel niveau de sollicitation mais aura réussi à hisser la citadine hybride au sommet.
Bien que l’Union Européenne ait décidé d’augmenter les droits de douanes sur chaque véhicule électrique importé de Chine, la MG3 Hybride + n’est toutefois pas concernée étant à motorisation hybride. Ses prix s’échelonnent de 19 990 euros à 23 490 euros sur 3 niveaux de finitions.
La marque souhaitant vendre des modèles complets, elle ne propose en option que la couleur de carrosserie. Le modèle à l’essai est ainsi en haute finition (Luxury) à l’équipement complet et inclus de série des équipements de sécurité active, le volant ainsi que les sièges chauffant ou encore la caméra 360°.
A noter qu’en version de base, la MG3 inclut de série la caméra de recul, le GPS et surtout le régulateur de vitesse adaptatif. Avec une garantie portée à 7 ans ou 150 000 km, difficile de retrouver quelque chose à redire à cette MG3.
Mais face à celle-ci, on y retrouve la nouvelle Citroën C3 (déjà essayée ici) qui applique une stratégie différente, en proposant soit une motorisation 100% thermique avec un bloc essence de 100 ch, soit une motorisation 100% électrique avec un moteur de 113ch. Au travers de 3 niveaux de finitions, les tarifs s’échelonnent de 14 990 à 19 200 euros. Pas d’options au catalogue.
On y retrouve les équipements de série classiques mais la C3 ne propose ni la caméra 360° ni le régulateur de vitesse adaptatif. Pour la version 100% électrique, les tarifs sont de facto plus élevés allant de 23 320 à 27 800 euros, éligible au bonus écologique. Citroën garantie sa nouvelle C3 2 ans sans kilométrage.
Côté constructeur Asiatique, c’est Suzuki avec sa Swift qui vient compléter le trio. Les tarifs sont plus contenus, allant de 17 790 euros à 21 390 euros sur 3 niveaux de finitions et 3 variantes (boîte automatique et version Automatique + Allgrip). Néanmoins, la citadine n’est animé que par un modeste 81ch micro-hybridé mais avec moins de 1 Tonne sur la balance, ce faible niveau de puissance est gommé.
De série sur l’entrée de gamme, la Swift intègre le régulateur de vitesse adaptatif ou encore la caméra de recul et le démarrage sans clé. Là encore, point d’options et le constructeur propose une garantie de 3 ans ou 100 000km.
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