Hyundai i10 N Line : En tenue de sport : the perfect balance
Plus c’est petit, plus c’est mignon !
On parle bien de la
nouvelle Hyundai i10 !
Cette dernière est aisément reconnaissable à sa calandre faisant écho à celle du
nouveau Hyundai Tucson. À l’opposé du style « sensual sportiveness » inauguré par la récente i20, on se retrouve, ici, avec une calandre béante et une signature lumineuse spécifique et intégrée aux extrémités.
De profil, la
i10 reste quelconque, mais la présence d’un toit noir ainsi que d’un logo
i10 dans le montant C apporte une légère touche de fantaisie. Un peu à l’image de sa face arrière dénuée de tout élément de style, hormis l’intérieur des feux avec une signature en C.
Mine de rien, la
finition N Line vient égayer cette minicitadine sur différents points. Tout d’abord, avec cette signature lumineuse griffée à la place d’un canon à LED. Une petite griffe rouge ainsi que le logo
N Line, situés dans la calandre, viennent compléter le tout. De plus, nous avons des antibrouillards dans des zones dédiées plutôt que d’être dans des ouïes spécifiques et intégrées dans le pare-chocs. À l’arrière, on retrouve un diffuseur noir laqué ainsi qu’une sortie à double échappement : simple mais assez pour la démarquer des autres finitions.
L’intérieur affiche d’emblée une touche d’originalité avec des aérateurs de couleur, situés aux extrémités et intégrés à la planche de bord, dans la prolongation d’un motif à vague. Le tout est mignon à regarder, mais on voit rapidement la masse de plastiques durs qui compose cet ensemble. D’un autre côté, il faut avouer que sur ce segment, ce n’est pas la qualité premium qui est recherchée…
On retrouve une disposition des éléments typique de chez
Hyundai, avec un écran multimédia tactile de 8 pouces, surplombant les aérateurs et le bloc de climatisation. Comme évoqué précédemment, si la qualité des matériaux est passable, les ajustements sont bons.
La position de conduite est correcte, mais les réglages du volant restent limités, ce dernier ne pouvant se régler en profondeur.
L’instrumentation reste quant à elle analogique, mais offre une bonne lisibilité des informations. On retrouve des compteurs à damier en guise de fond, associé à cette finition
N Line. Cette dernière apporte également quelques touches de couleurs, avec les aérateurs rouges, des surpiqûres dans le volant orné du
logo N, ainsi que le levier de vitesses de la i30N.
Le volume de coffre est correct avec 252 litres, mais attention à son accès. Le seuil de chargement est assez élevé tandis que le plancher de coffre est assez bas.
Hyundai i10 N Line : Sur la route
Parmi les 2 motorisations essence proposées sur cette finition, le 3 cylindres T-GDI développant 100 ch fait office de bloc le plus puissant. Mais il se mérite ! En effet, ce dernier n’est disponible qu’avec la finition
N Line. Il est possible d’opter pour le 4 cylindres de 84 ch, mais celui-ci offre des performances en retrait ainsi qu’une consommation plus élevée.
Ce petit moteur de 100 ch nous est familier, car nous avions pu l’essayer sur la nouvelle i20 et il proposait déjà des performances intéressantes, pour une citadine polyvalente. Avec environ 140 kg de moins sur la balance et 1 seconde gagnée au 0 à 100 km/h, cela peut-il en faire une petite bombinette ?
Dès le démarrage, on est tenté de le croire, avec cette discrète sonorité rocailleuse et un couple présent dès 1 500 tr/min. Et plus on a le pied lourd, plus il haussera le ton, quitte à se faire passer pour un bloc sportif.
Les premiers kilomètres passés, on constate que cette
i10 sait se montrer à la fois agile et à l’aise dans un environnement urbain. Le petit 3 cylindres y trouve sa place et peut y exprimer sa souplesse. Se faufiler dans le trafic ne nécessite pas d’efforts particuliers et lorsqu’il s’agit de jouer sur les rapports pour mieux se relancer, la boîte 5 vitesses se montre adaptée. Outre une bonne prise en main avec le pommeau, repris
de la regrettée i30N, les passages de rapports se font sans problème grâce à un bon guidage ainsi qu’un verrouillage ferme.
Par rapport à sa devancière, cette
nouvelle i10 a fait des progrès en termes de comportement routier. La direction est plus précise et la petite puce démontre sans problème qu’elle dispose d’un châssis plutôt vif. Ce dernier se place très bien dans les virages avec un train arrière qui suit sans sourciller. Et si le freinage est nécessaire, ce dernier se veut rassurant avec pas mal de mordant pour ce gabarit.
Sur le réseau routier secondaire, le petit 3 cylindres offre un tempérament rageur lorsqu’on lui impose d’être plus nerveux. Mais, comme pour tout moteur downsizé, cela aura une incidence sur la consommation. En conduite soutenue, dans un environnement urbain et périurbain, il faudra compter aux alentours de 6,5 l/100, score honorable. Avec un pied plus léger, il est envisageable de descendre sous les 6 l/100.
Si l’assise est confortable pour la ville, elle devient vite fatigante à la longue, notamment pour le bas du dos. A contrario, la suspension se montre sèche, mais à basse vitesse, probablement à cause de la monte pneumatique de 16 pouces.
Côté techno, la
i10 fait le plein d’équipements avec, de série, la caméra de recul, l’aide au maintien dans la voie (très pénible à la longue), l’allumage automatique des feux ou encore Apple CarPlay/Android Auto. Ces derniers sont privilégiés par le constructeur à la place du traditionnel GPS, la clientèle préférant brancher son smartphone selon ce dernier.
Quelques rangements centraux permettent d’avoir quelques aspects pratiques à bord de cette mini citadine, tout comme la connectique USB avec 2 prises disponibles. Même, si l’on reste loin d’une
petite GTi des temps modernes, façon Volkswagen Up! GTI, cette i10 n’en demeure pas moins amusante sur route et pratique au quotidien. Reste à voir si elle en offre pour son argent.
Hyundai i10 N Line : Une survivante à part
On peut dire que cette
i10 N Line est à part parmi ses consœurs. Car si l’on peut penser à la Twingo 95 ch, cette dernière n’offre pas les mêmes performances et agrément de conduite, tandis que les
Peugeot 108 et
Citroën C1 ne culminent qu’à 72 ch. La VW Up est hors concours, car passée à l’électrique. Non, il ne reste au final que sa cousine la
Kia Picanto, avec qui elle partage les mêmes composants.
Mais avec un tarif démarrant à 17 700 euros (0 euro de Malus) pour le 100 ch, cela commence à chiffrer. Et si d’apparence, le gap avec la gamme supérieure (telle que la Toyota Yaris) commence à se réduire, il faudra compter en moyenne 1 000 euros de plus pour avoir plus d’espace à bord ainsi qu’au niveau du coffre, mais en sacrifiant au passage les équipements.
Face à sa cousine la Kia Picanto, la i10 N Line se positionne à cheval entre ses 2 plus hautes finitions que sont GT Line et GT Line Premium. La Kia est mieux équipée technologiquement parlant, dispose du GPS ou encore de la surveillance des angles morts et de la détection des dangers arrière. Mais il faudra débourser au minimum 900 euros de plus, pour pouvoir en bénéficier. De ce fait, cette i10 N Line s’annonce plus intéressante.