Le Tiguan a été et continue aujourd’hui d’être un immense succès commercial pour Volkswagen. Pour preuve, 2015 constitue sa meilleure année d’exploitation ! Mais après neuf années passées au catalogue, VW estime qu’il est temps de le réactualiser en le dotant des récentes innovations de la marque. Cela commence par l’utilisation de la plateforme MQB, déjà essayée l’année dernière sur le récent Touran …
Un vrai nouveau dessin
On se plaint parfois des évolutions stylistiques trop discrètes proposées par le groupe Volkswagen d’une génération à l’autre. Cette fois-ci, on ne peut rien reprocher ! Le coup de crayon évolue profondément, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Les nouveaux feux avant, particulièrement réussis, épousent la signature stylistique globale de la marque. L’arrière gagne également en modernité grâce à de toutes nouvelles optiques. Si on identifie qu’il s’agit bien d’un Tiguan dès le premier coup d’œil, il n’a pourtant plus grand-chose à voir avec son aîné. Beau tour de force réalisé par les designers ! Plus dynamique, car plus long de 6 cm, mais plus de bas de 3 cm, il ne devrait pas avoir de mal à se faire une place au soleil dans son segment. Il n’y avait qu’à voir les réactions des passants pour s’en convaincre…
Plus d’espace à l’intérieur
L’empattement rallongé de 8 cm offre plus d’espace à l’intérieur et particulièrement à l’arrière avec un gain notable pour les genoux. Le coffre passe à 520 litres (+ 50 l) et peut aller jusqu’à 615 litres. C’est la meilleure valeur de sa catégorie comparativement à ses dimensions. La banquette arrière de type 2/3 1/3 coulisse sur une longueur de 18 cm et s’abaisse puis se relève sans causer la moindre fatigue. Critiqué pour son seuil de chargement trop haut, celui de cette seconde génération de Tiguan a été diminué de 5 cm. Que les parents de familles nombreuses se rassurent, une déclinaison sept places est dans les cartons et arrivera très prochainement.
Le crossover star de VW embarque naturellement toutes les dernières innovations technologiques de la marque telles que l’affichage tête haute, l’application Car-Net, les applications qui couvrent tous les systèmes d’exploitation des smartphones, les nouveaux sièges massants ou encore les nouveaux compteurs digitaux inspirés du Virtual Cockpit d’Audi. La finition globale est d’une très bonne facture, même si cela se fait au prix fort (à partir de 32 150 € en finition Trendline).
Plus léger et mieux suspendu, mais…
Plus dynamique visuellement, il ne reste plus qu’à voir si cela vaut aussi derrière le volant. L’apport de la nouvelle plateforme se ressent immédiatement sur les premiers kilomètres. Le Tiguan se montre confortable, même sans la suspension pilotée DCC. Malgré un surplus d’équipements ayant causé un embonpoint de 82 kg, cette nouvelle génération se révèle 16 kg plus légère que la précédente version restylée et cette valeur grimpe même jusqu’à 50 kg par rapport aux premiers millésimes du Tiguan. Sous le capot, nous bénéficiions du 2 litres TDI de 150 chevaux et 340 Nm qui se situe au milieu de la gamme. En dessous, il y a le TDI 115 et, au-dessus, le méchant bi-turbo de 240 chevaux qui décoiffe. Assez bruyant, le bloc diesel essayé dispose de reprises honnêtes, mais la boîte manuelle, au maniement agréable, propose malheureusement des rapports trop longs qui atténuent les bonnes performances de ce moteur. Dommage qu’il faille passer à la DSG pour corriger ce problème.
Malgré une hauteur de caisse en baisse, la position de conduite est plus élevée qu’auparavant. Je vais être franc, c’est une caractéristique que je déteste, mais s’agissant vraisemblablement de quelque chose qui plaît aux acheteurs, je suppose que c’est une bonne chose… Car bien que l’amortissement et la rigidité soient en progrès, le Tiguan, haut sur pattes, affiche ses limites en pilotage un peu musclé. Le fait que ce soit, dans le cas présent, une simple traction n’est pas en cause. Le train avant n’est absolument pas débordé par la cavalerie et la conduite demeure homogène. Cependant, il n’y a pour moi pas photo sur le plan du comportement routier avec le Touran qui s’avère autrement plus incisif. La question est de savoir sur quel(s) critère(s) s’oriente votre achat dans le cas où vous hésiteriez entre les « Touguan ». Si vous privilégiez la position de conduite surélevée, optez pour le Tiguan. Si, au contraire, vous acceptez de faire un effort par bonne conscience de père de famille, mais que vous refusez de renoncer au plaisir, choisissez le Touran. À moins de vouloir absolument une transmission intégrale (voir notre prochain essai du Tiguan 4Motion)…
BIEN VU
Design réussi
Présentation intérieure
« 2 roues motrices » suffisants
Confortable (même sans la DCC)
À REVOIR
Diesel bruyant
Tarifs
Tarifs : à partir de 32 150 € en finition Trendline
Crédit photo : Julien Fautrat pour La Revue Automobile
2023 12031 km Manuelle Essence
2024 14059 km Manuelle Essence