Consciente de ces préoccupations essentielles dans la vie d’un conducteur, la rédaction s’est pliée en quatre pour vous concocter un essai comparatif qui sort des sentiers battus. Pour y arriver, nous avons demandé l’aide des « Gentils Organisateurs » d’Evo Driver pour nous préparer le terrain à l’Alpe d’Huez.
Les routes sont bookées. Le circuit de glace du
Trophée Andros réservé. Il ne manque plus que les autos. Ce sera la mythique
Fiat Panda 4x4 qui se positionnera face au
Skoda Kodiaq ScoutLa Fiat Panda Cross 4x4, c’est quoi ?
C’est un mythe automobile, surtout en montagne où les anciennes générations bardées de bosses font leur loi. En effet, les
Fiat Panda 4x4 n’ont plus à démontrer leur efficacité aux autochtones. Qu’il vente, qu’il neige, qu’il fasse -15 °C ou 28 °C, la lilliputienne est toujours d’attaque. Son moteur simple à régler, sa taille toute rikiki et surtout sa traction
4x4 à l’ancienne en ont fait un objet de convoitise.
Oui, mais voilà, ça c’était avant que les technocrates nous polluent la vie avec les normes antipollution, qui ne prennent pas en compte la fameuse énergie grise, et tuent cette machine. Fiat, qui a de la suite dans les idées, relance son mythe
Panda 4x4 avec une troisième génération qui possède presque les mêmes armes que son ancêtre.
La
Panda Cross 4x4 ne mesure que 3,87 mètres de longueur. Ce qui est vraiment petit, mais encore plus spectaculaire si vous conjuguez sa longueur avec sa largeur de 1,67 mètre et sa hauteur de 1,61 mètre. Un vrai petit cube !
Sous son capot moteur se cache un bicylindre turbo. Le même que vous avez dans la Fiat 500. Il propose la bagatelle de 90 chevaux. De quoi rivaliser avec… un skieur qui descend tout schuss d’une piste bleue.
Terminons ce tour d’horizon par son dernier point fort. Fiat n’en demande « que » 18 290 €.
Le Skoda Kodiaq Scout, c’est quoi ?
Il y a déjà 3 ans que ce SUV sort des chaînes de montage de la marque tchèque. Et ce fut le premier du genre pour
Skoda. N’allez pas croire que ce Kodiaq est le fruit des ingénieurs de Mlada (ville où se situe le siège de
SKODA). Le
Kodiaq est en réalité un dérivé technique et technologique du
Volkswagen Tiguan. Il lui reprend la plateforme, les moteurs et même le système de transmission 4x4. Par contre, son look tout comme son habitacle lui sont propres. Vous comprendrez, dès lors, qu’il a fière allure, surtout avec cette finition
SCOUT qui le gratifie d’une personnalité de baroudeur.
Notons que ce
Skoda Kodiaq Scout s’enrichit, par rapport au
Kodiaq de série, d’une grille de radiateur au contour argent. On retrouve cette finition argent sur les rails de toit, les coques de rétroviseurs, les baguettes d’entourage de fenêtres ainsi que les protections de bouclier avant et arrière visuellement séparées en 3 parties. La vue latérale met en avant de grosses roues stylisées de 19 pouces spécialement conçues pour cette variante.
Sous le capot moteur, notre
Kodiaq Scout a la bonne idée d’être propulsé par le 2 litres TDI de 190 ch. Évidemment, il propose d’autres moteurs plus raisonnables « question puissance ». Mais celui-ci lui va comme un gant. Il faut tout de même propulser une bestiole de 4,70 mètres de long qui affiche sur la balance 1700kg. Ainsi pourvu, ce
Kodiaq atteint la vitesse maximale de 210 km/h, alors que le 0 à 100 km/h ne demande que 8,9 secondes.
Si la Panda joue la carte du low cost, ce
Kodiaq s’inspire plutôt du Premium avec en plus de ses compétences techniques une armada d’assistances à la conduite. Le Trailer Assist aide au remorquage, le Blind Spot Detect surveille les angles morts, et les fonctions du Park Assist vous aident au stationnement. Le système Area-View est également une première pour le constructeur tchèque : les caméras panoramiques situées à l’avant et à l’arrière ainsi qu’au niveau des rétroviseurs sont livrées avec des lentilles grand-angles et permettent de voir la zone environnante que le véhicule affiche ensuite sur l’écran. Le conducteur dispose alors d’une vue virtuelle de haut en bas et des images à 180 degrés des secteurs avant et arrière. Cela rend la conduite plus facile dans des situations délicates ou sur terrain accidenté. Évidemment, ce n’est pas exhaustif, la liste est trop longue pour s’y attarder plus.
Par contre, tout ceci se paie. Skoda demande 42.850€ pour devenir le propriétaire de cette machine
Alors, « quel 4x4 choisir ? »
L’habitacle : point Kodiaq
Entrer dans l’habitacle de l’un puis de l’autre, c’est comme passer de l’opulence d’une soirée blanche de …. à une soirée organisée par l’école maternelle de Briard. C’est pas vraiment la même ambiance.
Le
Skoda respire le luxe avec des plastiques bien ajustés et de grande qualité. Le tout est ponctué par du bois nervuré sur la planche de bord et par un écran contrôlant un système multimédia qui embarque la sono et le GPS. L’espace y est vague, et la position de conduite singe celle d’une berline.
Du côté de l’Italienne, ça pique franchement les yeux. Les ajustements ne se limitent pas à quelques millimètres d’approximation. Les plastiques semblent venir des rebuts de l’usine de Fisher Price. La position camionnette a au moins l’intérêt de vous obliger à régler votre siège à la perfection. Et comment pourrait-elle combattre l’espace à bord avec ses 4 petites places, alors que le
Kodiaq peut embarquer 7 personnes grâce aux sièges dissimulés dans le coffre ?
En route : point Kodiaq
Dès le premier tour de roue, on ne peut que constater la différence qualitative entre les deux. La
Skoda use d’une puissance très conséquente qui lui permet de franchir sans broncher la montée vers l’Alpe d’Huez. Sa boîte automatique couplée à sa transmission intégrale égraine les rapports sans le faire savoir et ses suspensions pilotées offrent à la fois moelleux et rigidité. Le tout dépendant de la voirie.
La
Panda, quant à elle, peine franchement. Son V-Twin beugle à la moindre sollicitation du pied droit sans pour autant offrir de véritable relance. Un phénomène qui m’obligera à user en permanence de sa boîte mécanique à 6 rapports un chouïa récalcitrante.
Hors des sentiers battus : point Panda Cross
Arrivé en haut de la station, les choses s’inversent. Le gabarit de la
Panda fait mouche. Alors qu’avec le
Kodiaq, il sera très compliqué de passer sur des petites artères qui courent à travers la montagne, la Panda se transforme en petit jouet de rallye. Elle se joue des freinages et des courbes, et passe même assez fort dans les épingles. Et plus ça glisse, plus elle en redonne à la Tchèque qui peine à faire passer sa puissance sur la neige. Ses grosses roues, son poids et sa carrure d’athlète deviennent un gros handicap.
Et ce n’est pas en passant sur la piste de glace que les choses s’inverseront. Avec la
Panda, on se joue de la glace. Une épingle ? C’est simple. On commence par désactiver l’ESP. Puis on y va à fond les ballons. On pile, fait un appel et de suite un contre-appel. Elle part en glisse avec un beau travers. De là, on met les gaz avec un léger contre-braquage et elle repart comme une balle. Que du bonheur !
Le
Kodiaq, quant à lui, ne vous laissera pas faire grand-chose. Pas la peine d’espérer s’amuser avec lui. C’est bien là où l’on voit les gènes allemands de ce
SUV. L’électronique garde le contrôle de votre trajectoire, un point c’est tout. Le
Kodiaq est très « safe », mais dans ce cas, c’est ch…