Une remise à niveau à la française !
Il faut bien l’avouer, PSA et sa filiale, DS Automobiles, profitent de la réglementation des institutions européennes pour compenser leur retard mécanique. Aujourd’hui, il n’est plus question d’empiler les cylindres afin de produire une belle écurie. Ce temps est révolu et offre une opportunité chez PSA qui a investi depuis fort longtemps dans la motorisation hybride.
Cette
DS 9 en profite pour accueillir le meilleur système sorti des têtes des ingénieurs PSA, et sachez qu’ils se sont franchement retroussé les manches pour concevoir une toute
nouvelle motorisation hybride rechargeable capable d’accumuler 360 pur-sang et 520 Nm de couple. Des chiffres jamais vus sur une automobile française de grande série.
Française ? Oui… Française !
Elle est surtout plus française que ses homologues E-Tense 225 !
Tout comme l’
E-Tense 225, elle est
conçue en France et assemblée sur les chaînes de montage chinoises. Sauf qu’elle revient à Poissy pour accueillir son deuxième moteur électrique. Celui qui est installé sur le train arrière. Sans oublier que les techniciens en profitent pour améliorer ses réglages et ses liaisons au sol, pour qu’elle soit capable d’encaisser le surplus de puissance.
C’est donc cette
DS 9 E-Tense 4x4 qui est la plus française de toutes !
Par contre, je suis incapable de vous donner la valeur ajoutée du «
Made in France » sur ce modèle. J’ai posé la question aux concepteurs. Pour l’instant, c’est resté lettre morte.
Apparemment, ils n’y avaient pas pensé…
Un moteur hybride puissant et français
Contrairement à la
DS 9 E-Tense 225, notre berline rechargeable fait la part belle à… la puissance ! Sous le capot moteur, on retrouve le 4 cylindres turbo-essence seize cents PureTech. Mais il gagne 20 unités pour atteindre 200 chevaux. Il est associé à deux moteurs électriques de 110 et 113 chevaux.
Le premier, comme sur l’
E-Tense 225, vient prendre la place du convertisseur de couple dans une nouvelle boîte de vitesses à huit rapports. Le second vient se loger sur le train arrière. En plus d’offrir à la
DS 9 une transmission intégrale, cet ensemble hybride fait aussi de lui le modèle le plus puissant de la gamme avec un total de
360 chevaux et 520 Nm de couple.
Toutefois, le cœur de cette motorisation hybride réside dans la batterie au lithium-ion de 11,9 kWh. Avec elle, notre
DS 9 n’offre qu’une autonomie tout électrique constatée de 32 km et plus de 40 selon le cycle WLTP. Grâce au chargeur embarqué monophasé de 7 kW, la batterie refera le plein en moins de deux heures. Ce qui est très rapide pour une recharge à domicile, mais faiblard sur la route.
Une DS de classe confort
Dans l’habitacle de cette
DS 9 hybride rechargeable, rien ne change par rapport à ses sœurs moins puissantes, si ce n’est le menu dans le système d’infodivertissement. Ce dernier permet d’accéder à de nombreuses informations sur le flux d’énergie, la consommation des moteurs électriques ou encore la recharge.
L’espace à bord y est gigantesque ! Un effet rendu possible grâce à son empattement record. La finition y est irréprochable et la qualité des matériaux du meilleur niveau. Je serai, par contre, moins convaincu par le dessin de la planche de bord. Un peu trop bling-bling pour moi…
Une fois en mouvement, il est clair que le
DS 9 E-Tense 360 utilise sa motorisation hybride pour asseoir son très haut niveau de confort. Durant les premiers kilomètres en zone urbaine, le 4 cylindres est resté muet. Il ne se mettra en route que lorsque les besoins de puissance se feront nécessaires. Cela étant, son réveil ne vient perturber en rien le silence royal qui règne dans l’habitacle. Et ce n’est pas la boîte de vitesses automatique qui viendra troubler cette sérénité. Elle enchaîne les rapports sans le faire savoir.
La cerise sur le capot de cette version est évidemment sa capacité à la relance. La cavalerie expédie la berline à très vive allure… sans pour autant perturber la sérénité à bord. C’est même peut-être le souci majeur de cette version. On ne ressent vraiment pas la vitesse. Elle sait même minimiser au maximum son roulis grâce à ses suspensions actives et son système de lecture du macadam. On n’est pas sur le toucher d’une sportive, mais bien d’une Grand Tourisme. Le train avant est précis et le train arrière comme vissé à la route. C’est du grand art !
Notons quelques chiffres qui démontrent ses performances. Car mine de rien ce paquebot expédie le 0 à 100 km/h en 5,6 secondes et établit sa vitesse de pointe à 250 km/h.
Elle est également capable de contenir sa consommation avec une moyenne affichée de 6,7l/100 km. Certes, c’est un chiffre fort éloigné des 2,5 l/100 km et 49 g/km de CO2 revendiqués par DS avec la norme WLTP. Mais cet appétit reste plus que respectable pour une bête de plus de 1 900 kg.
Pour faire mieux.
Il faudra bien sûr, jouer le jeu et multiplier les recharges aussi souvent que possible ! Ainsi, vous aurez l’opportunité de ne consommer que des électrons pour vos petits trajets quotidiens.