Apparu sur le marché en 2012, l’Opel Mokka s’est bien vendu en Europe : 600 000 exemplaires déjà écoulés. Il faut dire qu’il avait fait un choix pertinent. Celui de son format intermédiaire entre SUV urbain et compact, comme le Honda HR-V et le Mazda CX-3 l’ont fait après lui. Ce qui lui donnait des prétentions familiales qu’un Renault Captur ou qu’un Peugeot 2008 – ses rivaux désignés avec le Fiat 500X – pouvaient plus difficilement assumer.
Il avait aussi renouvelé une partie de ses moteurs en 2015, avec le pertinent 1,6 CDTI qui avait remplacé l’ancien 1,7 Isuzu avec lequel il avait débuté sa carrière.
Que lui manquait-il alors ? Une gueule encore plus SUV et un intérieur plus moderne et plus épuré. Exactement ce que lui offre Opel avec ce restylage qui le transforme même en Mokka X. Une lettre qui accompagnera désormais le nom des SUV de la marque allemande. Le Mokka X sera en effet bientôt rejoint par un SUV urbain qui remplacera l’actuel Meriva puis par un SUV compact concurrent du Nissan Qashqai et du Peugeot 3008. Ce qui lui permettra de réaffirmer le potentiel offert par son format intermédiaire.
Essai Opel Mokka X : le style et les dimensions
Le nouvel Opel Mokka X conserve ses dimensions (4,28 mètres de long), identiques à celles du CX-3 et son volume de coffre qui peut varier de 356 à 1 372 litres. Mais il change sa ligne et virilise son allure grâce à une calandre plus horizontale en forme d’aile et une carrosserie aux arêtes plus vives qui descend plus bas et limite la partie plastique du bouclier. C’est moins grossier et plus stylé. Tout cela en affinant certains contours, notamment la jointure entre la calandre, le capot et les ailes grâce à ses nouveaux projecteurs ultra modernes qui intègrent des feux de jour à LED en forme d’aile double.
Réussie sur le plan esthétique, cette transformation est également technologique. L’option permettant de passer à l’éclairage 100 % LED (avant et arrière) s’accompagne du système AFL (Adaptative Forward Lightning) qui adapte automatiquement le faisceau d’éclairage en fonction des conditions : voiture qui arrive en face, lampadaires allumés sur les côtés, etc. Un faisceau capable de se projeter sur les côtés dans les intersections, sans pourtant qu’aucun élément mécanique intervienne. Attention tout de même au portefeuille, cette option est facturée 1 250 euros.
Enfin, pour ceux qui cherchent une allure plus sportive, Opel propose son Mokka X avec un pack OPC Line (1 100 euros) qui comprend des lèvres de spoiler avant et arrière ainsi que des bas de caisse latéraux. Il y en a donc pour tous les goûts.
Essai Opel Mokka X : la vie à bord
Le changement est important aussi à bord du nouveau Mokka X. Le conducteur fait face à une planche de bord modernisée et épurée, au centre de laquelle trône un écran couleur tactile de 7 ou 8 pouces parfaitement intégré dans son entourage laqué. Il permet de contrôler la plupart des fonctions du véhicule, à l’exception de la climatisation, ce qui ôte au Mokka la plupart des boutons dont il était auparavant affublé.
Ce mobilier intérieur est plus valorisant et mieux assemblé qu’auparavant, tandis que le tableau de bord accueille des compteurs plus aplatis et plus lisibles. Ils encadrent un afficheur central numérique dont la diagonale varie de 3,5 pouces (monochrome) à 4,2 pouces (couleur).
L’ensemble est très ergonomique et nous avons particulièrement apprécié la réactivité de l’écran tactile et son positionnement idéal pour les yeux du conducteur. Le système multimédia Navi 900 IntelliLink, en série ou en option à 800 euros selon les versions, intègre la navigation GPS directement en son cœur. Plus la peine de télécharger une application sur son smartphone pour être guidé. Mais pour ceux qui ne souhaitent pas lâcher leur mobile des yeux, la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto est bien entendu de la partie.
À l’arrière, les passagers disposent d’une place suffisante pour ne pas se considérer comme trop à l’étroit. On peut vraiment vivre sur la banquette du Mokka X, sans oublier que dans le coffre, un double fond permet d’obtenir un volume suffisant pour emporter les bagages de tout le monde.
Essai Opel Mokka X : à conduire
Sous le capot du Mokka X, peu de choses ont changé par rapport à l’ancien Mokka. Les moteurs Diesel renouvelés en 2015 sont toujours là : 1,6 CDTI 110 et 136 ch. En essence, le 1.6 115 ch d’entrée de gamme disparaît au profit du déjà connu 1,4 Turbo 140 ch et d’un nouveau 1.4 Turbo 152 ch piqué à l’Astra. Réservé à la finition haut de gamme Elite et accompagné de la transmission intégrale 4x4, il sera disponible dans le courant du mois d’octobre.
Notre modèle d’essai était doté du moteur 1.6 CDTI 136 ch avec transmission intégrale 4x4, en finition Elite (sellerie cuir et siège ergonomiques chauffants de série). Sa valeur : 29 550 euros. Sans surprise, la conduite n’a pas changé. Le moteur délivre son couple de 320 Nm un peu tard, ce qui occasionne quelques creux selon les rapports sous les 1 500 tours/min, mais pour le reste, il fait très bien son travail, avec discrétion et en profitant d’une boîte de vitesses bien échelonnée. Absence de roulis, solidité sur les appuis, on roule en confiance avec le Mokka X, quel que soit le type de route. Sans oublier un certain confort, les suspensions étant correctement étalonnées pour bien filtrer les irrégularités de la route sans donner le mal de mer.
Ce « bien-être » ambiant ne mollit pas lorsque les conditions de route se dégradent ou qu’on quitte le bitume pour des sentiers moins carrossés. Sa transmission intégrale intelligente permet au Mokka X de réagir au dixième de seconde en cas de besoin, pour renvoyer jusqu’à 50 % du couple sur les roues arrière. Sans être un franchisseur (il n’a pas réussi à grimper un talus herbeux que nous pensions pourtant à sa portée), il se sort néanmoins de situations périlleuses comme en témoigne le traitement quelque peu viril que nous lui avons infligé sur des chemins de terre ou recouverts de végétation.
Essai Opel Mokka X : conclusion
Sur le papier, rien n’empêche l’Opel Mokka X d’améliorer encore les résultats de son prédécesseur, devenu le premier SUV « urbain » importé sur le marché français, devant le Fiat 500X et le Nissan Juke. Son pouvoir de séduction est multiplié avec cette face avant plus virile et mieux façonnée et cet intérieur plus épuré et plus ergonomique. L’équipement est correctement réparti entre les quatre finitions proposées (Edition, Innovation, Color Edition et Elite) et se veut très technologique, avec le système OnStar notamment.
C’est bien sûr en 1,6 CDTI 110 ch qu’il se vendra le plus (23 300 et 24 750 euros selon la finition), mais cette motorisation 1.6 CDTI 136 ch vaut le coup pour ceux qui accumuleront les kilomètres à son volant. La transmission 4x4 (2 000 euros tout de même) n’est à sélectionner que si on en a besoin, pour affronter régulièrement des routes enneigées par exemple. Enfin, nous n’avons pas pu essayer la boîte automatique qui peut accompagner le 1,6 CDTI 136 ch ainsi que le 1,4 Turbo 140 ch et le 1,4 Turbo 152 ch – ni ce dernier moteur d’ailleurs. Ce qui présage d’autres essais à venir pour compléter celui-ci.
Note : 16/20
Bien vu
– Le nouveau style plus valorisant
– La présentation et l’ergonomie de la nouvelle planche de bord
– L’équipement bien fourni
À revoir
– Les tarifs plus élevés que ceux de ses concurrents désignés
– La modularité trop classique
– L’absence de version essence sans malus écologique
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