Touareg : Un succès indéniable !
En jetant un coup d'œil dans le rétroviseur, force est de constater que le Touareg n'était pas simplement un
SUV parmi tant d'autres. C'était le visionnaire qui a ouvert la voie à une catégorie de véhicules qui règne aujourd'hui en maître : le SUV. Mêlant habilement les attributs d'un baroudeur des longues distances, d'un expert en remorquage, et d'un tout-terrain intrépide, le Touareg a conquis le cœur des automobilistes du monde entier.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 1,13 million d'unités du
Touareg ont trouvé preneur depuis sa première apparition. Un succès retentissant qui transcende les époques et prouve que ce SUV s’est imposé comme une pièce de choix sur la scène automobile.
Mais ça c’était avant.
Du moins sur le vieux continent, car aujourd’hui les écologistes en mal de notoriété et autres politiciens usent du
SUV pour se faire mousser.
En attendant un compagnon de route 100% électrique, le
Touareg a dû se renouveler pour limiter la casse. Pour ce faire, point de salut sans la fée électricité. C’est pour cela que les ingénieurs motoristes de
Volkswagen nous ont concocté un groupe motopropulseur hybride rechargeable. Ainsi, grâce à sa batterie de 14,3 kWh de capacité nette, notre nouveau Touareg peut se mouvoir sans une goutte d’essence sur presque 50 km. Dès que l’on sort des villes, ou que la batterie est à sec d’électrons, le
V6 turbo de 3 litres reprend la main avec ses 340 canassons. Mais lorsque le moteur à combustion travaille de concert avec le
moteur électrique de 136 chevaux, le
duo dispose d’une écurie de 381 chevaux et 600 Nm de couple, voire même
462 pur-sang pour 700 Nm de couple sur le Touareg R eHybrid. Une puissance vécue qui pousse ce bloc d’acier de 0 à 100 km/h en 5,1 petites secondes.
Et cela tombe bien, puisque c’est cette dernière qui m’attend dans le parking de l’aéroport Genevois.
Ce nouveau Touareg, c’est toujours un Touareg !
Après la petite heure de vol, et les 50 minutes de retard dues aux équipages de déchargement des avions à Charles De Gaulle, me voilà enfin sur le sol de cette terre réputée pour sa neutralité et ses banques capables de dissimuler le cash, bien mal acquis par certains.
Me faufilant entre les divers touristes du coin, je rejoins, tant bien que mal le parking qui abrite les
Touareg R eHybrid mis à la disposition de la poignée de journalistes.
Dès le premier contact, on ne peut se tromper. Ce
nouveau Touareg ressemble franchement à l’ancien. Pourtant, il existe de multiples modifications esthétiques pour repérer sa génération.
Tout d’abord, la face avant gagne un bouclier plus enveloppant. Les extrémités gauche et droite de celui-ci profitent de grosses bouches d’aération semblant provenir d’une
Golf R. La grille de calandre est entièrement nouvelle avec une partie basse qui perd son décroché au niveau des optiques. Ceux-ci passent aux nouveaux projecteurs IQ. Light Matrix HD. On les reconnaît surtout au fait qu’ils envoient la lumière via trois blocs au lieu de deux précédemment.
Si le profil est quasiment identique, le poupe est bien plus reconnaissable avec l’adoption d’un bandeau horizontal qui relie les deux feux arrière. Cerise sur le capot, le blason
VW est pour la première fois rétroéclairé de série.
Après avoir apprécié l’allure musclée de notre
Touareg, il est temps de passer à son bord.
Autant vous le dire tout de go, l’univers de cet intérieur est digne des premiums. On est sur du haut niveau ! Le dessin de la planche de bord est sobre. Tout en lignes horizontales et en écran digital. Le premier, qui mesure 12 pouces, se retrouve derrière le volant et sert de compteur. Il est bien évidemment modulable à volonté. Le second trône fièrement au centre du mobilier et s’occupe de piloter le système multimédia ainsi que les
ADAS ou la dynamique de châssis. Ce qui est bien, c’est que même si vous avez oublié vos loupes qui se posent sur votre nez, avec sa taille de 15 pouces, digne d’un ordinateur portable, vous allez tout voir en grand. Les sièges sont à la hauteur en dureté avec un superbe cuir perforé agrémenté de surpiqûres bleues. Pour l’espace, il y en a assez pour accueillir une famille et ses bagages puisque la soute peut
engloutir jusqu’à 610 litres d’objets en tout genre.
Un Touareg de la nouvelle R !
Les premiers tours de roues se font sur les routes Genevoises. Batterie pleine et position «
Comfort » activée, on profite très largement du silence de la propulsion électrique, qui, conjuguée avec les suspensions pneumatiques, ouvre une véritable parenthèse de douceur sur un trafic dense et saturé.
Garde-frontière passé, nous nous dirigeons vers les plus beaux sites montagneux de nos Alpes. Régulateur de vitesse bloqué à la vitesse légale, le SUV nous régale littéralement par son silence et son environnement serein. C’est très surprenant pour un engin de ce gabarit d’être capable de maîtriser à ce point les imperfections de la route et de donner l’impression de survoler le macadam.
Nous arrivons, après plusieurs dizaines de kilomètres, aux pieds de nos montagnes, les routes tendent à se refermer et à transformer les lignes droites par des «
zigs et des zags ». En position «
Comfort », notre
Touareg R Hybrid a tendance à se balancer. Le mode «
Sport » réduira le phénomène pour devenir moins caricatural. Ceci dit, le SUV se contentera de limiter les mouvements de caisse. Il ne les animera pas. Assez cependant pour apprécier les virolos qui s’enchaînent les uns derrière les autres. Ici, la traction intégrale joue un rôle majeur dans la bonne tenue de cette
Volkswagen. Le système gère parfaitement l’adhérence grâce à un nouveau processeur capable de gérer les suspensions pneumatiques et la gestion des trains roulants. C’est efficace et sécurisant, même dans des conditions extrêmes que nous avons eues en fin de journée avec une tempête de neige bien costaud.
Par contre, ne la prenez pas pour une sportive. En même temps, avec un peu plus de 2 tonnes 4, il faudrait être fou. Ce poids limite franchement son potentiel, malgré sa belle cavalerie. De plus, ce
Touareg R Hybrid est vraiment typé pour le confort. Il s’apprécie franchement lorsque l’on caresse la pédale de droite. Et il vaut mieux également le faire pour la planète, car il aura demandé une moyenne de 12 litres de carburant pour 100 km, lors de mon essai. Un chiffre impressionnant, qui pourra largement être revu à la baisse si vous avez la possibilité de remplir ses batteries d’électrons, qui sont capables de mouvoir ce
Touareg R sur plus de
40 km…
Volkswagen Touareg eHybrid : L’addition
Avec la nouvelle génération de
Touareg,
Volkswagen dévoile tout son potentiel. Le SUV sert également de ticket d'entrée sur le segment haut de gamme : en termes de matériaux, de confort et d'aides à la conduite, il partage beaucoup avec les autres modèles haut de gamme du groupe. Malheureusement, cela a aussi un prix.
Le
prix d'entrée de gamme est annoncé à 87 900 € pour le Touareg eHybrid Elegance. Notre
Touareg R eHybrid fait grimper l’addition à 103 700 €. Mais pour ce
prix, vous aurez en plus les fameuses suspensions pneumatiques, les jantes de 20 pouces Braga, le Pack extérieur black R-Line, le ciel de pavillon noir, le pédalier en alu et les fameux
462 chevaux et 700 Nm de couple.