Mercedes Classe A Classe A 180 d PROGRESSIVE Line 2.0 116 8G-DCT Attelage Cam
2023 19541 km Automatique Diesel
Le Thule Elm propose une base Isofix vendue séparément, ce qui n’est pas un détail purement mercantile : cette base peut accueillir deux sièges différents. Le premier, le Thule Maple (destiné aux nourrissons, groupe 0+), puis le Thule Elm (plutôt orienté groupe 1, jusqu’à 18 kg, environ 4 ans selon la croissance de votre rejeton). L’idée est simple : vous conservez la même base pour toute la première tranche de vie automobile de votre enfant. Plus besoin de racheter l’ensemble dès que le marmot dépasse le haut du dossier.
Sur le terrain, l’installation de la base Isofix s’avère assez directe. On déploie les deux crochets, on vérifie l’enclenchement dans les points d’ancrage du véhicule, puis on stabilise avec la jambe de force. Pour les moins familiers, la jambe de force est cette tige, généralement télescopique, qui repose au sol de la voiture. Elle assure la stabilité du siège en cas de choc frontal. Rien de révolutionnaire (pardon, j’ai juré d’éviter les adjectifs complaisants, alors disons « rien de particulièrement exotique »), mais l’opération reste rapide et, pour une fois, le manuel d’installation ne ressemble pas à un traité de physique quantique en version papyrus.
Une fois la base en place, on clipse le Thule Elm, avant de vérifier que tout est bien verrouillé. Un témoin de couleur signale d’ailleurs la bonne installation. Ceux qui ont déjà l’habitude des sièges Isofix ne seront pas dépaysés. Les autres, qui râlent dès qu’il faut aligner deux rainures, devront quand même suivre attentivement chaque étape. Néanmoins, à ce stade, pas de sueur perlant sur le front ni de conflit conjugal.
Le Thule Elm se présente comme un siège dos à la route (c’est la position la plus sûre à privilégier le plus longtemps possible, les experts en sécurité enfant le répètent sans cesse). L’assise se veut plutôt épaisse, avec un rembourrage qui n’a pas l’air de provenir du rayon literie low-cost. Les protections latérales sont bien présentes et englobent la tête. Le harnais à cinq points se manipule sans exiger un diplôme d’ingénieur, ce qui tombe bien, car la plupart des parents jonglent déjà entre couches, biberons et clés de voiture.
Pour installer mon petiot, on relève le harnais, on écarte légèrement les sangles, on le dépose — délicatement ou pas, selon l’humeur — et on serre les sangles en vérifiant qu’il n’y ait pas de jeu superflu. Pas de cris déchirants à signaler durant la manœuvre. Ma descendance semble à l’aise, ou du moins pas moins à l’aise que lors de ses séances de chaise haute à la cuisine. Le système de serrage du harnais est correct, sans donner l’impression de jouer au marionnettiste.
Ensuite, on remarque que le dossier possède plusieurs positions d’inclinaison. Un détail qui compte, surtout si l’on envisage des trajets plus longs que la promenade hebdomadaire jusqu’au supermarché. Il est possible de moduler l’inclinaison pour que la tête du petit ne ballotte pas dans les virages, même si le mot « confort » reste toujours à moduler selon l’âge de l’enfant et le dynamisme de la conduite.
Vient le moment de prendre la route. Le bambin est à l’arrière, bien arrimé, dos à la circulation, prêt à affronter les ralentisseurs de la banlieue et les ronds-points sans fin. J’observe chaque réaction du siège, chaque mouvement du passager. Rapidement, on constate que l’enfant ne donne pas de signes d’inconfort ou d’exaspération. Certes, il ne s’est pas mis à fredonner l’hymne national, mais il semble plongé dans une forme de quiétude, ce qui est déjà pas mal pour un équipement censé le contenir fermement. Pas de cou penché, pas de menton qui glisse sous le harnais, la posture paraît décente. On salue la possibilité de prolonger la position dos à la route jusqu’à 18 kg, ce qui est recommandé pour réduire les contraintes sur la nuque et la colonne vertébrale en cas de collision frontale.
Du côté conducteur, on ressent surtout l’apaisement d’avoir un siège bien stable. À chaque freinage brusque ou sortie d’autoroute, on n’entend pas de bruits parasites. Le Thule Elm ne se met pas à vibrer ou à gigoter comme un siège mal ajusté. C’est assez rassurant. Sur un itinéraire un peu plus long, j’ai même poussé le vice jusqu’à enchaîner les épingles serrées, histoire de voir si mon passager miniature se transformait en roi du tango. Rien à signaler, hormis son air légèrement circonspect lorsque je prenais un virage un peu trop dynamique.
À ce stade, vous vous demandez sûrement combien coûte ce valeureux siège auto. Selon les informations glanées ici et là, la base Isofix de Thule se situe dans la fourchette habituelle de ce genre de produit. Il faut ensuite ajouter le prix du Thule Maple (siège bébé, groupe 0+) ou du Thule Elm (le modèle de notre essai, groupe 1), ou bien les deux si vous voulez jouer la carte de l’équipement complet évolutif. L’ensemble vous éloigne sensiblement de l’option entrée de gamme d’une marque générique. On tourne plutôt autour de la zone de prix où se positionnent des concurrents comme Maxi-Cosi ou Cybex, qui proposent également des systèmes Isofix modulables.
Maxi-Cosi, c’est l’une des références du secteur, avec une large gamme de sièges très connus du grand public. Cybex, de son côté, est réputé pour ses systèmes de protections élaborés et ses modèles évolutifs. Face à ces marques historiques, Thule joue la carte du coup de projecteur sur la polyvalence : une base, deux sièges (Maple pour les nourrissons et Elm pour la suite), et la promesse d’une simplicité de passage de l’un à l’autre. C’est un argument intéressant si l’on prévoit déjà la croissance du petit en se disant qu’on n’a pas envie de tout changer au bout d’un an.
Même si Thule n’affiche pas encore la notoriété de ses rivaux sur le segment de la puériculture, la marque s’installe tranquillement avec cette solution modulaire. Reste à voir si les familles seront prêtes à accorder leur confiance à un acteur habitué à transporter des vélos et non des bébés.
Après avoir installé le siège, arrimé le gamin, parcouru divers trajets et mesuré l’effet sur l’enfant (qui ne s’est pas échappé, notez-le), on peut dire que Thule ne s’est pas fourvoyé dans son projet de siège auto. Le Thule Elm, couplé à sa base Isofix, parvient à cocher un certain nombre de cases : facilité d’installation, maintien correct, position dos à la route prolongée, et solution évolutive lorsque le nourrisson passe au stade « j’ai grandi, je veux un autre siège ». On ne peut pas dire que cette nouveauté bouleverse totalement l’équilibre entre les grandes marques. Maxi-Cosi ou Cybex peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles, mais ce Thule Elm offre une alternative crédible sans pour autant apporté du neuf ou de la technologie comme peu le fair Cybex et son siège à airbags, l'Anoris.
En résumé, si vous êtes du genre à aimer changer de siège auto à mesure que votre enfant grandit, vous pouvez passer votre chemin. Mais si vous cherchez un système qui accompagne le petit humain depuis ses premiers mois (avec le Maple, donc) jusqu’à ce qu’il décide de prendre le volant (bon, peut-être pas jusque-là, mais vous voyez l’idée), cette installation Thule pourrait s’imposer comme un choix pertinent. Certes, il n’apporte pas de bouleversement majeur à un marché déjà bien installé, mais il propose un compromis équilibré entre fonctionnalité et praticité. Il mérite au moins qu’on s’y attarde lorsque l’on est en quête d’un siège confortable, protecteur et prévu pour durer les premières années. Et qui sait, peut-être que ce n’est là que le début d’une longue aventure de Thule dans le monde de la puériculture. Après tout, la marque n’en est pas à son premier défi en termes de protection et de transport.
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2024 7500 km Automatique Diesel
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