Essai Volkswagen Coccinelle cabriolet : avant de nous dire adieu

Il y a des moments de notre carrière de journaleux automobile plus aux moins faciles. Cette fois, c'est une triste nouvelle que je vais devoir vous annoncer. La nouvelle Coccinelle est morte !
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Les têtes pensantes du groupe allemand ont pris leur décision. Ils arrêtent la production du second volet de la légendaire Volkswagen Coccinelle. Mais avant de lui dire adieu, j’ai décidé de l’emmener en voyage « au bout du monde ». Pour être plus précis, à la pointe la plus occidentale du Vieux Continent : le « Cabo da Roca ».

Prenons la route, avant de nous dire adieu…

La Choupette a traversé le 20e siècle pour arriver jusqu’à nous, et cela malgré le nazisme, la guerre froide, l’avènement de l’Europe et le barbarisme idéologique de certains fous. Cette guerrière tire cependant sa révérence pour cause de Diesel Gate qui coûte très très cher à Volkswagen.

Pourtant cette Cox est faite d’une chose qui n’est pas reproductible, même dans les meilleurs laboratoires. Son âme respire la joie de vivre et ne se laisse pas abattre par les incidents de la vie. Alors comment aurais-je pu la laisser partir, comme ça ? Sans un véritable dernier hommage. C’est pour cela que je suis parti avec elle, en catimini.

« Elle », c’est l’une des toutes dernières à sortir des chaînes de montage. Il s’agit de la plus expressive d’entre toutes : la Coccinelle Dune Cabriolet TSI 220. Sous ce patronyme à rallonge se cache une Choupette légèrement surélevée pour se donner des airs de SUV. Les plastiques noirs qui recouvrent la caisse en attestent encore plus. Les jantes de 18 pouces en imposent avec leur grand format, tout comme la poupe avec les deux canules d’échappement et son aileron à la mode pelle à tarte.

Tout ceci n’est pas là que pour faire le spectacle, car sous le capot se cache un 4 cylindres turbo à injection directe de 220 chevaux. Lui, on le connaît bien puisqu’il s’agit du moteur de la Golf VI GTI. Rien de moins ! Autant vous dire que, lors de l’allumage, l’ensemble chantonne d’une jolie petite voix feutrée qui s’entend encore mieux lorsque l’on décide de faire « tomber » la capote souple à l’arrière.

Road Trip Coccinelle Cabriolet finition DUNE

Prenons la route, puisque c’est fini nous deux…

J’ai voulu goûter avec cette dernière Choupette un voyage dit « à l’ancienne ». Qui dit à l’ancienne dit petites routes, traversées de villages, cheveux au vent !

L’histoire commence dans la capitale, je prends la N10 et la direction Tours. 3 heures après, il faut se régler sur Bordeaux puis faire un STOP à Saint-Jean-de-Luz. Ici, je me pose en face de l’océan pour me délecter d’une piperade accompagnée d’une Oldarki, pour finir sur un délicieux Koka (un flan au caramel). Après une petite nuit de 6 heures, je saute directement dans l’habitacle et vise Bilbao. Les routes pyrénéennes mettent en évidence le caractère de la COX. Son moteur, bien secondé par la boîte DSG, pousse franchement. Les dépassements sont expédiés en quelques secondes. Passé la célèbre ville basque, je suis les panneaux Vittoria. La route s’aplanit et se transforme en highway longiligne après avoir contourné par le nord, la ville de Leon. Ici, je suis les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et profite du soleil ardent dans ses terres décharnées.

Mon itinéraire place la départementale en art de vivre. Une carte Michelin d’une main et un GPS farci d’un itinéraire débroussaillé sur un smartphone de l’autre, je maintiens mon cap. Bon OK… non sans quelques périodes de gros doute. Les routes empruntées perdant parfois leur enrobé au point de me retrouver dans des chemins de cailloux. Mais, cette petite Cox Dune ne craint pas ce genre d’obstacle. Il n’y aura que le terrain gardé par un taureau de combat qui aura eu raison de ma célérité.

Un ciel maussade, 5 jours à bord de la Coccinelle et la volonté de gagner un peu de temps pour en perdre sur les petites routes de l’Alentejo m’acheminent vers les autoroutes pour enfin atteindre la frontière lusitanienne.

Le Portugal, c’est certainement l’un des plus beaux endroits pour rouler à belle allure. Les autopista sont comme des langues noires de goudron qui serpentent d’une montagne à l’autre. Les virolos inclinés laissent s’exprimer le moteur qui chantonne gracieusement. Le sans-faute pour la capote, idéalement tendue et parfaitement insonorisée, ne laisse pas de place au brouhaha de l’extérieur. Hormis un vitrage plus petit, je ne me rends absolument pas compte que je roule dans un cabrio à haute vitesse.

Arrivé en vue de Coimbra, je quitte l’autopista pour me délecter des routes de l’arrière-pays en direction de Lisbonne. Impatient, je décapote dès que je suis passé sous la vitesse de 50 km/h. Pas de pot, une averse torrentielle me rattrape. Rebelote, je passe sous 50 km/h pour recapoter et c’est sous une pluie battante que je rejoindrai la capitale lusitanienne. Moins drôle, mais, bon, la capote est étanche et le confort de roulement me permet de maintenir une bonne moyenne.

Évidemment, avec plus de 2 000 km dans les pattes, je m’offre une petite pose « portugaise ». Quoi… pas grand-chose. À peine 3, 4 jours pour prendre un godet accompagné de ses pasteis à Belém, passer à la Conserveria de Lisboa qui produit des sardines en boîte à se damner. Sans oublier un bacalhau na brasa dans un petit bistro et un match de foot dans un bar avec les Socios. Ici, ma Choupette a fait « fureur » (sans mauvais jeu de mots). De 7 à 77 ans les Lisboètes ont tous voulu la prendre en photo et même s’installer à l’intérieur. Ce régime est d’habitude réservé aux voitures flanquées d’un taureau ou encore d’un cheval cabré. Comme quoi, la Coccinelle a de beaux restes et attire la sympathie.

A Lisbonne il y a les fameux Pasteis de Nata

Prenons la route comme si c’était la première fois…

C’est le dixième et dernier jour de voyage. Je longe les quais de Lisbonne pour prendre la direction d’Estoril. Un lieu non moins mythique qui a vu les meilleurs pilotes de Formule 1 combattre. La route continue pour arriver sur la ville de Cascais.

Elle est très connue dans le pays pour ses habitants un brin « snobinards » qui ont l’opportunité de profiter de la N247. Cette route offre toute une gamme de paysages en moins de 5 kilomètres. Ahurissant ! Les couleurs passent de l’anthracite à l’ocre, de la roche coupante comme un Laguiole au sable fin, et d’une terre désertique à une forêt tropicale. C’est d’ailleurs en traversant cette végétation que j’arrive enfin au Cabo da Roca.

L’endroit où se termine la terre et commence la mer.

Au bout du voyage trône fièrement le phare de Cabo da Roca. Il a été construit en 1772, mais sa forme finale date de 1842. Sa lumière de 1 000 watts a été conçue, du moins à l’époque, comme un rayon de lumière ouvrant les portes de l’Europe pour découvrir les nouveaux mondes.

Il faut bien comprendre que ce rocher porte en lui la croix de l’histoire du monde occidental. Il est le point le plus à l’ouest du continent européen et c’est donc tout naturellement que les premiers marins de la « Conquista » s’y recueillaient avant leur long périple sur les mers encore inconnues à l’époque.

Le célèbre poète portugais Luis Camoes, qui vécut de 1524 à 1580 (à l’âge d’or des découvertes portugaises et espagnoles), décrivait ce lieu comme : « l’endroit où se termine la terre et commence la mer ».

Aujourd’hui, les falaises saillantes rendent la visite intense. Le vent y est presque effrayant de puissance. S’y ajoute un environnement presque désertique avec une végétation qui se réduit à des plantes basses capables de survivre dans des conditions de salinité élevée. Vous comprendrez vite pourquoi ce paysage isolé était considéré comme le bout du monde il y a quelques siècles.

Portugal non loin du Cabo da Roca

… Encore une fois toi et moi, puisque tu t’en vas.

Voilà, le compteur affiche 2 354 km. Il est temps de remonter à Paname, le temps pour moi de faire le bilan de ces quelques jours passés en compagnie de notre Coccinelle Dune.

Prendre le volant de cette Coccinelle Dune Cabriolet c’est risquer d’être déraisonnable et tomber sous le charme. Pour preuve, voilà un aperçu de mes dernières pensées :
« Son châssis de Golf VI, un brin dépassé aujourd’hui… pas grave.
Sa consommation de presque 9 litres en moyenne… m’en fiche.
Son train avant qui sature en mode pilote… pfff.
Sa finition à la mexicaine… mouais.
Son infodivertissement peu convaincant… et alors. »

Un grand merci à Jeane Manson et son auteur pour l’inspiration.

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