Fiabilité Daihatsu Occasion : robustesse japonaise et de compacité

Longtemps considérée comme la petite sœur de Toyota, Daihatsu jouit pourtant d’une solide réputation de fiabilité au Japon et sur certains marchés internationaux. Malgré un retrait progressif d’Europe au début des années 2010, la marque nippone est encore recherchée par les amateurs de véhicules urbains ultra-compacts, de petits 4x4 ou de citadines un brin décalées. Alors, que vaut vraiment Daihatsu sur le marché de l’occasion ? Quels sont les points forts et les éventuelles faiblesses de ces modèles souvent atypiques ? Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet de la fiabilité des Daihatsu d’occasion, afin de vous aider à dénicher la perle rare – ou à éviter de mauvaises surprises.

Créée en 1907, Daihatsu est l’un des plus anciens constructeurs japonais encore en activité. Spécialisée depuis ses débuts dans les véhicules de petite et moyenne cylindrée, la marque a largement été soutenue – puis absorbée – par le géant Toyota. Au fil des décennies, Daihatsu a développé une expertise reconnue dans la conception de Kei cars (catégorie spécifique au Japon, définissant de très petits véhicules), mais aussi de citadines polyvalentes et de petits SUV. On citera par exemple la fameuse Cuore, la Charade, la Sirion, la Materia, le Terios ou encore le joli petit coupé-cabriolet Copen.

Si, aujourd’hui, on trouve essentiellement des Daihatsu sur le marché japonais et dans certains pays d’Asie du Sud-Est, les véhicules de la marque continuent de circuler en Europe, notamment en France, malgré le retrait officiel de la marque entre 2011 et 2013 (selon les pays). Le marché de l’occasion reste ainsi le principal moyen de se procurer un modèle Daihatsu pour qui apprécie son caractère pratique, son look original ou sa fiabilité légendaire.

Dans cet article, nous allons examiner :

  1. Les motorisations Daihatsu les plus fragiles (s’il en est) et les plus endurantes.
  2. Les principaux modèles vendus en Europe (et au-delà) pour déterminer leurs points forts et points faibles.
  3. Les bonnes pratiques pour qui souhaite acquérir une Daihatsu d’occasion, qu’il s’agisse d’une petite citadine ou d’un petit SUV.

Préparez-vous à découvrir la face cachée d’une marque attachante et souvent sous-estimée, qui a su développer des blocs moteurs essence remarquablement robustes, mais qui a parfois rencontré quelques écueils dans des domaines moins visibles.


1. Daihatsu : un panorama global des motorisations

Contrairement à d’autres constructeurs généralistes, Daihatsu n’a jamais proposé une très large palette de moteurs en Europe, se concentrant principalement sur de petites cylindrées essence allant du 660 cm³ (Kei cars) au 1.5 ou 1.6 litre pour les modèles plus familiaux ou les petits 4x4. L’objectif : offrir une consommation réduite et un agrément suffisant dans un gabarit minimal. En Asie, le constructeur a aussi développé des versions hybrides en partenariat avec Toyota, mais celles-ci ont peu (ou jamais) été commercialisées sur le Vieux Continent.

1.1. Les petits blocs essence Daihatsu

  • Moteurs 660 cm³ (3 cylindres) : principalement réservés au marché japonais et homologués en tant que Kei cars. On les retrouve parfois en importation parallèle en Europe (Copen première génération, par exemple). Leur fiabilité est bonne, mais ils nécessitent un entretien rigoureux (vidanges fréquentes) et peuvent souffrir sur autoroute si trop sollicités.
  • Moteurs 1.0, 1.3 et 1.5 litre (3 ou 4 cylindres) : la majorité des modèles Daihatsu vendus officiellement en Europe (Cuore, Sirion, Materia, Terios, Charade) utilisent des blocs 3 ou 4 cylindres réputés fiables, souvent développés avec l’expertise de Toyota. La consommation reste modérée, et l’entretien basique (courroie ou chaîne de distribution, selon les générations).
  • Le petit 1.3 litre (type K3-VE, par exemple) est l’un des plus diffusés : on le retrouve dans la Sirion, la Materia, certaines Charade et le Terios. Il jouit d’une bonne réputation de robustesse et d’une maintenance peu onéreuse.

1.2. Les rares versions diesel

Daihatsu a très peu commercialisé de moteurs diesel sous sa propre marque en Europe. Dans certains marchés, on a pu croiser :

  • Un 1.3 Diesel d’origine turbo, potentiellement sous licence ou partenariat, mais resté marginal et peu répandu.
  • Quelques tentatives de dieselisation via des partenariats avec d’autres constructeurs (notamment Toyota), mais globalement, le diesel Daihatsu demeure une rareté et n’a jamais été le fer de lance de la marque.

Les retours d’expérience sur ces blocs sont donc assez restreints. Globalement, aucun scandale de fiabilité majeur n’a été rapporté, mais l’offre trop confidentielle ne permet pas de dessiner une tendance sur le long terme.

1.3. Les premières formes d’hybrides Daihatsu

À l’instar de Toyota, Daihatsu a proposé des micro-hybrides ou des mild-hybrid sur certains marchés asiatiques (par exemple, la Thor Hybrid au Japon). En Europe, ces modèles ne sont pratiquement pas disponibles d’occasion, sauf via l’importation très confidentielle. Leur fiabilité, dans la lignée des Toyota hybrides, n’est pas remise en cause. Cependant, un acquéreur européen rencontrerait probablement des problèmes de SAV et de pièces détachées.


2. Daihatsu : y a-t-il un « moteur à problème » ?

Lorsque l’on compare Daihatsu à d’autres marques ayant eu de graves soucis de fiabilité sur certains blocs (Renault avec son 1.2 TCe, Volkswagen avec le TSI chaîne/courroie, etc.), Daihatsu ne présente pas de cas emblématique de moteur “cauchemar”. L’historique de la marque reste globalement très bon en matière de pannes graves. Les petits moteurs essence, simples et éprouvés, font rarement parler d’eux négativement. On peut toutefois relever :

  1. De potentiels soucis sur le 660 cm³ turbo (ancien Daihatsu Copen)

    • Sur la première version vendue au Japon, quelques propriétaires ont signalé un turbo fragile, surtout si les vidanges étaient espacées ou si le moteur était fortement sollicité sur autoroute. Cela reste néanmoins un cas très isolé.
    • En Europe, la Copen est souvent vendue avec un 1.3 litre atmo, plus fiable encore.
  2. De petites faiblesses électroniques

    • Certains modèles (Sirion, Materia, Cuore) peuvent connaître des défaillances mineures de capteurs (ABS, capteur de position d’arbre à cames), résolues via un remplacement de pièce. Rien de dramatique, mais mieux vaut s’assurer que le diagnostic électronique soit clair avant l’achat.
  3. Disponibilité des pièces

    • Plus qu’un “moteur à problème”, l’enjeu principal pour un Daihatsu d’occasion en Europe est la disponibilité des pièces. Avec le retrait de la marque, il peut parfois être compliqué d’obtenir rapidement certaines références, même si Toyota peut fournir un minimum de support sur la partie mécanique (commune ou dérivée).

Conclusion sur la fiabilité des blocs Daihatsu : il est très rare de croiser un bloc Daihatsu essence totalement défaillant. Le constructeur mise sur la simplicité et la longévité. Les rares faiblesses concernent plutôt l’électronique ou le turbo sur de petites séries, sans que cela ne constitue un problème endémique.


3. Les modèles Daihatsu : points forts et points faibles

Passons en revue les principaux modèles ayant été commercialisés en Europe (ou fréquemment importés) et qui peuvent se retrouver sur le marché de l’occasion.

3.1. Daihatsu Cuore

  • Positionnement : petite citadine ultra-compacte (segment A), concurrente des Fiat Panda, Peugeot 107, etc.
  • Motorisations : essentiellement un 1.0 litre essence 3 cylindres (occasionnellement un 660 cm³ au Japon).
  • Points forts :
    • Grande maniabilité en ville, consommation très modeste (5 à 6 L/100 km).
    • Fiabilité mécanique reconnue, peu de pannes coûteuses.
    • Entretien basique et pièces relativement abordables (tant qu’on les trouve).
  • Points faibles :
    • Habitabilité limitée, finition sommaire.
    • Disponibilité des pièces carrosserie et certains éléments spécifiques, plus compliquée depuis le retrait de la marque.

3.2. Daihatsu Charade

  • Positionnement : citadine polyvalente (segment B), plusieurs générations au fil des ans.
  • Motorisations : blocs essence 1.0, 1.3, voire 1.5 selon la version et l’époque.
  • Points forts :
    • Historique de fiabilité sur ses mécaniques, y compris sur la fameuse version turbo 1.0 dans les années 80/90.
    • Bon rapport encombrement/habitabilité, surtout sur les dernières générations.
  • Points faibles :
    • Certains modèles plus anciens (avant 2000) souffrent de problèmes de corrosion.
    • Pièces détachées de carrosserie parfois rares et chères.

3.3. Daihatsu Sirion

  • Positionnement : citadine/Mini-Monospace, vendue aussi sous d’autres noms (Subaru Justy, Toyota Passo/Boon au Japon).
  • Motorisations : 1.0 litre, 1.3 litre, parfois en 4 roues motrices (rare en France).
  • Points forts :
    • Polyvalente en milieu urbain et périurbain, bonne hauteur de toit, modularité correcte.
    • Moteur 1.3 litre (K3-VE) vif et fiable.
    • Entretien réduit, consommation maîtrisée (6 à 7 L/100 km maxi).
  • Points faibles :
    • Design et finition un peu basiques pour certains.
    • Quelques défauts d’électronique (capteurs ABS, sondes) sur les premières séries.

3.4. Daihatsu Materia

  • Positionnement : mini-ludospace atypique, concurrent de la Nissan Cube.
  • Motorisations : 1.3 litre (90 ch) ou 1.5 litre (103 ch) essence.
  • Points forts :
    • Espace intérieur modulable et généreux par rapport à son gabarit.
    • Apparence originale, prisée des amateurs de design funky.
    • Fiabilité moteur très correcte, blocs éprouvés.
  • Points faibles :
    • Carrosserie spécifique, pièces rares en cas de choc ou d’accident.
    • Agrément routier limité sur autoroute (bruits d’air, suspensions assez souples).

3.5. Daihatsu Terios

  • Positionnement : petit SUV/4x4 urbain, concurrent du Suzuki Jimny ou du Fiat Panda 4x4.
  • Motorisations : 1.3 ou 1.5 litre essence, transmission intégrale ou 2WD selon la version.
  • Points forts :
    • Capable en tout-chemin et sur la neige, gabarit réduit facilitant la conduite en ville.
    • Mécanique simple et robuste, idéal pour un usage mixte urbain/campagne.
    • Fiabilité reconnue, surtout sur les blocs 1.3 et 1.5.
  • Points faibles :
    • Confort relatif, suspensions fermes et insonorisation moyenne.
    • Réseau de pièces détachées limité en Europe.

3.6. Daihatsu Copen

  • Positionnement : petit roadster/coupé-cabriolet.
  • Motorisations : 660 cm³ turbo au Japon (première version), 1.3 litre atmo en Europe (87 ch).
  • Points forts :
    • Look attachant, plaisir de conduite à ciel ouvert.
    • Version 1.3 litre fiable et offrant un peu plus de couple que le micro 660 cm³.
    • Faible consommation et facilité d’entretien.
  • Points faibles :
    • Habitacle exigu, strict 2 places.
    • Le turbo 660 cm³ (import) peut être fragile, si non entretenu correctement.
    • Toit électrique sujet à quelques pannes mécaniques (vérins, capteurs) sur les modèles les plus anciens.

3.7. Autres modèles (Feroza, Rocky, Applause, YRV…)

  • Feroza et Rocky : 4x4 compacts des années 80-90, rustiques mais robustes. Attention à la corrosion du châssis et à l’entretien de la transmission intégrale.
  • Applause : berline compacte des années 90, peu diffusée en Europe. Mécanique fiable, mais pièces carrosserie rares.
  • YRV : petit monospace des années 2000, disponible en 1.0 ou 1.3 litre, parfois suralimenté (YRV Turbo). Fiable, mais inconnu du grand public, donc revente plus difficile et pièces spécifiques parfois onéreuses.


4. Les bonnes pratiques pour acheter une Daihatsu d’occasion

Dans l’ensemble, la fiabilité des Daihatsu est plutôt au rendez-vous : mécaniques simples, blocs essence robustes, transmissions éprouvées. Cependant, étant donné la raréfaction de la marque en Europe, quelques précautions sont à prendre avant de signer.

4.1. Vérifier la disponibilité des pièces et du service après-vente

  • Réseau officiel : depuis le retrait de Daihatsu, l’entretien peut parfois être réalisé dans le réseau Toyota, car la maison-mère dispose de bases communes et peut encore fournir certaines références.
  • Pièces détachées :
    • Se renseigner auprès de concessionnaires Toyota ou de fournisseurs spécialisés.
    • Vérifier les délais et coûts. Certaines pièces de carrosserie ou d’habitacle peuvent mettre du temps à arriver, et leur prix peut être élevé.

4.2. Inspecter rigoureusement la corrosion

  • Plusieurs anciens modèles (Charade, Feroza, Rocky) ont tendance à rouiller, surtout s’ils ont vécu dans des régions humides ou enneigées (sel sur les routes).
  • Vérifier les bas de caisse, passages de roue, planchers, châssis (pour les 4x4).

4.3. Faire un test complet : mécanique + électronique

  • Moteur : écouter le ralenti (vibrations, bruits de soupapes), vérifier l’absence de fumée excessive.
  • Boîte de vitesses : la plupart des Daihatsu ont une boîte manuelle, parfois automatique à 4 rapports sur les versions export. Surveillez les bruits ou à-coups.
  • Électronique : passer idéalement la valise OBD (même si tous les garages n’ont pas forcément le logiciel Daihatsu, on peut vérifier les codes génériques).

4.4. S’assurer du respect des entretiens périodiques

  • Vidanges tous les 10 000 à 15 000 km, surtout pour les petits moteurs turbo (Copen 660).
  • Remplacement de la courroie ou vérification de la chaîne de distribution selon les préconisations du constructeur (certains modèles sont à chaîne, et la longévité est souvent excellente, mais un bruit de chaîne est à prendre au sérieux).
  • Contrôler l’état du refroidissement (liquide de refroidissement propre, pas de surchauffe).

4.5. Tester l’usage réel du véhicule

  • Beaucoup de Daihatsu (Cuore, Sirion) sont utilisées en ville. Cela peut générer de l’encrassement si l’entretien n’est pas rigoureux (bougies, filtre à air, huile).
  • Les petits 4x4 (Terios, Feroza, Rocky) peuvent avoir servi sur des chemins ou pour du hors-piste léger. Vérifier l’état de la transmission intégrale, des cardans, des soufflets et du différentiel.

Conclusion:

Daihatsu, un choix raisonnable ou exotique ?

Au vu de cet aperçu global, on peut dire oui, Daihatsu reste un choix intéressant sur le marché de l’occasion, notamment pour ceux qui recherchent :

  • Une citadine ultra-fiable et économique (Cuore, Charade, Sirion)
  • Un petit SUV 4x4 ingénieux pour la montagne ou les chemins (Terios)
  • Un petit coupé-cabriolet original (Copen)

Le constructeur japonais se démarque par des mécaniques essence solides, à l’architecture simple et à la consommation maîtrisée. On ne recense pas de “moteur maudit” ou de défaut de conception généralisé comme on peut le voir chez certains concurrents. Les rares faiblesses (turbo fragile sur le 660 cc, capteurs électroniques) restent assez marginales.

En revanche, le retrait de Daihatsu du marché européen pose la question de la disponibilité des pièces et du suivi à long terme. C’est souvent l’enjeu n°1 pour un propriétaire de Daihatsu d’occasion : trouver un garage compétent et s’assurer que le délai de réparation ne se compte pas en semaines, voire en mois, pour une simple pièce de carrosserie ou un élément électronique spécifique.

Si vous êtes prêt à relever ce défi (et que vous trouvez un exemplaire en bon état, avec un historique limpide), une Daihatsu peut vous accompagner sur de très nombreux kilomètres sans broncher. Son appartenance au groupe Toyota est un gage de qualité, même si la petite marque a toujours conservé son identité propre avec des modèles originaux, voire exotiques.


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