Pour prendre en main les premiers modèles sortis des chaînes de montage allemand, le constructeur nous a conviés dans la région de Porto. C’est sur les rives de la célèbre rivière du Douro, là où naît l’onctueux vin de Porto, que les têtes pensantes de la firme ont installé leur camp de base pour les premiers essais internationaux de la compacte. Il faut dire que le choix est plus que bon, car les 3 °C et la pluie de ce matin de début décembre cèdent la place à un beau ciel bleu rayonnant et à une température printanière.
Golf 8 : une nouvelle plateforme ?
NON !
Alors que la
Golf, septième du nom, étrennait la toute nouvelle plate-forme modulaire MQB, la huitième du nom, fait pareil. À tel point que les mensurations annoncées sur ses dimensions ne bougent qu’à la marge et du fait de la nouvelle carrosserie. De l’aveu des ingénieurs « rien n’a changé ni pour la structure elle-même ni pour les principes d’épures », tout juste se sont-ils concentrés sur les améliorations des trains roulants et de l’électronique.
En effet, un peu à la façon du système « quattro » chez Audi, cette
Golf dispose d’une IA (intelligence artificielle) qui, en toute autonomie, récupère les informations des capteurs disposés un peu partout, pour offrir le meilleur compromis de roulage.
Golf 8 : du nouveau sous le capot ?
Si la nouvelle Golf 8 promet une révolution de ses mécaniques, avec
pas moins de huit nouveaux groupes motopropulseurs, il nous faudra tous être patients. En effet, les premières compactes à sortir d’usine, ne proposeront que trois moteurs turbo essence et
TDI allant de 115 à
150 chevaux déjà présents sur la
Golf actuelle. Bien heureusement, ils ont reçu quelques menus ajustements techniques, mais rien de révolutionnaire.
Les hybrides ? Il faudra poireauter au moins jusqu’à la rentrée 2020 pour les voir circuler sur nos routes. Pourtant, ils promettent ! Le 1.4 TSI de l’ancienne génération a été remplacé par le dernier
1.5 TSI bien plus efficient et de surcroît sa batterie gagne plus de 50 % de capacité pour atteindre 13 kW. De quoi faire 40 km sans émission de gaz. De plus, le client aura le choix entre une
Golf eHybrid de 204 chevaux et une
Golf eHybrid GTE qui fait grimper la cavalerie à 245 canassons. Un programme alléchant, n’est-ce pas ? Mais c’est pas pour tout de suite !
Pour temporiser,
Volkswagen propose une
Golf eTSI. Cette version se démarque par sa solution microhybride de 48 V. En gros, les ingénieurs promettent une économie de 0,7 litre aux 100 km via cette solution qui récupère l’énergie au freinage et optimise la roue libre en stockant le surplus de courant dans une batterie à haute tension.
Golf 8 : un nouveau style ?
La réponse est bien plus complexe que sur les thématiques précédentes. Car OUI, le style est nouveau et il n’y a pas un seul élément de carrosserie identique vis-a-vi de la Golf 7. Le fait le plus marquant est sans aucun doute la face avant qui gagne des feux très fins grâce à la dernière technologie LED. Mais la poupe et surtout le profil, c’est « bonnet blanc et blanc bonnet ».
Par contre, en pénétrant dans l’habitacle, on ne peut nier le travail des concepteurs. La planche de bord est longiligne et a perdu de très nombreux boutons. Cette
Golf se contrôle d’un doigt… sur l’écran multimédia qui en plus récupère les fonctions de confort et de châssis. Les possibilités sont ici tellement grandes que l’on se perd régulièrement dans les menus et sous-menus en tout genre. Si cela en jette, l’ergonomie y est médiocre, surtout lorsqu’il faut passer par deux slides pour changer la vitesse de ventilation ou les aides à la conduite.
Bien heureusement, les aiguilles du compteur disparaissent avec l’«
Innovision Cockpit ». Simple et efficace, il permet d’étendre les possibilités d’affichage du combiné et du multimédia. N’oublions pas non plus que cette nouvelle Golf offre également un affichage tête haute par projection sur le pare-brise. Un vrai plus pour garder les yeux rivés sur le tarmac.
Golf 8 : des nouvelles technologies ?
Ici, on est sur un grand OUI… Elle en est même bardée.
Par exemple, vous pouvez lui parler. Oui, lui parler. La
Golf dispose du MIB3 qui n’est autre qu’une commande vocale permettant, par exemple, de faire baisser la température avec cette phrase. «
Hello, Volkswagen, j’ai trop chaud ». Elle s’exécute et baisse la clim d’un degré. En outre, la
Golf 8 intègre l’assistante Alexa d’Amazon. À la demande, Alexa peut lire de la musique, contrôler des appareils domotiques intelligents compatibles, et les ingénieurs travaillent même sur le repassage :-p.
Cette
Golf dispose également de l’
Apple CarPlay, sans fil. Il n’est donc plus besoin de brancher par câble son téléphone à la pomme pour profiter de sa playlist ou de WAZE.
Enfin, la nouvelle fonction
Car2X est montée de série. Elle utilise pour la première fois les informations fournies par d’autres véhicules à proximité ainsi que par l’infrastructure routière. Exemple : alerter le conducteur ou même faire freiner la voiture à l’approche d’un passage à niveau, surtout s’il se ferme.
Golf 8 : du neuf sur la route ?
Une
Golf, c’est une automobile qui doit se conduire sans se soucier de rien. On appuie sur le bouton «
start » et ça doit rouler aussi bien dans la jungle urbaine que sur voie rapide et même très rapide pour nos voisins d’outre-Rhin. Dans les faits, les ingénieurs ont réussi leur pari. La
Golf 8 est une Golf !
Simple à prendre en main, on se sent très vite à l’aise dans l’habitacle. Les ajustements des plastiques sont bons et ne laissent aucune vibration désaccorder le silence qui règne à l’intérieur. Les passagers peuvent ainsi apprécier la sono Harmann Kardon (en option) sans se préoccuper des éléments perturbateurs de l’extérieur.
Pour le pilote, c’est l’encéphalogramme plat.
Rien ne vient brusquer sa conduite et rien ne remonte en sensation non plus. Un virage à droite ? On tourne le volant, et elle passe presque à plat grâce à ses suspensions pilotées par l’électronique. On est arrivé trop vite dans la suivante ? Pas de souci. L’électronique conduit à votre place et récupère lentement la bonne trajectoire.
Les moteurs sont suffisamment généreux pour toutes les situations sans daigner offrir une pointe de hargne. On appuie sur la pédale de droite et ça accélère comme il se doit. Point !
Les consommations ? Maîtrisées !
Les
TDI 150 ne m’auront demandé que 5,6 litres aux 100 km alors que le
TSI 150 ne franchira pas les 6,5 litres de moyenne.