Essai du scooter kawasaki j 300 pari reussi pour kawa

C'est sous un beau soleil et un ciel dégagé que j'ai pris possession du premier scooter de la marque Kawasaki : le " J 300 ". Coup d'essai et coup de maître de la part du fabricant de Kobe, qui était à ce jour le seul constructeur japonais à ne pas disposer d'un scooter. En selle je vous emmène avec moi.
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Le look : réussi !

La première impression à la vue du 2 roues ; il est costaud. Son gabarit le rapproche plus d’un 500 cm3 que d’autres « 300 » du marché, l’ADN Kawasaki est là, par la couleur d’une part puisque notre modèle d’essai n’est autre que la « Spéciale Edition » arborant fièrement le vert « Kawa », mais également par la face avant héritée de la Z-750 et l’ensemble rappelant les séries « Ninja » de la marque.

Carénage anguleux, signature des feux « Kawa » avec le « X » arrière à LED et les doubles projecteurs en face avant, la marque Kawasaki gravée sur le carénage du véhicule, look sportif et dynamique, nous avons bien là à faire à une machine de la marque verte. Le pneu arrière est imposant, comme le pot d’échappement, la selle est longue et large, le carénage agressif, c’est un gros gabarit.

A bord : rien à dire

Je prends possession de la clef unique qui déverrouille le contact, la selle et le réservoir et ô surprise je constate qu’il faut là retourner, et l’introduire dans l’hexagone du contact pour libérer la porte d’acier qui ferme l’accès à la goupille de cylindre de la serrure. Une sécurité supplémentaire pour éviter les vols abusifs de ce type de machine. Une fois le portillon ouvert, je retourne ma clef, et la place dans le cylindre de serrure. J’enclenche légèrement le frein gauche et j’appuie sur le démarreur bien placé sur la droite du guidon.

Le scooter est équipé à gauche du guidon d’une petite boîte à gants, sans serrure, mais bien placée et donc très pratique. Le bouchon de réservoir est situé sur le tablier intérieur, ce qui évite de descendre de la selle quand on fait le plein, et la selle qui s’ouvre avec un amortisseur à piston peut contenir un casque intégral, et une pochette, un dossier, sans souci. Un crochet est placé face au pilote, pour accrocher son casque une fois le scooter arrêté et garé.

Autoroute envisageable sans contrainte

Une fois parti d’Elancourt, j’emprunte l’autoroute A12 puis A13 pour tester ce J300 à vitesse plus élevée. Je suis surpris par le confort de la selle, qui rejoint là aussi celui d’un modèle de cylindrée supérieure, assise confortable, un peu sur l’arrière et légèrement enfoncée, avec les cuisses bien à plat et parallèles. Le plancher n’est pas celui d’un Vespa, pas de plancher plat mais 2 zones séparées par un tunnel central un peu élevé, qui s’avérera un peu gênant à surmonter à chaque fois que je devrai enfourcher la machine. 

Ergonomie et lisibilité parfaites

L’ergonomie est bonne, tout tombe bien sous la main, à part les boutons de réglage du compteur très typés « Kymco », qui livre ici son bloc monocylindre de 299 cm3 et développant 28 cv à refroidissement liquide, le même qui équipe déjà la Kymco « Dink Street » 300-i. A l’instar de Bmw avec ses C600 et C650-GT équipées de moteurs Kymco, Kawasaki équipe son J 300 d’un bloc de la même marque. Les rétroviseurs sont bien placés, facilement réglables et n’élargissent pas beaucoup l’encombrement du scooter. Le compteur est composé de 2 cercles indiquant la vitesse à gauche (180 km/h) et le régime moteur à droite (10 000 tr/mn), simple et fonctionnel. Il indique la vitesse, le régime, le trip quotidien, la distance et vitesse en miles, et la jauge à essence avec un indicateur de réserve. Le guidon rappelle celui des modèles Kymco, il est agréable et propose une position reposante. 

Moteur puissant et dynamique

La direction du J 300 est très légère et on ne ressent absolument pas le poids de la machine, qui accuse tout de même 191 kg sur la balance tous pleins faits. Sur l’autoroute A13 où j’arrive à hauteur de Saint-Germain en Laye, la direction si douce à basse vitesse est devenue un peu plus rigide, et le cadre donne un cap régulier et bien tenu au scooter. Les relances et accélérations sont franches, je suis surpris par l’aspect dynamique du moteur, qui nous rappelle qu’on est bien sur une Kawasaki. 

L’accélération est franche, puissante même et la vitesse de pointe que je pensais limitée à 130 km/h atteint au compteur les 160 km/h (9 000 tr/mn), soit un 150 km/h chrono environ. Surprenant pour un 300 cm3. Alliée au bruit rauque et puissant du pot d’échappement, cette puissance donne un aspect, là encore, plus costaud à notre modèle d’essai, le rapprochant d’un 500 cm3.

Dépassements envisageables et en toute sécurité

Dès lors, le dépassement de camions sur autoroutes ou voies principales est tout à fait envisageable, et en toute sécurité. La bulle protège relativement bien du vent, en sachant qu’elle n’est pas très haute, mais reste suffisante. Je décide de sortir à Poissy et d’aller me balader en centre-ville. Le freinage lui aussi est surprenant, équipé de l’ABS, il faut vraiment attaquer les poignées pour qu’il se déclenche, et les disques de 260 mm à l’avant (1 seul disque à l’avant et 1 autre à l’arrière) et 240 mm à l’arrière pincés par 2 étriers double pistons assurent parfaitement leur mission. 

Le premier scooter de Kawasaki attire l'attention

Grande maniabilité en ville, accélération aux feux rouges surprenante, et signe infaillible d’attention évidente ; beaucoup de têtes se tournent. Un livreur de pizza me demande de quel modèle il s’agit, un autre si c’est bien le nouveau « Kawa », « Ouah sympa le look » me dit un motard sur sa Bmw R-1200, « ça accélère fort pour un 300 » me dit un autre coursier dans Paris, un peu plus tard. Une attention évidente créée par le look du J 300, son côté sportif et ses performances. Premier bluffé, je commence à me dire que si je devais m’acheter un scooter urbain capable de m’emmener pour de longues balades, le J 300 arriverait en tête de liste. D’autant que grands et petits sont à l’aise une fois derrière le guidon, mon « 190 cm » n’ayant pas été un handicap pour tester ce nouveau modèle.

Suspension rigide sur routes abimées

Le moteur Kymco développe 28 chevaux pour un couple de 28.7 Nm. Un son enveloppé et puissant, des capacités dynamiques évidentes, il permet de se retrouver très vite à 6 000 / 7 000 tours par minute. Il sait se faire très agréable avec un roulage plus « coulé ».Une fois de retour sur Paris, je constate qu’en plus d’être nerveux, le J 300 se faufile très facilement dans le flot de circulation. Accélérations fortes, freinages puissants, c’est une vraie « bête » urbaine. Capable de laisser sur place beaucoup d’autres 300 cm3, le J 300 est un peu moins à l’aise sur les pavés parisiens, même si le confort d’amortissement est supérieur là aussi à d’autres modèles concurrents. Je l’ai pour ma part trouvé quand même un peu rigide, seul bémol jusqu’alors. L’amortissement est assumé par 2 amortisseurs à ressort à l’arrière avec 5 réglages possibles, et une fourche de 37 mm à l’avant.

Consommation faible et autonomie respectable

Pour la consommation, le J 300 réalise encore un sans-faute : 4 litres en moyenne et en utilisation mixte, tout en ayant bien sollicité le moteur en franches accélérations, qui nous ont permises de voir ce que le bloc Kymco avait dans le ventre. La première barre de la jauge à essence met du temps à disparaître, à partir de 100 km parcourus en « tirant dedans », l’autonomie moyenne avec une conduite normale est de 300 km. Le réservoir a une contenance de 13 litres. 

Eclairage complet : voir et être vu sans souci pour le J 300

J’ai essayé le J 300 en balade nocturne, aux Invalides et aux alentours de la Tour Eiffel, en passant par les quais de Seine. L’éclairage bleu du double compteur est très agréable, et permet de lire toutes les informations très facilement. Les feux à LED éclairent parfaitement la route, un comodo placé à gauche du guidon permet de faire des appels de phare en toute ergonomie. L’éclairage arrière à LED également est puissant, il reprend la signature Kawasaki en « X » et est très visible en cas de freinage. Les clignotants sont bien intégrés et d’une luminosité puissante, assurant une visibilité parfaite de vos changements de direction de la part des autres véhicules. 

Parfait pour le duo

Pour clore mon essai, je demande à une collègue de prendre la place du passager. Pas épaisse, plutôt petite et la courtoisie m’interdisant de donner son poids, si arachnéen soit-il, je pars avec elle tester le J 300 en position duo. Les repose-pieds rétractables sont bien placés, sur l’avant, et les poignées de maintien latérales assurent bien leur rôle, elles tombent parfaitement sous la main dès qu’on les cherche. La selle est confortable et assure un bon confort pour des ballades à deux, en ville ou sur plus longues distances. Les reprises restent dynamiques, et toujours au-dessus de la moyenne. 

Facile à garer

Une fois notre ballade terminée, nous décidons d’aller nous rassasier en terrasse. Le J 300 est facile à garer parce que très maniable, même si son rayon de braquage reste réduit. Avec 2 béquilles disponibles ; une latérale et une centrale, il est rapide de le garer sans se démettre une épaule, la mise sur béquille centrale étant plutôt aisée. Une fois le ventre plein, il est temps de rapporter ce nouveau scooter chez Kawasaki, avec une très bonne impression globale concernant un 300 cm3, et surtout un premier modèle. Plus qu’un coup d’essai, la firme japonaise réalise là un coup de maître.

Bilan : un premier scooter Kawa réussi !

Le premier scooter Kawasaki est une véritable bonne surprise. Très à l’aise en ville, sur autoroute et route nationale, il dispose d’un moteur dynamique, d’accélérations franches, et d’un freinage puissant. Son confort est très bon, et l’équipement largement suffisant. Cerise sur le gâteau ; il permet de rouler, en tout cas sur la version SE que nous avons essayée, avec un scooter coloré, et qui tranche agréablement avec les tendances moroses noir/gris/bleu des scooters du marché. Gommant le principal défaut de la version Kymco ; le look, et en améliorant finition et confort, le « Kawa » J 300 se positionne en véritable challenger, à 500€ de plus que son équivalent taiwanais. Notre version « Special Edition » (SE) est vendue 5 249€ alors que la version classique se négocie à 5 099€. Les deux sont équipées en série de l’ABS, Kawasaki ne commercialisant aucune version dépourvue de l’ABS en Europe. 

Fiche technique : Moteur monocylindre 299 cm3 – puissance : 28 cv – couple : 28.7 Nm - refroidissement liquide – dimensions : 2.23 m x 77.5 cm x 1.26 m – empattement : 1.55 m – garde au sol : 14.5 cm – hauteur de selle : 77.5 cm – pneumatiques : 120/80/14 à l’avant et 150/70/13 à l’arrière – freins : 1 disque à pétale de 260 mm à l’avant étrier 2 pistons et 1 disque à pétale de 240 mm à l’arrière étrier 2 pistons – réservoir : 13 l – poids : 191 kg avec pleins.

Note : 4,5 sur 5

Les +

Look

Moteur

Vitesse de pointe

Freinage

Prix

Les – 

Passage au plancher

Amortissement sur routes abimées 

Photos : Gilles Vitry pour La Revue Automobile.

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