Je reconnais que je suis l’évolution de la marque de très loin bien qu’ayant fortement apprécié mes précédentes rencontres avec les V60 et V90, notamment au travers de leur design épuré. En découvrant ce C40 pour la première fois, j’ai eu cette même impression, avec cette calandre étirée horizontalement et encadrée par les iconiques feux en forme de marteau de Thor.
À l’arrière, il faut reconnaître que le C40 affiche quelques détails réussis tels que la double bosselure sur la chute du pavillon ou encore le design des feux, découlant du montant C.
De profil, on se retrouve avec un énième SUV coupé, mais pour une fois, l’ensemble est bien proportionné (notamment avec les jantes de 19 pouces) et fait moins caricatural ou chirurgie esthétique que sur d’autres modèles. Spécifique au C40, cette teinte Bleu Fjord contraste avec le toit noir et il sera possible par la suite de choisir parmi 7 coloris différents.
À l’intérieur, c’est tout aussi soigné et épuré avec cette disposition typique de la marque, à savoir un grand écran tactile encadré par d’immenses aérateurs et surplombant les commandes de médias, simplifiées. La marque n’a pas souhaité révolutionner l’ensemble, en conservant les rangements centraux ainsi qu’un levier de vitesses, là où la concurrence préfère gagner de l’espace à bord. Est-ce pour compenser des bacs de portières un peu justes ?
Comme à l’accoutumée, la marque soigne le confort de ses occupants et il y a assez d’espace aux places arrière pour ne pas rendre les longs trajets compliqués. Toutefois, compte tenu d’un tel design, la garde au toit est très basse et malgré un modeste 1,81 m, ma tête touchait le toit.
Maigre consolation, le C40 dispose d’un toit panoramique qui vous fera moins sentir claustrophobe. Côté coffre, si l’accès est aisé grâce à une bonne découpe, le volume de 413 l est dans la moyenne basse et reste inférieur à celui d’un XC40.
Si en apparence Paris peut sembler un choix suicidaire pour essayer ce C40, surtout en cette période, cela me permet de constater rapidement que le maître mot de cette version est « confort ». Certes, il affiche un beau 4,7 s pour passer de 0 à 100 km/h, mais ce C40 évite le coup du lapin à chaque accélération.
Timing très serré, il me faut rapidement sortir de Paris afin de profiter des routes de campagnes et voir ce qu’il vaut en conduite dynamique. Mais si un Mach-E encaisse les enchaînements de virages sans sourciller, le Volvo C40 affiche une certaine nonchalance avec un choix de suspensions très souple, et donc significatif de mouvements de caisse.
Si dans ces conditions le maintien latéral est bon, celui des assises est trop juste, tandis que le diamètre du volant est un poil trop grand pour bien ressentir la route lorsque l’on hausse le rythme.
On se rassure, le grip est toutefois assuré grâce aux 2 moteurs électriques (1 par essieu) pour une puissance de 408 ch, mais c’est bien en conduite tempérée que l’on peut profiter du C40. Côté autonomie, il est annoncé à 441 km, mais sans pour autant forcer le rythme dans la durée, la consommation donnait plutôt une moyenne de 380 km.
Reste que pour optimiser le tout, le C40 dispose du mode One Pedal Drive que l’on peut activer via l’interface tactile et qui génère un freinage adaptatif au fur et à mesure que l’on relève le pied de l’accélérateur. Si cette solution est parmi les plus efficaces pour recharger la batterie (notamment en ville), Volvo a malheureusement simplifié à l’extrême ses paramètres : point de modes de conduite ou encore de palettes au volant pour offrir des compromis.
Pour la recharge, le partenariat avec Google fournit une suite complète d’outils digitaux, intégrés à l’écran central et inclut du coup dans Google Maps, les points de recharge (si nécessaire) ainsi que l’autonomie restante à destination. Volvo offre la data pendant 4 ans, mais ne communique pas encore sur ce qui se passe après.
Acceptant des recharges à 11 kW en courant alternatif et 150 kW en courant continu, le C40 se positionne dans la bonne moyenne. Si Volvo ne fait pas partie du réseau Ionity, le constructeur a pu toutefois négocier des tarifs préférentiels lorsque vous utilisez une carte de type Chargemap, à 0,35 euro/kWh (à titre de comparaison, BMW propose 0,30 euro à ses clients).
Avec un tarif de base de 62 250 euros (pour cette version de lancement), la marque applique d’emblée une remise de 4 % afin de faire chuter le prix sous la barre des 60 000 euros et de pouvoir prétendre à la prime écologique de 2 000 euros, ramenant le tout à 57 760 euros.
Mine de rien, un tel ratio puissance/prix ne se retrouve pas chez la plupart des marques, mais le Mustang Mach-E s’en rapproche le plus avec la version AWD dont les prix vont de 56 500 euros à 65 500 euros.
Cette dernière offre certes une plus grande autonomie (540 km vs 441 km) ainsi qu’un comportement plus dynamique, mais reste bien moins qualitative et confortable que le C40.
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