DS 9 : pas si moche !
On est le jour « J », et autant vous le dire, je me rends au studio photo du Groupe PSA sans grand allant. Il faut dire que la rédaction a été douchée par les premières photos de la
DS 9. Nous qui attendions, comme les concepts initiateurs
Numéro 9 ou
Métropolis, une voiture à fort caractère, nous avons en fin de compte eu une grande berline classique à coffre. Certes, elle reprend les éléments stylistiques des dernières DS, mais pas de quoi révolutionner le genre comme a pu le faire, feue, la
petite DS 3.
Sauf que ça, c’était mes sensations avant que
Thierry Metroz, le designer en chef de
DS Automobiles, s’occupe de l’ouverture du rideau. Ici, les traits simples prennent tout leur sens. Le profil, qui semble dévoiler un habitacle spacieux, s’allonge sur une longueur de 4,93 mètres. Une taille impressionnante qui la rapproche des mensurations d’une Audi A6 ou BMW Série 5, plus que d’une Peugeot 508 dont elle reprend la plateforme technique. D’ailleurs, son empattement est la version la plus longue du châssis EMP2 et avec 2,90 mètres, elle promet, un espace à vivre digne d’une limousine.
La face avant est bien plus élégante en vrai qu’en cliché. La calandre, bien que très large, est joliment réalisée et se conjugue parfaitement avec les optiques à LED. Petite excentricité de style, le capot reçoit une sorte de sabre argenté en son centre. Ceci n’est pas sans rappeler les voitures du début du siècle dernier.
En poupe, on trouve de jolis feux allongés sculptés par des LED en forme d’écailles… C’est vraiment réussi ! Par contre, les joncs argentés qui s’échappent sur l’aile arrière sont trop voyant, à la limite de l’obscénité.
DS 9 : grand dehors… et grand dedans !
La taille de grande berline rend surtout service au cockpit. Mon premier passage sur les sièges passagers arrière a tout de suite été ponctué d’un « bon, là, j’ai de la place ! ». Les jambes ne pourront en aucun cas frotter le dossier du siège avant. Je peux même croiser les gambettes sans aucun problème. Le cuir qui recouvre la sellerie est d’une très belle finesse. Il faut dire que depuis la
DS 4 et l’apparition du cuir bracelet, c’est devenu le point fort des
DS modernes.
En passant derrière le volant, on retrouve une belle dalle de pilotage du multimédia et un écran de grande taille derrière le volant. Celui-ci remplace avantageusement les compteurs à aiguilles et il est en plus modulable selon son humeur. N’oublions pas que cet écran cache une merveille de technologie, le
DS NIGHT VISION.
Sa caméra infrarouge, placée dans la calandre avant, détecte les piétons, cyclistes et animaux sur la chaussée jusqu’à 100 mètres. Le système projette, sur cet écran, les formes encadrées en jaune puis en rouge.
Question technologie, cette
DS 9 n’a rien à envier à nos chères Allemandes. C’est simple, elle propose tout ce qui se fait de mieux en ce moment. Par exemple, ses aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, maintien dans la voie, freinage d’urgence) font d’elle une voiture semi-autonome.
Comme toute
DS qui se respecte, la
DS 9 propose un système de suspensions très moderne. Pour garantir un toucher ouaté en toute circonstance, un ordinateur capte les irrégularités de la route via un scanner pour adapter la dureté des amortisseurs. D’après les concepteurs, l’effet « tapis volant est garanti ».
Enfin, comment ne pas mettre en exergue l’excellente sono
FOCAL Electra ? Elle distille votre musique sur quatorze haut-parleurs placés un peu partout dans l’habitacle, d’une façon harmonieuse à souhait.
DS 9 E-Tense : que des moteurs hybrides
Sous le capot moteur de cette
DS 9, vous n’aurez que des machineries ultramodernes hybrides rechargeables. Ce vaisseau amiral est donc propulsé par un groupe motopropulseur composé d’un moteur
turbo essence PureTech à 4 cylindres de 1,6 litre et d’une motorisation électrique intégrée à la boîte de vitesses automatique à huit rapports. L’ensemble produit une cavalerie de 225 chevaux et est capable de rouler sans consommer une goutte de carburant sur 40 à 50 kilomètres grâce à sa batterie de 11,9 kWh. Les 110 chevaux et 320 Nm du moteur électrique sont même capables de propulser la DS 9 jusqu’à une vitesse de 135 km/h en mode zéro émission.
DS 9 dispose d’un système de récupération d’énergie au lever de pied et au freinage qui recharge la batterie en roulant. De plus, une fonction E-Save permet de garantir un niveau d’énergie dans la batterie pour faire une partie du trajet en mode Zéro Emission (plusieurs niveaux au choix), par exemple lorsque le conducteur sait qu’il va entrer en centre-ville. Le chargeur embarqué de 7,4 kW permet de recharger la batterie en 1 h 30 sur une borne de charge domestique ou publique avec le câble fourni de série.
Bien que cette puissance soit honorable, elle aura bien du mal à concurrencer les Teutonnes. C’est la raison pour laquelle
DS prévoit, dans un second temps, de proposer une version plus puissante. Celle-ci disposera de 250 chevaux tout en proposant une autonomie étendue grâce à une batterie plus puissante. La gamme sera coiffée par une
DS 9 E-Tense de 360 chevaux avec une transmission 4 roues motrices. Cette solution hybride sera empruntée à la
Peugeot 508 PSE.
Derniers commentaires
" Car sachez que si vous achetez une DS 9, elle aura traversé une grande partie du globe par cargo. "... sauf pour les chinois, et vu que DS vise énormément ce marché, ça parait logique. Donc au final, c'est l'image Française qui est vendue et pas la fabrication.