Audi Q3 : la vie en grand !
En 2018, le
Q3 était le plus vieux SUV de la gamme, avec des Q5 et Q7 qui ont été renouvelés, alors que les Q2 et Q8 viennent tout juste de rejoindre les rangs de la marque.
Pour 2019, l’
Audi Q3 sera le plus récent. Et cela tombe bien, puisque ce segment des SUV compact est certainement le plus actif du marché avec des concurrents Premium tout neuf (Volvo XC40, BMW X1 et X2) ainsi que des généralistes extrêmement bien nés (Peugeot 3008 et autre Opel Grandland X). Alors, pour nous convaincre, les ingénieurs ont tout simplement pioché dans ce qui se fait de mieux dans le groupe VW : la plateforme MBQ.
De fait, le
nouvel Audi Q3 en profite pour gagner en centimètres. Il s’allonge désormais sur 4,49 mètres de long, 1,85 mètre de large et 1,59 mètre de haut. Cela le situe au-dessus du BMW X1 et au niveau des Volkswagen Tiguan et Peugeot 3008.
Gagner en longueur, c’est bien…, mais à quoi servent ces centimètres supplémentaires ?
Eh bien, en premier lieu… à l’espace de vie. Son empattement (longueur entre les deux trains roulants) est plus long de 77 mm. Ces millimètres offrent un espace aux jambes en large progrès, surtout aux places arrière. Ce n’est pas tout, puisque la soute à bagages peut largement accueillir les besoins d’une petite famille avec une contenance de 530 litres. Celle-ci peut même passer à 675 litres grâce aux sièges arrière coulissant sur 15 centimètres. Lorsque cette banquette, fractionnable en 40/20/40, est rabattue, le volume passe même à 1 525 litres.
En second lieu, au style. Plus grand, plus large et moins haut, le
nouvel Audi Q3 gagne en prestance. Si son prédécesseur, qui n’avait pas changé à l’exception d’un très léger lifting en 2015, paraissait assez banal à la fin de sa carrière, le nouvel opus du
Q3 change de catégorie.
Avec sa large calandre hexagonale « Singleframe », ses lames verticales, ses optiques fines à LED et son bouclier enveloppant, on note de suite sa filiation… le nouveau vaisseau amiral Audi Q8.
Un mimétisme, en format plus compact, qui se voit également sur le dessin de son profil avec des lignes anguleuses, lisses et des passages de roues élargis plus musclés. N’oublions pas sa poupe qui gagne en expressivité et en charisme avec des feux fins à affichage dynamique, bien dans l’air du temps.
Audi Q3 : ses moteurs ?
Sous cette nouvelle robe, les ingénieurs ont pu placer les derniers groupes motopropulseurs du groupe. On y trouve donc trois moteurs turbo essence et deux diesels. Dans la nouvelle nomenclature, ils sont appelés 35, 40 et 45. Les essence gardent leur patronyme TFSI et les diesels le célèbre TDI.
Et ce n’est pas si compliqué de comprendre cette norme, puisque les 35 TFSI et 35 TDI offrent 150 chevaux, les 40 TFSI et 40 TDI en dénombrent 190, alors que le
45 TFSI fait grimper l’addition à 230 canassons.
Évidemment, la boîte de vitesses automatique à 7 rapports S Tronc et le système 4x4 quattro sont disponibles, soit de série, soit en option.
La bonne nouvelle, c’est que la firme nous promet d’autres versions. Si rien n’est encore officiel, dans un second temps, cette
nouvelle Audi Q3 recevrait un 25 TFSI qui devrait produire aux alentours de 125 chevaux et surtout une version
SQ3 qui, elle, devrait au minimum s’enorgueillir de 300 chevaux.
Audi Q3 : la foire aux technos
Repassons dans l’habitacle avant de prendre la route. Car il en vaut le coût ! Ici, il faut souligner que les stylistes se sont lâchés. Bon certes, le noir est omniprésent, mais il est possible d’agrémenter sa planche de bord d’une bande d’alcantara colorée qui se retrouvera également sur les accoudoirs de contre porte et les flancs des sièges. Une touche guillerette qui mettra en évidence les plastiques de haute qualité et les ajustements irréprochables.
Le clou du spectacle est les écrans. Ils proviennent des grandes sœurs de la famille
Audi. On trouve donc le système multimédia MMI, contrôlable depuis l’écran tactile de 10,1 pouces de diagonale, lui-même couplé avec le compteur digital caché derrière le volant. Si, de série, il s’accommode de 10,25’’, il peut s’étendre à 12,3’’ en passant par la case option.
Ce n’est pas fini ! Ce
nouvel Audi Q3 récupère les systèmes de conduite semi-autonome des berlines. Son régulateur de vitesse use d’un radar pour conserver ses distances avec la voiture qui la précède, une caméra 360° permet au conducteur de garder sa carrosserie sans accrocs, l’Audi Pre Sense Front évitera toute collision avec un piéton et le maintien dans la voix ajustera votre trajectoire bien au milieu des voix.
Audi Q3 : sur la route
Pour ce premier galop d’essai de la
nouvelle Audi Q3, nous avons pu prendre les clés de deux versions : l’
Audi Q3 35 TDI quattro et le
Q3 45 TFSI quattro.
Le premier d’entre eux était, il y a peu, le cœur de gamme de ce genre de voiture. Le Diesel Gate est passé par là, et son attrait est aujourd’hui au plus bas. Pourtant les 150 canassons et 340 Nm de couple font largement le boulot. Accouplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports et au quattro, ce Q3 relance avec vigueur dès 2 500 tours par minute. Bon certes, il se fait entendre comme un bon mazout, mais cela reste raisonnable et surtout frugal. Sa consommation moyenne s’établira facilement vers les 7 litres de moyenne pour 100 km, dans une condition d’utilisation quotidienne.
Le second est évidemment le choix du Roi. L’
Audi Q3 45 TFSI dispose de 230 chevaux-vapeur pour 350 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h est expédié en un temps digne d’une GTI, soit 6,3 secondes. Un cœur de feu qui a, au début, bien été caché par le confort de ses suspensions et le mutisme de son moteur. Mes premières minutes de roulage en ville se sont faites dans une grande délicatesse. Les rapports montaient ou descendaient sans se faire savoir, alors que les trous béants de la chaussée étaient domptés par le châssis. Il aura fallu attendre, les routes qui serpentent dans les montagnes et l’enclenchement du mode «
SPORT » pour comprendre que la bestiole en avait sous le coude.
La direction devient précise, la boîte affiche une réactivité de tous les instants et se commande du bout des doigts via les palettes au volant. Stable et efficace, ce
nouveau Q3 se montre même joueur si le conducteur déconnecte l’ESP et brusque les changements de cap. Du beau travail !
Sans oublier que nous nous sommes fait plaisir en passant dans le sable du désert de Souss-Massa. Les petites dunes sont passées à toute berzingue. Le quattro agit instantanément sur chacune des roues pour garder un équilibre contrôlable. Appel, contre appel, elle encaissera tout sans rechigner, jusqu’à la grande Dune. Roues ensablées au bout de 80 mètres de montée, il nous fallait dès lors rebrousser chemin, car le
Q3 n’est qu’un SUV taillé pour la route… qui se paie cher.
Un nouvel Audi Q3 : à quel prix ?
Des prestations au top niveau qui ne se donnent pas à la première bourse venue. Sa gamme de tarifs débute à 33 670 € avec le petit Q3 35 TFSI et en finition de base. Notre modèle d’essai, le
Q3 45 TFSI quattro S Line s’échange à un minimum de 51 900 € sans compter les 6 000 € d’options de notre bolide orange. N’oublions pas la tendance à la gloutonnerie des moteurs à essence. Le nôtre aura bien du mal à passer sous les 12 litres avec notre style de conduite, un peu exagérément lourd avec le pied droit.
Le cœur de gamme qui s’articulera avec l’
Audi Q3 35 TFSI quattro S tronic 7 S Line. Il s’échangera, en concession, contre un chèque de 42 470 € (hors options). Ce qui le place dans la catégorie Premium, dans la norme, mais ouvre littéralement la porte à un véhicule généraliste tout aussi sportif, bien moins cher, le Peugeot 3008 GT. ( Ici nous vous proposons le
comparatif de fiche technique entre l'Audi Q3 45 TFSI et la Peugeot 3008 GT