Après avoir initié la mode des crossovers en 2006 avec un succès que certains jalousent encore 15 ans après, le « best-seller » de Nissan revient avec une troisième génération qui ne reprend rien de l’ancien, si ce n’est l’idée de base qui a fait sa réussite. Mais entre-temps, la concurrence a aiguisé ses armes et pour rester en haut, il ne suffit plus d’être le précurseur. Alors que vaut ce nouveau Qashqai ?
D’un point de vue esthétique, le nouveau Nissan Qashqai s’assume avec un style bien plus marqué que son prédécesseur, qui avait pour lui une sobriété et une neutralité rassurante, s’effaçant désormais au profit de traits marqués.
La face avant se veut résolument plus affirmée avec sa nouvelle calandre en V nettement agrandie, aux cerclages chromés. De chaque côté nous trouvons les nouveaux feux Full LED également en forme de V, plus fins et modernes. En continuant le tour du nouveau SUV nippon, nous découvrons un profil aux lignes franches dont l’une court de l’avant jusqu’à l’arrière, voulant afficher plus de dynamisme en surlignant les ailes avant et arrière et se continuant sur les feux arrière.
La poupe, justement, bénéficie de moins de changements et est sans aucun doute la partie qui montre le plus de ressemblances avec la génération sortante, tout en la modernisant avec des feux 3D légèrement plus fins. L’ensemble est posé sur des jantes de 19 pouces en série sur la finition Tekna + de notre modèle d’essai qui, pour sa part, s’offre les modèles de 20 pouces proposés dans la liste d’options.
Cette 3e génération grandit de 3 cm pour chaque mesure (longueur, largeur et hauteur), préservant ainsi des proportions très similaires à l’ancien et surtout une certaine compacité que les citadins apprécient, avec 4,42 mètres en longueur pour 1,83 et 1,62 mètre en largeur et en hauteur. De quoi gagner en espace à bord.
Les passagers avant, a fortiori dans cette version haut de gamme Tekna +, sont bien accueillis. Les sièges recouverts de cuir Nappa matelassé sont chauffants et massants, mais demandent, pour cette dernière fonction, de passer obligatoirement par l’écran tactile de 9 pouces. Si le système d’infodivertissement de celui-ci a été amélioré, globalement ce n’est pas le meilleur du genre, un peu lent et pas toujours très ergonomique. Néanmoins, nous apprécions que Nissan ait opté pour des commandes physiques pour la climatisation.
Côté instrumentation, le conducteur bénéficie d’un écran de 12,3 pouces paramétrable et affichant toutes les informations utiles tandis qu’un affichage tête haute s’ajoute à la liste des équipements, tout comme l’immense toit vitré panoramique qui baigne l’habitacle de lumière. Heureusement occultable les jours de grand soleil comme celui de notre essai.
La boîte Xtronic, justement, parlons-en. Sous ce nom se cache une boîte à convertisseur moderne, mais qui, comme tout exemplaire du genre, semble mouliner et sans être lente n’est pas toujours la plus réactive, notamment en relance après un virage un peu serré, elle nous aura même parfois agacés sur petite route sur ce point, à l’instar du moteur. Ce dernier, malgré 270 Nm dès 1 750 tr/min se montre trop creux à bas régime où il manque du punch dont il sait pourtant faire preuve après 2 500 tr/min. Globalement, il ne faut pas trop lui en demander et, dans ce cas, ça se passe très bien.
La tenue de route, de son côté, est en net progrès sans se hisser dans l’excellence. Globalement, les mouvements de caisse et le roulis sont mieux contenus tandis que le train avant gagne en efficacité pendant que l’arrière enroule très légèrement. L’ensemble reste plutôt neutre, pas amusant mais pas mauvais, et conviendra aux clients du genre. Tout comme les performances, avec les 100 km/h atteints en 9,2 secondes et la vitesse de pointe de 199 km/h.
Si le Qashqai fait des progrès non négligeables, il n’a cependant pas su nous convaincre pleinement. La qualité des ajustements ne souffre pas la critique et dans l’ensemble les garnitures intérieures évitent soigneusement les plastiques durs, mais ne semblent pas d’une très grande qualité exceptés les sièges en cuir Nappa. À la conduite, les progrès sont notables, mais le duo moteur/boîte est trop creux à bas régime et manque de réactivité par moment. Avec un tarif débutant à 28 990 € pour l’entrée de gamme tandis que notre modèle d’essai s’affiche à un prix de 41 890 € hors option, nous attendions un peu plus.
Le Nissan Qashqai a, il y a quelques décennies, créé une nouvelle catégorie de véhicules, les fameux SUV compacts. Dominant les ventes en Europe pe... Voir plus
2018 44547 km Manuelle Essence
2019 96325 km Manuelle Essence