Un retour au vrai sport :
Avec la quatrième génération de Clio RS, Renault a succombé aux sirènes fatales du downsizing et des compromis. L’ensemble des lois environnementales et économiques ont donc donné naissance à une citadine sportive qui n’a pas fait l’unanimité auprès des passionnés. Pourtant, Renault Sport a déjà prouvé son savoir-faire en la matière avec des Clio épicées de haut vol : on se souvient de la Clio Williams, de l’indélébile Clio RS Trophy 182, de l'étonnante Clio V6 ou même de la Clio 3 RS. L’heure était donc à la réconciliation avec un engin qui saurait se montrer digne de cette lignée.
Grâce aux premières approches de Maxime et Étienne, la Renault Clio RS 16 n’avait pour nous plus de secrets ni technique ni sur sa raison d’être. Parfois comparée à une Megane RS habillée d’une carrosserie de Clio RS, le concept (ou show-car) est bel et bien une petite citadine qui a repris à son avantage ce qui se fait de mieux chez le constructeur. Une recette miracle qui n’est pas inconnue, puisque les Clio RS Trophy 182 ou Clio V6 sont nées de la même formule.
Le meilleur des mondes :
Dotée d’un empattement plus court que la Megane, dont elle reprend certaines liaisons au sol, la Renault Clio RS 16 est bien plus agile dans les enchaînements de virages, comme ceux du Circuit des Écuyers. Avec un peu plus de poids sur l’avant et le nécessaire train avant à pivot découplé, la citadine se révèle très alerte. L'essieu arrière à profil ouvert repris des Clio R3T de compétition visse le postérieur au sol, même s’il est toujours possible de s’amuser avec le transfert des masses. Le comportement très mobile de la Clio RS de route a été atténué pour un meilleur ratio entre plaisir et efficacité. Toutefois, sur les phases de gros freinage, le comportement arrière réclame de l’écoute.
En quatre tours d’un circuit qui m’était inconnu, avec une voiture qui l’est tout autant et unique, j’ai commis quelques erreurs dans les trajectoires. Des boulettes qui m’ont permis de découvrir l’efficacité du train avant élargi de 30 mm par rapport à la Clio RS conventionnelle. À la remise des gaz, les Michelin Pilot Sport Cup 2 sont toujours ventousés au sol et le guidage est encore possible pour corriger sa trajectoire. Le travail sur les liaisons au sol a permis aussi de réduire à un niveau proche du néant les remontées de couple dans la direction, qui manque encore un peu de consistance.
Le swap moteur d’ingénieur :
Entre les ailes avant, les ingénieurs de Renault Sport ont installé le F4RT, le 2,0 litres turbo de 275 ch et 360 Nm de couple. Le bloc est accompagné de sa boîte manuelle à six rapports PK4, éclipsant l’unité EDC qui, si elle a fait des progrès depuis son apparition, privilégie trop l’efficacité aux sensations. Dans les bouts droits, la Renault Clio RS 16 est tout aussi merveilleuse. C’est même une sacrée bombe comme il y en a rarement eu dans le monde des GTI.
Avec une remise des gaz avancée grâce au châssis et au grip des chaussettes, la RS 16 grimpe vers la zone rouge, où l’on prend un plaisir à changer de rapport manuellement, alors que l’échappement Akraprovic lance des explosions dans l’habitacle dépourvu de banquette arrière. Sa force provient bien de ses liaisons au sol et non pas d’une réduction de poids importante. Si la masse n’a pas été communiquée, les diverses compensations devraient offrir à la Clio RS 16 un rapport poids/puissance qui n’aura rien d’inconnu puisqu’il serait assez proche de la Megane RS Trophy-R. Cette sportive pourrait avouer un poids compris entre 1 300 et 1 350 kg.
Une digne héritière prête à produire :
Soyons directs : c’est comme ça que la Renault Clio 4 RS aurait dû voir le jour. Peut être pas avec autant de puissance, pour ne pas faire de l’ombre à sa grande sœur, mais avec la même philosophie. Même si je reste persuadé que la puissance minimale aurait dû se situer vers les 220-230 ch dès l’entrée de gamme, Renault Sport aurait pu proposer des réglages du châssis aussi efficaces et une boîte manuelle depuis bien longtemps. Alors que nous pensions tous que Renault commençait à oublier son passé et à se perdre dans le sport-chic, la marque nous prouve qu’elle veut encore du sport avec la Clio RS 16.
Si la Renault Clio V6 était un concept-car homologué sur la route, la Clio RS 16 est une sportive routière très aboutie, mais encore unique. La question brûlante a été posée à de nombreuses reprises et la réponse est toujours la même : les sempiternelles études du marché indiqueront si Renault doit produire cette bombinette. Comme le dit Maxime dans notre dernier numéro sorti en kiosque, le constructeur est allé trop loin pour revenir en arrière, et cette version sera la digne héritière des plus pétillantes Renault Sport et Clio RS de l’histoire. Quoi qu’il en soit, même à l’état de concept, elle l’est déjà !
Note : 18/20
Bien vu :
- Motricité à toute épreuve
- Punch du moteur dans un petit gabarit
- Agilité dans les enchaînements
À revoir :
- Rien… ah si, une production en série (même limitée)
Crédit photo : Soufyane Benhammouda - Etienne Rovillé/La Revue Automobile
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