Wec 6 heures de bahrain toyota termine en beaute

Au cours d'une saison dominée par Audi, Toyota a souvent tutoyé la victoire. Celle conquise au Japon était bien trop humide et sans véritable course pour satisfaire les patrons de la marque japonaise. Samedi, à Bahrain, il n'y eut pas de discussion possible, Toyota en fin de saison était le plus fort.

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En décrochant les deux premières places des essais chrono, les Toyota TS 030 avaient annoncé la couleur. Sur le tracé de Bahrain, elles avaient de solides arguments à faire falloir face à des Audi E-Tron un peu moins à l'aise sur la première partie assez tortueuse du circuit de l'Emirat du Golfe. Alors quand dès le départ, Nicolas Lapierre prit les devants, il était certain que les voitures allemandes auraient du fil à retordre. Impeccable, le pilote français s'échappait et son compère Sébatien Buémi, un peu moins véloce en début de course tenait lui aussi en respect les championnes 2013. Le début de course fut animé par les frasques des deux Lotus, l'une fit 500 mètres et l'autre... 5 tours, tandis que ''Papy'' Krohn lançait sa Ferrari, verte quelle drôle d'idée, à l'assaut d'une des Porsche RSR d'usine. Il y avait eu aussi du rififi en LMP2 avec une passe d'arme virile entre Minassian et Pla. Les deux Français bagarraient en effet ferme pour le titre et à ce petit jeu, Minassian, en début de course se montra le plus efficace. Devant, les LMP1 taillaient la route mais la Rebellion explosait son moteur laissant quelque opportunités de podium aux plus rapides et endurantes des LMP2.

La première grosse chaleur vint avec l'abandon de Wurz, alors deuxième qui rangeait sa Toyota après la ligne des stands. ''Moteur ou boîte, je ne sais pas'' confiait le pilote autrichien après avoir été réconforté par le Docteur Ullrich, toujours très fair play. Devant, Stéphane Sarrazin avait pris le relais et à un contre deux, la partie semblait ardue. Un peu en retrait, Marcel Fassler lâchait les secondes par petits paquet mais Loïc Duval, toujours plus rapide des pilotes Audi désormais recollait au train imposé par la Toyota.

La confiance revenait dans le camp d'Ingolstadt. Elle ne dura pas. Un peu comme Wurz, le pîlote beauceron rangea l'Audi sur le côté. Boïte bloquée, plus aucun rapport ne passait. C'était l'une des pannes les plus spectaculaires d'une Audi depuis pas mal de temps. Impossible de se sortir de ce mauvais pas, Loïc dut s'extraire de la voiture. Un partout, le combat se rééquilibrait. D'autant que Marcel Fassler limitait la casse mais devait subir un drive through pour avoir dépassé sous drapeau jaune. André Lotterer prit sa succession, et revint sur la Toy de tête. Mais Sarrazin était dans une excellent journée à Barhain ''Oui, ça s'est effectivement bien passé, la voiture était très efficace, ce qui nous a permis d'accélérer fort lorsqu'il a fallu.'' Le Cévenol n'était surtout pas le moins heureux quand Sébastien Buémi franchit le damier nanti d'un beau pécule avoisinant la minute. André Lotterer n'avait rien pu faire. Samedi dans le Golfe, les voitures japonaises étaient un ton au dessus.

LMP2 : Beau début de course de Minassian. Mais l'Oreca-Nissan du Marseillais connut bien des déboires puisque Pierre Kaffer se retrouvait sans frein après la rupture d'une Durit. Il n'eut d'autre ressource que de mettre la LMP2 en tête à queue avant de percuter le mur par l'arrière. Au final, c'est l'Oreca de G-Force qui l'emporte mais le titre revient à l'ami Bertrand Baguette et à ses équipier Ricardo Gonzales et Martin Plowman. C'était la fête chez Oak, champions en LMP2 et on a même vu un lapin de garenne avec des oreilles roses effectuer un changement de capot ! En GT, ce fut la Berezina pour David Richards et ses Aston Martin. Venus avec comme mission de seulement bien finir, Stefan Mucke et Daren Turner laissèrent leur chemise à Bahrain. Le moteur lâcha laissant le titre pilote à Gian Maria Bruni et le titre marque à Ferrari AF Corse.
En GT AM, Stuart Hall et Jamie Campbell-Walter sont titrés.

Le classement des 6 Heures de Bahrain

1. Toyota (Sarrazin-Buemi-Davidson) 199 trs
2. Audi (Lotterer-Tréluyer-Fassler) à 1 mn
3. Oreca G Drve Racing (Rusinov-Martin-Conway) à 15 trs
4. Morgan Oak Racing (Pla-Heinemeier Hansson-Alex Brundle) à 15 trs
5. Zytek Z11SN (Wirdheim-Reip-Lancaster) à 15 trs
6. Morgan Oak (Baguette-Gonzales-Plowman) à 17 trs
7. Morgan Oak (Nicolet-Ihara-Cheng) à 19 trs
8. Oreca Nissa (Giroix-Kerr-Dolby) à 21 trs
9. Ferrari F 458 Italia (Bruni-Vilander) à 24 trs
10. Porsche 911 RSR (Bergmaister-Pilet) à 24 trs)