Les Coréens sont plutôt du genre à ne pas changer une équipe qui gagne. C’est donc pour cela que la seconde génération reprend le même concept, mais y rajoute un style vraiment plaisant.
Kia Niro : la séduction
Le
nouveau Kia Niro n’est plus cette voiture aux lignes pataudes. La seconde génération s’offre une allure unique et vraiment plaisante à regarder. Les lignes sont tendues et empreintes de sportivité.
La proue abandonne son regard tombant au profit d’une face avant massive, qui intègre une large et fine calandre. Les phares et la signature lumineuse à LED sont montés d’un seul bloc au milieu du bouclier. De profil, on ne peut manquer le très original montant « C » de couleur noire ou grise qui, en plus d’offrir du caractère, est ajouré pour améliorer son aérodynamisme. En poupe, les blocs de feux arrière sont extrêmement fins et s’étirent de manière exubérante sur les flancs tel un boomerang.
Ce
nouveau Niro a également grandi, puisqu’il prend 6,5 cm en longueur pour mesurer 4,42 m de long, 1,825 m de large et 1,57 m de haut. Son empattement augmente également de 2 cm pour culminer à 2,72 m. De quoi offrir davantage d’espace dans l’habitacle.
Kia Niro : SUV compact et pratique ?
Ce qui est intéressant, c’est que, malgré sa taille relativement compacte, ce nouvel opus du Niro offre une soute à bagages qui la place en haut du segment. C’est du moins exact pour sa version
électrique e-Niro, qui compte 475 litres de coffre plus 20 litres sous le capot, et
hybride autorechargeable, qui propose 451 litres. En revanche, le
Niro hybride rechargeable (PHEV) n’offre, quant à lui, que 340 litres.
Concernant l’espace dévolu aux gambettes, on peut dire qu’il n’est « ni trop grand ni trop petit ». On est dans la moyenne du segment, et cela laisse envisager de prendre la route des vacances sans trop souffrir, alors qu’avec sa taille, il sera toujours à son aise en zone urbaine.
Le mobilier est du genre soigné avec en fer de lance le double écran de 10,25 pouces pour chacun. Il y a aussi un volant à 2 branches et une rangée de boutons permettant de choisir entre climatisation et multimédia. Le tout dans un style sobre, qui donne une sensation d’espace, mais pas vraiment premium. L’écran central est donc tactile, mais il n’est malheureusement pas si facile d’utilisation, et parfois peu intuitif. En même temps, le système est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay, et c’est largement suffisant pour ma part. D’ailleurs, sachez qu’il vous faut un câble pour connecter votre smartphone.
Kia Niro : des moteurs électrifiés
Cette nouvelle Kia Niro est basée sur l’architecture K3. Elle n’est donc pas nouvelle, mais profite de multiples améliorations techniques, et elle a l’avantage d’être une plateforme capable d’accueillir tous les genres de moteurs usant de la fée électricité. Tout comme l’ancien Niro, la nouvelle génération du SUV compact de Kia propose 3 types de groupes motopropulseurs. Il y a le
Niro hybride (HEV), le
Niro hybride rechargeable (PHEV) et l’
e-Niro 100 % électrique (BEV).
Le premier développe un total de 141 ch grâce à l’association d’un bloc thermique de 1,6 litre et d’un moteur électrique de 43 ch alimenté par une petite batterie de 1,32 kWh. L’
hybride rechargeable reprend la même mécanique à combustion interne, mais l’associe à une partie électrique plus importante de 84 ch et à une batterie de 11,1 kWh. Dans cette configuration, le
Niro développe un total de 183 ch et peut parcourir jusqu’à 65 km en 100 % électrique. Arrive enfin la version 100 % électrique. Cette
Kia e-Niro dispose d’une batterie de 64,8 kWh, ce qui lui confère une autonomie de 460 km. Le moteur électrique développe 204 ch, ce qui lui permet de passer de 0 à 100 km/h en 7,8 secondes.
Kia Niro : du sport ?
Pour ce premier galop d’essai, Kia nous a proposé plusieurs petites boucles sur des routes de campagne allemandes. Mais vu le timing ultraserré, je n’ai pu prendre en main que la version
hybride et la version 100 % électrique.
La première offre des prestations homogènes et agréables. Sans être un foudre de guerre non plus. Les 141 chevaux sont plutôt du genre bourricot que pur-sang. Mais dans cette version, la
Niro s’insère sans trop d’efforts dans la circulation, même si la boîte de vitesses se montre un peu paresseuse à la relance. En dehors de cette particularité, la
Niro Hybride se comporte bien sur la route. Ni trop ferme, ni trop molle. Elle est cependant un peu dépassée si les petites aspérités se font trop nombreuses. Pas complètement figée sur ses appuis, elle n’est cependant pas désagréable à conduire à haute allure. Bref, elle se comporte bien et se contente d’une moyenne entre 5 litres en ville et 7 litres sur route.
L’
e-Niro est bien différente. D’abord par son style. Sa face avant est spécifique, puisqu’elle accueille la trappe de recharge en son centre. Sa garde au sol est également très légèrement moins importante. Ce n’est pas grand-chose, mais ces quelques changements permettent d’améliorer son aérodynamisme.
Alors que les batteries lui rajoutent plusieurs centaines de kilos sur la balance, le comportement routier de cette e-Niro est très homogène. La position basse du pack des batteries et la suspension arrière indépendante rendent le SUV très stable dans les virages. Cependant, et malgré quelques modifications sur la direction, le réglage ne la transforme pas en sportive. Si vous êtes trop généreux dans un virage en épingle, les pneus crieront de toute leur force leur désarroi et le train avant élargira sa trajectoire.
Officiellement, l’e-Niro dispose d’une autonomie de 460 km. En pratique, vous pouvez compter sur 330 à 380 km en moyenne. Le chargeur en courant alternatif a une capacité de 11,2 kW. En courant continu, vous pouvez charger jusqu’à 80 kW. C’est ici le plus décevant de cette version, car, avec la technologie 800 V de son EV6, on pensait que Kia allait nous gratifier d’une recharge ultrarapide sur son nouvel e-Niro… eh bien non. Les ingénieurs ont conservé l’ancienne technologie, qui est aujourd’hui dépassée. Par contre, la marque promet une courbe de charge constante.
Comment ?
Grâce à un système de conditionnement de la batterie. Cette technologie porte la batterie à la bonne température pendant la conduite afin qu’elle puisse être rechargée plus facilement.
Kia Niro : les prix
Si au début des années 2002, Kia était une marque abordable, sachez que ce n’est plus le cas. Kia est devenue une marque généraliste comme les autres allant même parfois chatouiller les premium.
Une évolution qui se voit aussi bien sur ses modèles de plus en plus cossus que dans ses tarifs.
La
Niro hybride, au vu de « sa technologie plus simple », fait office d’entrée de gamme. Mais il faut tout de même débourser 31 790 € pour une Niro hybride Motion, et cela monte à 36 590 € pour la finition haut de gamme, Premium.
La Niro hybride rechargeable fait encore enfler l’addition. En même temps, la technologie du moteur est bien plus complexe et les prestations en hausse doivent se payer. C’est ainsi que le premier prix de la
Niro PHEV débute à 39 990 €.
La
Kia e-Niro en version
100 % électrique s’échange à partir d’un impressionnant 44 990 €. Et ce n’est pas tout, puisque la version haut de gamme « Premium » explose les plafonds avec 48 090 €, sans pour autant offrir la sacro-sainte pompe à chaleur ni la recharge bidirectionnelle V2D. Il faut passer par la case option et rajouter 1 400 € pour en profiter.