Une DS 4 qui dénote… par sa technique
Pour cet essai, DS nous a conviés à prendre en main les premiers modèles sortis des usines allemandes. Oui allemandes, car la DS 4 est assemblée sur les mêmes chaînes de montage, à Rüsselsheim, que sa cousine la nouvelle Opel Astra.
La raison en est simple.
Les deux – je devrais même dire les trois avec la
nouvelle Peugeot 308 – disposent de la même plateforme technique. Il s’agit d’une nouvelle version de la célèbre, très légère et efficace EMP2. Pour bien la différencier de l’ancienne génération, les marqueteurs nous parlent de l’
EMP2-evo3.
Cela dit, les ingénieurs et concepteurs ont pu faire leurs réglages et y adosser leur technologie sans contrainte technique. La preuve en est avec cette
DS 4 qui ne rechigne sur aucune technologie, même les plus rares et chères.
Évidemment, la
nouvelle DS 4 est pourvue de l’ensemble des technologies pour faire d’elle une voiture semi-autonome de niveau II. Mais elle est même prête à passer au niveau III, via une mise à jour par télécommunication et le cloud, lorsque la réglementation européenne validera les textes de loi encadrant celle-ci.
Comment omettre la suspension de cette berline compacte ?
Elle reprend le principe d’amortissement des limousines à l’étoile qui combine une suspension pilotée par informatique à un laser scrutant le sol. Le système gère à la microseconde près la tension/dureté des liaisons aux sols, pour vous faire survoler la route.
Le regard de la belle est lui aussi digne des plus prestigieuses automobiles du moment. En effet, la
DS 4 propose dans son catalogue les phares Matrix LED intégrant 98 diodes. Ces optiques sont capables de rouler en pleins phares en permanence, sans pour autant éblouir les autres usagers de la route. Ici, une intelligence artificielle scrute l’environnement et est capable d’éteindre le faisceau lumineux autour de la voiture qui vous précède ou qui vient en face.
Une DS 4 qui dénote… par son esthétique
Autant vous le dire tout de go, la nouvelle DS 4 est pour moi la plus impressionnante des berlines compactes du moment. Le travail fait par les stylistes est vraiment bluffant. Pas une courbe, pas un trait, pas une pliure de caisse n’est de trop et tout a une fonction.
L’immense calandre aspire l’air pour refroidir le(s) moteur(s) tel un mastodonte de la route. Cette face avant est surlignée par des optiques super fines à LED qui savent vous accueillir avec une cinématique qui en jette. Sur les côtés de celle-ci, la signature visuelle à LED verticale marque son épaulement et sa présence.
Le profil est râblé et sa ceinture de caisse haute nous ramène vers l’allure d’une sportive de caractère surtout au vu des pliures de caisse plongeant vers la proue. Le toit plonge vers la poupe à la façon d’un coupé. Le popotin est massif et rejette dans les coins ses feux ultrafins, singeant les écailles d’un bar sauvage.
Pour les amateurs du genre,
DS Automobiles décline aussi sa
DS 4 en
DS 4 Cross. Cette version, qui accentue son look de baroudeur, se caractérise principalement par ses protections latérales et ses boucliers spécifiques.
L’intérieur se veut tout aussi moderne que la robe extérieure. Le mobilier est moderne et très travaillé. Les ajustements sont parfaits alors que la qualité des matériaux me fait encore une fois penser à ceux d’une limousine. Les sièges en cuir façonnés comme un bracelet de montre et le toucher du volant sont hors du commun et même jamais vus dans cette catégorie.
On pointera tout particulièrement la présence d’une tablette tactile de 5 pouces, baptisée
DS Smart Touch, sur la console centrale. Elle sert de point de pilotage au système multimédia de dernière génération. Fluide, réactif, on peut naviguer en un geste d’un module à l’autre.
L’équipement est, de plus, à l’avenant avec la présence d’une vision nocturne, d’un affichage tête haute à réalité augmentée, etc.
Pas de quoi rougir face aux Allemandes donc, bien au contraire, même…
Une DS 4 qui dénote… par sa mécanique
Sur le plan du groupe motopropulseur, cette
nouvelle DS 4 mise sur des solutions éprouvées et issue des dernières évolutions de la banque d’organes du groupe
STELLANTIS.
En essence, la DS 4 propose trois PureTech. Le premier se contente de
130 canassons, mais le suivant monte à
180 chevaux, alors que le plus haut de gamme d’entre eux en dispose de 225.
La
DS 4 n’oublie pas les gros rouleurs en adoptant un classique mais moderne BlueHDI. Ce moteur est un 4 cylindres turbo à injection directe développant 130 bourricots. Il sera le plus frugal des moteurs si l’on omet le groupe hybride rechargeable.
En effet, cette
DS 4 est d’office disponible avec un
moteur PHEV (Hybride Rechargeable). Il cumule l’effort d’un moteur essence de 1,6 litre gavé d’air par un turbo de 180 chevaux à un autre moteur, électrique celui-là, disposé sur la boîte de vitesses. Il dispose de 110 chevaux et porte la puissance de l’ensemble à 225 pur-sang. De plus, comme il est équipé d’une batterie au lithium-ion de 12,4 kWh, cette
DS 4 peut théoriquement selon la norme WLTP, rouler sur 50 km sans consommer une goutte d’essence. Et c’est lui que j’ai eu en main.
Une DS 4 qui dénote… par son dynamisme
Dès les premiers tours, on comprend assez rapidement que cette
DS 4 surclasse la gamme des berlines compactes. Les suspensions filtrent vraiment très bien les aspérités du macadam. Et ce ne sont pas les pavés du château de Chantilly qui me feront dire le contraire. Elle survole les déformations de la chaussée pour limiter au maximum le ressenti de la route pour ses passagers. C’est du moins vrai pour ceux qui ne sont pas derrière le volant, car le pilote dispose d’une direction consistante et bien réglée. Et cela, peu importe le mode de conduite.
Bien qu’en réalité, le mode «
SPORT », nous n’ayons pas pu le tester convenablement. Les routes ne s’y prêtaient pas du tout. On se la joue grand voyageur avec cette
DS 4 et on profite du calme à bord. Un sentiment rendu possible grâce à une excellente insonorisation. Certainement la meilleure du segment. N’oublions pas non plus que la compacte propose une gamme de sono d’excellente facture.
Les 230 km de notre
essai ont dévoilé une certaine frugalité.
Comptez pas moins de 40 kilomètres en mode 100 % électrique et une consommation moyenne autour des 6,3 litres aux 100 km. Un chiffre étonnant qui provient surtout du système hybride capable de récupérer un maximum d’énergie au freinage pour la restituer lors des accélérations ou même en phase de démarrage.