L'Opel Grandland. Un nom qui résonne comme une promesse de grandeur, d’audace et de… non, attendez. Oublions tout ce marketing pompeux et parlons franchement. Ce SUV, sorti tout droit des ateliers germaniques d'Eisenach, est un condensé d'ingénierie allemande, mais il ne vous criera pas "regardez-moi !" à chaque coin de rue. Non, ce Grandland préfère les blazers sobres aux paillettes dorées. Un peu comme si votre oncle, celui qui porte toujours des chaussures bien cirées, décidait de venir en soirée avec une touche d’éclat… mais juste un bouton de manchette lumineux. Voilà.
Opel Grandland : Du "Top of the Line" ?
Le directeur de communication d'
Opel, Martin Golka, l’a bien dit : c’est du "top of the line". Vous savez, ce genre de phrase qui sonne tellement corporate qu’on a presque envie d’y croire. Après tout, ce SUV est censé marquer un nouveau chapitre, la version 2.0 du
Grandland, conçue en Allemagne, là où les voitures ne sont pas juste fabriquées, elles sont forgées. Sauf que voilà, ce "top", il repose davantage sur la solidité et le savoir-faire plutôt que sur l’esbroufe.
Le look ? Du solide, sans fioritures. La calandre "Vizor" illumine le logo
Opel à l’avant comme une enseigne de boutique qu’on ne remarque qu’une fois la nuit tombée. À l’arrière, vous aurez aussi droit au nom du modèle gravé dans la carrosserie, histoire de ne pas perdre les autres SUV de vue dans le rétro. Les designers ont même recyclé du plastique, du textile, et probablement quelques mauvaises idées de design pour obtenir cet intérieur sobre. Bref, tout est ici proprement arrangé. Un peu comme ranger ses chaussettes par couleur dans un tiroir : c’est pratique, c’est efficace, mais pas vraiment excitant.
Opel Grandland : Techno-sobre…
À l’intérieur, on retrouve une bonne dose de minimalisme calculé. Le tableau de bord est recouvert de matériaux recyclés, ce qui fait un peu "vert" sans vous donner l’impression d’être en pleine séance de yoga en forêt. Tout est proprement ordonné, de l'écran panoramique de 16 pouces, qui trône en maître, aux boutons physiques qui vous rappellent gentiment qu'ici, on fait dans le classique.
Petit clin d'œil espiègle : cette fameuse pixelbox dans la console centrale. Un tiroir transparent dans lequel vous pouvez regarder votre smartphone se recharger en induction, comme si c'était un spectacle. Mais pas trop longtemps, sinon vous allez vous brûler les yeux sur le plexiglas.
Quant à la banquette arrière, elle ne coulisse pas. Pourquoi ? Mystère. Peut-être qu’Opel a estimé que la modularité, c’est surfait. Cependant, les passagers arrière auront tout de même droit à un espace confortable, avec un supplément de 20 mm pour étendre leurs jambes. Une banquette VIP pour ceux qui aiment les trajets détendus, mais sans excès de zénitude.
Opel Grandland : Pas de fausses promesses
Sous le capot, c’est du moteur
électrique pur jus, avec ses 213 chevaux (73 kWh) qui vous propulsent sans bruit ni fureur. Mais attention, ici pas de figures de style ou de courses effrénées sur le périph’. Non, le
Grandland préfère se glisser discrètement dans le trafic, à l’aise dans sa sobriété. Le freinage régénératif se gère avec trois niveaux, un peu comme si on vous proposait un expresso, un café long ou un décaféiné. À vous de choisir l’intensité.
L’autonomie, quant à elle, atteint les 523 km, enfin, sur le papier. En vrai, vous aurez tout le loisir d'en faire un peu moins, surtout si vous aimez appuyer sur l’accélérateur comme sur une pédale de piano. Et pour ceux qui ne se contentent pas de cette version, il y a aussi la possibilité d’opter pour la batterie de 97 kWh, pour une autonomie qui flirte avec les 700 km, histoire de tester vos limites sur l'
Autobahn.
Opel Grandland : Mais où est le "Fun" ?
Alors, ce
Grandland est-il le digne héritier des berlines allemandes mythiques ? Euh… pas tout à fait. Disons qu’il fait son boulot, mais sans passion débordante. Ce SUV est là pour vous emmener d’un point A à un point B, avec une pointe de sérieux qui frôle parfois l’ennui. Mais attention, l’ennui allemand, c’est quand même un ennui bien organisé. Les suspensions sont bien réglées, le comportement routier est doux, voire soyeux. Même sur les routes de campagne, accidentées ou non, le Grandland s’en sort avec une certaine nonchalance.
Un "
Autobahnproof", comme ils disent. En gros, ce
SUV est taillé pour l’autoroute, mais il ne se prend pas pour un dragster. Opel veut clairement vous vendre du pragmatisme. Et si vous êtes du genre à aimer un peu d'excès, ce n’est peut-être pas ici que vous trouverez votre bonheur.