Je prends possession de ma C 220 d en finition Sportline et emprunte immédiatement la route en direction de la Haute-Savoie. Je ne m’attarde que très peu de temps sur sa carrosserie aux lignes fluides bien mises en valeur par sa teinte blanche. Je ne m’éternise pas plus sur le pack AMG Line extérieur qui lui apporte un vrai plus en termes de caractère, bien que sous le capot je ne retrouve qu’un moteur diesel de 170 ch.
L’habitacle, j’ai tout le loisir de m’y intéresser une fois sur l’autoroute. Enfin après avoir réglé le GPS. L’ensemble du système d’infodivertissement se révèle assez fastidieux à l’usage et pas toujours ergonomique. De même, je regrette de ne pas pouvoir changer de musique directement depuis le volant, ou même la console centrale, sans être dans le menu dédié.
L’ensemble présente tout de même bien, d’autant plus avec le pack AMG Line intérieur proposant une assise, à réglage partiellement électrique, en cuir de bonne facture (en option). Les sièges sport sont néanmoins un peu fermes sur long trajet, tout comme l’amortissement. Ce dernier est fourni avec la finition Sportline comprenant des trains de roulement sport et une suspension surbaissée de 15 mm.
Routière, mais pas que…
Sur la partie autoroutière qui suit, ma Mercedes C 220 d m’offre un silence de fonctionnement plaisant, me permettant d’aligner les kilomètres sereinement. Calé à 130 km/h, à part l’ennui rien ne vient me déranger. La sono mériterait tout de même d’être revue à la hausse, le son étant moyen pour le blason. Côté consommation, après plusieurs centaines de kilomètres, la moyenne s’établit à 6,0 l/100 km, correct.
Sortie de son terrain de jeu de prédilection, j’emmène la Classe C sur les contreforts des Alpes et un peu plus. Sur ces routes offrant autant de tournants que de dénivelé, et malgré un sol frais et humide, je ne suis jamais pris en défaut, même en haussant un peu le rythme. Le dynamisme de la belle Allemande me met en confiance avec un train avant des plus satisfaisant et un train arrière très sain. Côté motorisation, le 2,2 diesel et ses 400 Nm de couple disponible très tôt m’autorisent des relances en sortie de virage très correctes, en échange d’un bruit agricole trop présent. Je continue ainsi de monter…
Étoile des neiges
Je suis le premier à conseiller des pneus hiver, surtout si on doit monter légèrement en altitude. Je suis le premier à railler ceux qui ne le font pas et qui se retrouvent bien embêtés. C’était donc tout à fait cohérent de monter à La Chapelle-d’Abondance avec une Mercedes, en propulsion, avec des pneus été.
Heureusement, la météo n’est pas spécialement froide et la neige pas prévue sur la station, je monte donc l’esprit tranquille et l’eau à la bouche en pensant aux spécialités savoyardes qui m’attendent. C’est d’ailleurs après un bon Berthoud, en sortant du restaurant, que je découvre un paysage drapé de blanc immaculé, recouvrant déjà ma Classe C à la robe au nom prédestiné : Blanc Polaire.
Je rejoins aussi lentement que possible mon lit à moins de deux kilomètres de là et laisse passer la nuit. Au matin, la couche de neige a gagné quelques centimètres et la Mercedes refuse corps et pneus de bouger d’un Iota, patinant à n’en plus finir. C’est quand même dommage pour une Mercedes de ne pas réussir l’épreuve de la première étoile ! J’avoue néanmoins une certaine responsabilité, j’ai « fait mon touriste » comme on dit là-haut et je le paie au prix fort par l’achat de chaînes au garage du coin… le coin étant éloigné dans la région.
Après cette aventure et les yeux remplis de souvenirs de paysages somptueux, je prends la route en direction de Troyes, dans l’Aube, afin de faire la routes des églises à pans de bois, non sans faire un tour par le Salon automobile de Genève, le but de ce déplacement savoyard.
En zone urbaine, que ce soit à Troyes et, a fortiori, en région parisienne, la Mercedes C 220 et sa boîte de vitesses automatique à 7 rapports est agréable à utiliser, cette dernière se trouvant quasiment toujours sur le rapport idéal. Mais comme sur les petites routes des Alpes, l’usage de la pédale de droite entraîne un bruit qui dérange sur une Mercedes vendue à 45 800 € hors option. Quant à la consommation, il ne sera pas facile de descendre sous les 9,5 l/100 km, ce qui reste décent pour une berline de 170 ch et près de 1 600 kg.
La Mercedes C 220 d propose style, performances et confort de bonne facture. En parlant de facture, notre modèle d’essai avec quelques options (toit panoramique, boîte automatique à 7 rapports, avertisseur de franchissement de ligne ou encore le cuir) s’échange contre la coquette somme de 53 100 €. Les qualités sont bien là, mais se paient tout de même au prix fort.
Note : 14/20
Bien vu :
- Design
- Performances
À revoir :
- Bruit à l’accélération
- Système audio
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