Skoda Kamiq : un peu de Scala…
Ce nouveau modèle de la firme tchèque complète la gamme SUV du constructeur. Après le
grand SUV Kodiaq, le
SUV compact Karoq, voici le
SUV urbain Kamiq. Si
Skoda le définit comme un citadin, il n’en affiche pas moins des dimensions plutôt généreuses avec : 4,24 m de long, 1,79 m de large et 1,55 mètre de hauteur. Ces dimensions profitent directement aux occupants avec un habitacle accueillant et un coffre dans la bonne moyenne avec ses 400 litres.
D’ailleurs, son gabarit nous fait plus penser à son cousin T-Roc qu’à son adversaire direct le
T-Cross. Pourtant il en partage la même plateforme, la MQB A0. Tout comme la
SEAT Arona, la
VW Polo, l’
Ibiza et sa fausse jumelle, la berline compacte,
SKODA Scala. La
Kamiq se distingue néanmoins de la Scala par sa garde au sol surélevée de 39 mm, ses roues de plus grand diamètre allant de 16 à 18 pouces et surtout ses amortisseurs spécifiques. Le train arrière a été revu et renforcé alors qu’à l’avant, les ingénieurs ont réalisé quelques adaptations pour accueillir des amortisseurs plus longs.
… mais beaucoup de Skoda
La firme tchèque s’est toujours distinguée par ses astuces «
Simply Clever ».
Kamiq ne fera pas exception. C’est la raison pour laquelle on retrouve le classique parapluie intégré dans la porte avant conducteur, le gratte-givre dans la trappe à carburant avec jauge de profondeur de bande de roulement, le porte-billets sur le pilier côté conducteur, un filet au bas du cache bagages, des tablettes rabattables sur les dossiers des sièges avant, ou encore le système de protection des arêtes de portes, l’attelage escamotable électriquement et le dossier rabattable du siège passager avant.
Skoda Kamiq : du look et pas que
Si le
Kamiq reprend quelques codes stylistiques déjà apportés par ses grands frères
SUV (
Kodiaq et
Karoq), il s’en affranchit surtout avec sa face avant. Les optiques se scindent en deux parties pour rejeter la signature lumineuse en partie supérieure. Le bloc optique descend lui d’un cran pour se marginaliser en plein cœur du bouclier. C’est plutôt élégant et original, bien que cette astuce stylistique ait déjà été vue sur la première génération de
C4 Cactus et sur le
Hyundai Kona. Le profil est dessiné pour offrir de la présence sur la route, alors que la poupe semble campée sur le tarmac. Bref… l’ensemble est élégant et donne plutôt l’impression d’être devant un SUV de la gamme supérieure.
Dans l’habitacle, pas de grosses surprises puisqu’on y retrouve le mobilier de la
Scala. À défaut d’apporter un vent de fraîcheur, il propose un habitacle sérieusement conçu avec des plastiques et des ajustements de bon niveau. Ses occupants profiteront d’un volume à vivre qui n’est pas compté, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Cerise sur le gâteau, mais en option, l’immense toit vitré panoramique baigne de lumière l’habitacle.
Skoda Kamiq est le dernier de la gamme. En tant que tel, il profite des technologies embarquées de ses devancières. Par exemple, il peut disposer du Virtual Cockpit et du multimédia pilotable via un écran tactile pouvant aller jusqu’à 9,2 pouces. Dans le même ordre, n’oublions pas le chargeur de téléphone par induction, les ports USB-C, le Bluetooth et la compatibilité à Apple CarPlay, Android Auto, MirrorLink…
Le conducteur quant à lui pourra se faire aider par l’assistant maintien de voie, la détection d’angle mort, un régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence, le détecteur de fatigue… de quoi satisfaire les plus exigeants, de série ou en option.
Skoda Kamiq : l’offre
Sous le capot,
Skoda va tout simplement piocher dans la banque d’organes du groupe pour récupérer les derniers blocs sortis des chaînes de montage. La tendance étant aux moteurs essence, l’offre y est plus fournie avec 5 groupes motopropulseurs contre deux en diesel.
L’entrée de gamme se fait par le 1.0 TSI en 95 qui à défaut d’être le plus véloce offrira un prix d’attaque en finition active sous les 20 000 €. En haut de gamme, la
Kamiq propose le dernier 4 cylindres turbo essence pourvu de la désactivation de cylindres. Il offre une puissance de 150 chevaux qui devrait en faire la version la plus sympathique à rouler, mais elle le fera au détriment du prix, puisque sa gamme commence à 24 570 € pour monter jusqu’à 29 280 € avec sa boîte de vitesses automatique
DSG7 et sa finition
Style.
Le cœur de gamme s’articulera autour du 3 cylindres turbo essence de 1 litre, mais développant 116 chevaux. Si la boîte mécanique à 6 rapports ne vous sied pas, l’option
DSG à sept rapports devrait, elle, vous combler. Enfin, la version carburant au mazout est un 4 cylindres de 1.6 TDI de 116 chevaux. Il offre le meilleur couple à bas régime avec 250 Nm. Il peut, tout comme le TSI 116, s’accommoder d’une
boîte auto DSG7. Mais autant vous le dire tout de go, entre 116 ch siphonnant l’essence et 116 ch réclamant du diesel, le train avant se traîne une bonne centaine de kilos en plus. Ceci se fait évidemment au détriment de la célérité et de l’agrément…
Que vaut ce Skoda Kamiq ?
J’avoue. Avant de prendre le volant, je me disais «
encore un surplus de chez Volkswagen ». Ils sont en général moins rigoureux et plus gloutons que la berline correspondante. Eh bien, ce
Kamiq m’a prouvé que ce n’était pas une fatalité.
Tout d’abord, on s’installe facilement à bord et pour trouver sa position de conduite, il suffit de jouer avec les commandes. Bien assis, et au volant d’un
Kamiq TSI 116 Style à boîte mécanique six vitesses, je me laisse porter par sa prise en main facile. Le goudron accidenté de la ville de Bâle n’aura pas raison de son confort de roulement. Il faut dire que ma version est équipée de la suspension active. Le trois pattes est plutôt hardi et ne rechigne pas.
Sur les petites routes de montagne, le bloc commence à se faire entendre. Car il me faut des Watts et il faut aller les chercher dans les tours. Cela dit, en jouant de la boîte de vitesses et avec un peu d’anticipation, on peut se cacher et exécuter des dépassements entre deux virages. Bref, ce n’est pas un foudre de guerre, mais le Kamiq ne rechigne pas à la tâche hors des centres urbains.
Pour augmenter son agrément, pensez à la
boîte DSG. J’ai eu l’occasion d’en emprunter une à l’un de mes confrères italiens, et les quelques kilomètres à son bord m’ont convaincu. La boîte est à la fois douce et réactive. Elle gère à la perfection les rapports et vous laisse vous concentrer sur la route.
Question consommation, il a su rester raisonnable avec une moyenne de 6,5 litres aux 100 km.