Lorsque je découvre mon modèle d’essai, une S350d Executive équipée du pack AMG Line Plus, les changements évidents sont les optiques avant et arrière ainsi que les boucliers. Rien de bien flagrant donc. Ce qui l’est plus (flagrant), ce sont ses liens de parenté avec le reste de la gamme, Classe C en tête. Les lignes sont tout aussi fluides et la limousine ne paraît absolument pas ses 5,14 mètres sur 1,90 mètre. C’est un beau coup de crayon, à n’en point douter, mais je trouve toujours dommage que les gammes soient de plus en plus similaires, de plus en plus indifférenciées.
Les optiques avant changent légèrement de design, mais surtout de technologie avec dorénavant des projecteurs MULTIBEAM à LED avec 3 faisceaux et feux de route ULTRA RANGE offrant une portée de 650 mètres (maximum légal). Les feux arrière évoluent légèrement également, avec un dessin et une signature lumineuse plus discrètement revue. Mon modèle, éclatant dans son blanc diamant Designo en finition brillante, propose de plus les boucliers et les jantes de 20 spécifiques du Pack AMG, lui donnant une allure pour le moins athlétique.
Un habitacle modernisé
L’intérieur reprend les technologies et apparats de la récente Classe E. Ainsi se trouve face à moi un double écran, celui du poste de conduite de 12,3 et celui de l’infodivertissement, s’affichant derrière un verre d’un seul tenant de 62 cm. Certains apprécieront, ce qui n’est pas mon cas. C’est trop grand, trop « m’as-tu-vu » dans un intérieur par ailleurs très classe. Les deux systèmes sont néanmoins paramétrables à l’envie et plutôt ergonomiques. Entre les écrans et le conducteur, moi pour l’occasion, se trouve un très beau volant Sport AMG à trois branches affichant des commandes incrustées dans de l’aluminium. L’utilisation est simple sur le papier, sur la partie gauche du volant, je gère l’écran de gauche et sur la partie droite, vous l’aurez compris, l’écran de droite. Dans les faits, les Touch Control tactiles ne sont pas des plus aisé à l’usage, manquant de sensibilité.
À mes pieds, je trouve un pédalier Sport en aluminium, mais je vais d’abord faire le tour du propriétaire. Les sièges sont parfaitement accueillants, entre moelleux et fermeté, entre maintien et confort. Ils sont joliment habillés d’une sellerie en cuir Beige Soie qui flatte autant l’œil qu’elle appelle à une attention particulière pour éviter les tâches. L’espace dédié aux passagers arrière est très correct, laissant les adultes placer leurs genoux à leur convenance. Néanmoins, je m’attendais à mieux pour cette belle limousine et sans doute faut-il se tourner vers une version allongée pour profiter pleinement des longs voyages, l’effort financier n’étant que de 5 000 €. Sinon vous pouvez vous tourner vers une Opel Insignia Sport Tourer et ses immenses places arrière, le luxe et le prestige en moins cependant.
Pour finir au chapitre du manque d’espace, tout est relatif, le coffre ne fait pas mieux que sur la BMW Série 7 déjà un peu avare en la matière, avec un volume de chargement de 510 litres, mais avec un accès plus pratique, cela dit.
La Mercedes S350d dans la vie
Bien entendu, la limousine nouvellement arrivée reçoit pléthore d’aides et assistances à la conduite en tous genres, elles aussi venues de la Mercedes Classe E. Entre régulateur adaptatif, assistance à la sortie de voie, freinage d’urgence ou possibilité de la garer depuis son smartphone, nous nous approchons toujours plus de la conduite autonome et c’est bien dommage !
C’est bien dommage, car la Classe S est une voiture agréable à conduire. Pour commencer, la fausse impression de petite taille se confirme à la conduite avec une prise en main très facile malgré des dimensions, encore une fois, conséquentes. Je me sens immédiatement à l’aise à son volant, sentant parfaitement les quatre coins du véhicule. Le rayon de braquage très raisonnable est d’ailleurs le bienvenu en ville pour manœuvrer et simplement circuler parfois dans des rues étroites comme c’est mon cas aujourd’hui, à Nice.
Dès que je m’échappe de la côte, via l’autoroute, je profite pleinement du confort de la Classe S, très douce dans ses réactions, tant du point de vue mécanique que de la tenue de route ou de la boîte de vitesses 9G-Tronic déjà parfaite en ville. Je profite de l’ambiance intérieure, des matériaux de qualité, et m’amuse un moment à changer les couleurs de l’éclairage d’ambiance, comptant sur la Mercedes pour prendre les courbes légères à ma place. Décidément, la laisser faire n’est pas une partie de plaisir, d’autant qu’elle ne fait pas les choses si bien que cela, alors je reprends la main afin de l’emmener sur des routes plus exigeantes et, a priori, moins adaptées à Sa Majesté : le col de Vence et ses multiples virages.
À l’assaut !
Pour grimper ce « petit » col, je peux compter sur le tout nouveau moteur diesel six cylindres en ligne biturbo de 3,0 litres. Il remplace avantageusement le V6 3,0 litres présent jusqu’ici. La puissance évolue de 258 à 286 ch tandis que le couple diminue de 620 à 600 Nm, mais est disponible en totalité bien plus tôt, à seulement 1 200 tr/min. Et cela se sent, le couple est toujours présent, quel que soit le régime moteur, me permettant de relancer sans me poser de question. L’ensemble est linaire, toujours dans la douceur et le confort, mais les performances sont bien là avec un 0 à 100 km/h couvert en 5,8 secondes. Une performance tout à fait honorable pour un engin de 2 025 kg. Petit bémol quant à la sonorité du moteur, certes très bien contenue, mais à la tessiture moins noble que sur sa concurrente de Munich.
La direction, brillamment calibrée, semble tout de même encore trop artificielle, mais me permet de placer ma S350d où je le souhaite. Cette dernière fait preuve d’une belle agilité tout en préservant le confort parfait inhérent à son rang. Je suis bien aidé par la nouvelle fonction d’inclinaison en virage qui contient le roulis, ainsi que par le système à quatre roues motrices 4Matic distillant la puissance de façon systématiquement opportune. La lourde limousine se transforme presque en ballerine, et un freinage bien dosé me permet d’inscrire toujours mieux mon train avant précis en courbe.
La Mercedes Classe S 2017 est remarquable par bien des aspects et les changements opérés sont bien plus nombreux que seulement de nouveaux phares, fussent-ils très performants. L’intérieur et les technologies évoluent largement tandis que sous le capot prend place un tout nouveau moteur très bien né. Bien entendu, ce n’est pas une voiture de sport et elle demeure moins dynamique qu’une Série 7 équipée des quatre roues directrices, mais elle ne nous déçoit jamais en étant douce et souple, toujours confortable et dynamique le cas échéant. Elle demande tout de même un minimum de 94 900 € en finition Executive (103 900 € en fascination) et pour ce prix-là, vous n’avez plus les airbags latéraux arrière qui sont désormais en option.
Bien vu :
- Matériaux et finition impeccables
- Performances
- Technologies modernes
- Confort
À revoir :
- Sonorité encore perfectible
- Consommation légèrement élevée
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2022 23489 km Automatique Diesel
2019 45447 km Automatique Essence